Le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa, s'est entretenu à Vienne avec ses homologues de l'Arabie Saoudite, M. Khalid Al-Falih, du Qatar, M. Mohammed Bin Salah Al-Sada, et de l'Equateur, M. Carlos Pérez. Ces rencontres se sont tenues à la veille de la 172ème conférence ministérielle des pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) prévue jeudi dans la capitale autrichienne. M. Boutarfa et ses homologues se sont ainsi félicités du niveau de conformité des pays Opep et non Opep aux engagements contenus dans la déclaration de coopération qu'ils avaient signée lors de la conférence ministérielle Opep et non-Opep en décembre 2016. Ils se sont dits "satisfaits" des efforts déployés et maintenus par les pays Opep et non Opep qui ont ainsi envoyé un fort signal témoignant de leur engagement et volonté de stabiliser les marchés pétroliers sur les moyen et long termes. Dans ce sens, ils ont mis en avant la nécessité de prolonger l'accord Opep et non Opep pour une durée supplémentaire de neuf (9) mois à compter de juillet 2017. Ils se sont également montrés "favorables à la proposition algérienne de maintenir le cadre de coopération et de dialogue Opep et non Opep pour l'année 2018. Par ailleurs, M. Boutarfa a pris part mercredi à la troisième réunion du Comité conjoint de monitoring Opep-non Opep. Avant de se rendre à Vienne, M. Boutarfa s'était rendu la semaine dernière à Baghdad et à Moscou pour élargir l'adhésion au principe de l'adoption d'une position commune quant à la prolongation de l'accord de réduction de la production pétrolière des pays Opep et non Opep. Visant à assurer un retour à l'équilibre du marché d'ici le premier trimestre 2018, cette position a été effectivement affirmée lors de la rencontre du ministre de l'Energie avec ses homologues irakien, Jabbar al-Aluaibi, et russe, Alexander Novak, qui se sont exprimés en faveur d'une prolongation de l'accord sur une réduction de la production pour une durée de 9 mois supplémentaires. Ce principe avait également été retenu lors de la visite du ministre vénézuélien du Pétrole et des Mines, Nelson Martinez, en avril dernier à Alger, pour soutenir la reconduction de l'accord entre les pays Opep et non Opep. Un accord Opep-non Opep sur une prolongation de la réduction de la production de pétrole semble certain puisqu'il a déjà acquis un très large consensus. A plusieurs reprises, le ministre saoudien de l'Energie, Khaled Al-Faleh, s'est dit confiant sur la perspective d'une prolongation des quotas de production de pétrole, ainsi que les pays du Golfe membres de l'Opep qui se sont montrés favorables à cette extension. Pour rappel, l'Opep et des pays producteurs hors Opep avaient convenu, en décembre 2016 à Vienne, d'un accord, le premier du genre depuis une quinzaine d`années, pour agir ensemble en réduisant leur production d`un total avoisinant 1,8 mbj à partir de janvier 2017 à raison de 1,2 mbj par l'Opep et 600.000 bj par onze pays hors-Opep (Azerbaïdjan, Brunei, Bahreïn, Guinée équatoriale, Kazakhstan, Malaisie, Mexique, Oman, Russie, Soudan et Sud Soudan). En application de l'accord de l'Opep, M. Boutarfa avait instruit en décembre dernier l`Agence de régulation des hydrocarbures (Alnaft) de faire procéder par les contractants de gisements d`hydrocarbures liquides à une réduction totale de leur production d`hydrocarbures liquides de 50.000 barils par jour à répartir équitablement entre tous les contractants, et ce, à compter du 1er janvier 2017 pour une première période de 6 mois.