Aujourd'hui et à l'ouverture des bureaux de vote pour l'élection des députés, la meilleure façon pour les électrices et les électeurs pour faire valoir leur droit de vote consiste à se rendre en masse au vote et à faire produire leur citoyenneté pour satisfaire les besoins de la société algérienne sur le plan politique, démocratique, économique, social et culturel en choisissant les meilleurs candidats capables du mérite de représenter dignement le peuple à la nouvelle Assemblée populaire nationale (APN), d'être les véritables défenseurs du citoyen, de la République et de l'Unité nationale. Donc un choix nécessaire et particulier pour faire sortir de l'urne des parlementaires qui ont le souci de responsabilité et du goût politique qu'attendent les citoyens. Ce scrutin législatif solennel à plus d'un titre s'offre à l'ensemble des Algériennes et Algériens pour prendre la décision de faire d'abord le point et de choisir exactement les élus dont ils ont besoin et de quelle majorité parlementaire ils auront besoin et qui aura à se confronter aux difficultés énormes que traverse le pays à la suite de ses ressources financières déficientes et résultant de la chute drastique et continue des prix du baril de pétrole sur le marché mondial. Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika a expliqué cela dans ses récents messages adressés à la nation, à l'issue desquels le déficit financier et économique existant en cette phase doit être comblé à travers " le compter-sur-soi " et rien d'autre. Il s'agit à présent de refuser, dans une certaine mesure, la logique de l'immobilisme sur tous les fronts de la vie nationale surtout que les engagements et les mesures dégagés jusqu'ici tournent autour d'une sortie de crise sans accrocs. Le chef de l'Etat à même fixé les priorités du moment et interpellé les futurs députés à en faire un large écho en faisant valoir leur rôle et leur mission au service de l'intérêt suprême de la nation. La prochaine Assemblée devrait en revanche examiner les moyens par lesquels l'Algérie entend faire face à la période incertaine qui s'est ouverte devant elle du fait de la " conjoncture ". C'est dire dans ce cadre que les électeurs-citoyens qui auront aujourd'hui à exercer leur droit de vote en toute liberté et en toute souveraineté doivent prendre conscience et à s'engager à faire quelque chose pour consolider la démocratie, lever les incompréhensions liées à la maturité politique des Algériens. Dès lors et au regard de la nouvelle Constitution amendée, les choses vont aller vite. C'est en fait que les Algériens, simples citoyennes, simples citoyens au champ politique engagé, démocratique et nationaliste attendent de cette énième échéance électorale libre et démocratique sinon un tournant décisif dans la vie nationale du moins une nouvelle ère républicaine importante conformément à la nouvelle loi fondamentale du pays. D'abord parce que le gouvernement sous les directives du chef de l'Etat a pris l'exacte mesure des graves problèmes économiques et sociaux en raison de la présente crise qui, sans ébranler véritablement le pays, commande une révision douloureuse de certaines options arrêtées sur le plan économique et financier du temps de l'aisance financière et cela est considéré comme primordial pour la stabilité du pays. Avec, en filigrane, beaucoup de solides ambitions pour la course à la performance qui devra mener l'Algérie dans la cours économique des grands. Ce n'est pas un hasard si le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika dans le message qu'il a adressé à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse d'exhorter les journalistes d'être toujours conscients de leur rôle dans la préservation de la stabilité du pays et l'unité de l'Algérie et de " continuer à sensibiliser les citoyens aux dangers du terrorisme, aux crises qui nous entourent et aux manœuvres qui se trament contre notre pays ; Je vous exhorte également, honorable famille de la presse, à enrichir le débat sur les enjeux économiques imposés par la mondialisation à tous les peuples. Une société consciente des réalités économiques et sociales du pays et au fait de celles prévalant dans le monde est une société qui peut se mobiliser en connaissance de cause pour œuvrer à l'édification et à la construction en vue d'être au diapason des sociétés développées ". Là encore, le président Bouteflika semble vouloir expliquer au peuple que cette sortie de crise est organisée et qu'elle s'est fixée des priorités et qu'il convient, par des mesures nouvelles de l'accentuer. Là encore, les efforts où les initiatives du futur parlement sont impérieux pour créer davantage de dynamisme touchant tous les domaines, tous les secteurs. Le but poursuivi est de consolider la cohésion nationale de façon à la rendre pérenne. Voilà qui est habile en cette difficile période : d'une part, la route est bien barrée définitivement aux ennemis internes et externes de la nation, et à toute remise en cause des acquis populaires ; de l'autre, on doit mettre à l'intérieur de l'Assemblée des élus aptes à mettre en relief cet effort national. Telle est bien la signification des mots d'ordre qui tournent au-dessus des récents messages adressés à la nation par le premier magistrat du pays. A ce propos, les considérants sont là, qui structurent la vie nationale tout entière. Les populations des villes et des campagnes viennent dans la paix et la sécurité et s'épanouissent largement, l'ANP et les autres services de sécurité issus du pays profond, du peuple, l'Etat de droit attaché aux sacrifices des martyrs, au maintien de l'indépendance, de la justice sociale et de la stabilité du pays et des institutions légitimes au service des citoyens. Là est l'essentiel. Les conditions nécessaires. Mais non les conditions suffisantes.