Les marchés africains songent d'être la destination suggérée par le gouvernement algérien, dans le cadre de l'intensification de l'exportation de la production nationale hors hydrocarbures, en tout cas, c'est ce à quoi a appelé le président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), Ali Haddad, à Batna, lors d'une rencontre avec les opérateurs économiques, en concédant, que " le marché africain est une occasion importante que les entreprises algériennes doivent saisir en œuvrant à mieux l'exploiter''. Accompagné du président de la Chambre algérienne du commerce et de l'industrie (CACI), Laid Benamor, le président du FCE a ajouté, lors de cette rencontre à la maison de la culture Mohamed Laid Al Khalifa, que les patrons des entreprises algériennes doivent savoir que ce marché de 1,2 milliard d'habitants atteindra 1,3 milliard en 2030 pour dépasser les 2 milliards à l'horizon 2050. Par ailleurs, le chef du FCE a rappelé que notre pays possède des lignes frontalières très importantes, notamment, avec le Mali, le Niger, la Mauritanie, où le produit algérien peut être présent sans obscurité. Après avoir écouté longuement les préoccupations des opérateurs économiques locaux, M. Haddad a exhorté les chefs d'entreprises à ''s'adapter avec les situations qu'ils rencontrent en diversifiant leurs activités et leur production''. Ali Hadad, a convié, à cet effet, les opérateurs et patrons d'entreprises algériennes à passer à l'action, et conquérir les marchés de notre continent; il a, dans ce contexte, affirmé à l'intention de ces opérateurs que le FCE a les ''potentialités qui permettent de vous aider à entrer dans un partenariat soit avec les entreprises affiliées au FCE, soit avec les autres entreprises nationales ou avec les entreprises étrangères'', soutenant que cela se fait selon le principe du ''gagnant- gagnant''. Mieux encore, "Le FCE sera, côte à côte, avec les entreprises algériennes dans leurs quêtes d'exporter leurs produits à l'étranger, en empêchant ces opérateurs algériens de flancher malgré la rude concurrence caractérisant ces marchés internationaux ", a affirmé M. Hadad. A une question relative à l'insistance de l'Algérie à maintenir la règle du 51/49 régissant le partenariat étranger, M. Haddad a précisé que ''cela est actuellement dans l'intérêt de l'entreprise algérienne, notamment les petites et moyennes entreprises, et ce, dans un souci de tirer profit de l'expérience du partenaire étranger''. Le président du FCE a, en outre, indiqué que cette rencontre s'inscrit dans le cadre d'un périple à travers plusieurs villes du pays à la rencontre des patrons des entreprises et aussi des adhérents au FCE pour écouter leurs préoccupations et connaître les problèmes auxquels ils font face en essayant de les solutionner dans la mesure du possible. D'autre part, l'option d'exportation vers les pays africains souhaitée par les pouvoirs publics nécessite de mettre en place des conditions indispensables. Le président du FCE, a insisté à ce propos sur la logistique qui devra accompagner cet objectif. Il est convaincu que l'Algérie "recèle d'importantes potentialités dans les différents secteurs d'activité pour aller vers les marchés du continent Noir. Pour aller vers ce marché, il faut en premier lieu mettre en place des lignes aériennes régulières avec les différentes capitales africaines, et la nécessité de mettre en place tous les moyens nécessaires pour pouvoir faciliter et encourager l'exportation. La réalisation du projet du port de Cherchell doit être également accélérée, a-t-il plaidé.
Chiffre des exportations vers l'Afrique Selon l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi), l'Algérie a exporté vers l'Afrique subsaharienne quelque 92 millions de dollars de marchandises (soit 0,35% de ses exportations totales). Toujours selon cette même source, ce montant est inférieur de 16,4% par rapport à celui enregistré en 2014. L'Andi fait aussi remarquer que le volume des exportations algériennes dans la région a beaucoup fluctué au cours des dix dernières années. En effet, l'Andi rapporte qu'en 2007, les exportations s'élevaient à 427,1 millions de dollars, soit 1,1% des exportations annuelles totales. Soulignons que les marchés soudanais et sénégalais restent les marchés clés vers lesquels l'Algérie exporte. Le pays a en effet exporté pour 8,3 milliards de dollars vers le Soudan, soit 9,7% vers la région, suivi par le Sénégal avec 711 500 dollars de biens en 2014.