Il est de l'intérêt du peuple et de la classe politique que les choses avancent dans la stabilité totale du pays. Il y a encore des réformes à mener à terme et d'autres en perspective et cela nécessite une mobilisation croissante de l'ensemble de la collectivité nationale. Le concept de l'Etat de droit tel que formulé par la nouvelle Constitution amendée est à présent vital. L'Etat de droit est désormais l'instrument de défense de la société et du citoyen. La stabilité, comme la démocratie, comme la crédibilité de l'acte politique, comme la pratique de la citoyenneté, seraient de fait respectées et consolidées car il s'agit en fait d'une seule et même famille, celle de toute la nation s'entend. Car le point commun à tous est et reste la consolidation et la préservation de l'unité nationale et qui devrait s'exprimer dans les formes les plus diverses de la réconciliation nationale. Personne n'est en droit de brûler les étapes ou de faire dans le sens contraire des aspirations populaires. Au lendemain des résultats des élections législatives du 4 mai dernier, tout un chacun a pu remarquer qu'il y a comme une contradiction dans l'air. En effet, comment prétendre que la composante de la nouvelle APN est " illégitime " alors que ce choix est sorti des urnes et voulu par les citoyens-électeurs. Pour ceux qui ne croient pas en cette légitimité du nouveau Parlement, exprimé cela à ce moment précis, à une période où tous les regards sont braqués que l'Algérie, c'est faire fi de la démocratie, de la souveraineté des urnes, des réformes entreprises depuis des années. C'est enfin de compte placer des intérêts partisans et des ambitions personnelles au-dessus des intérêts supérieurs de la nation et vouloir la déstabilisation de la cohésion socio-politique. Au regard du mouvement d'action au sein de certaines formations politiques, c'est le cas. Car en fait, on n'est pas encore sorti de l'auberge de rigidités d'esprit partisan et de pratiques et des frontières politiques fictives et stériles qui animent le champ politique national. Ceci dit, c'est sur le thème d'une " politique volontariste " et les exigences de l'avenir que devraient s'orienter tous les acteurs politiques et ceux de la promotion et de la modernisation de la société algérienne en touchant au plus profond les obstacles à l'harmonie du développement socio-économique du pays, ceux qui ont engendré tout naturellement une incapacité de prévoir et de préparer l'avenir, notamment celui relatif à l'après-pétrole. A présent, la société algérienne est dans l'obligation absolue de s'intéresser aux problèmes liés à la gestion de l'espace, du temps et de ses besoins. Sans oublier ceux se rapportant à la réorganisation, au redressement de l'économie nationale, aux moyens ouvrant sur sa diversification. Dans ce contexte, un long chemin reste à parcourir dans la stabilité afin que l'économie nationale, le développement global du pays soient à l'échelle des besoins de la société et ses justes rapports tant avec la mondialisation qu'avec l'environnement régional et international de plus en plus inquiétant. Aussi est-il fructueux en cette période de vache maigre que traverse le pays sur le plan financier, économique et social, si au-delà des questions politiciennes ponctuelles abordées, de poser les jalons d'une doctrine où viendraient converger les compétences pluridisciplinaires de l'élite nationale qui est à la fois riche de sa diversité et forte de son unité. Une telle doctrine permettrait une alliance judicieuse entre l'engagement et la volonté, entre l'action du bien-être et la détermination du possible, seule condition d'un développement volontaire et durable de la société algérienne et qui lui procurera les moyens de faire face aux défis et enjeux du moment. Cet objectif impose à l'ensemble des secteurs concernés une révision en profondeur des conditions de rentabilité, de productivité et de production afin de parvenir à une réponse satisfaisante des besoins socio-économiques et socio-culturelles de la population. L'amorce du renouveau national introduite par le programme présidentiel au cours de ces dernières années devrait-être approfondie afin de parvenir à une maîtrise de la difficile conjoncture difficile que traverse le pays. Par ailleurs, de par la nature évolutive des problèmes socio-économiques, le moment est venu pour le nouveau gouvernement de M. Abdelmadjid Tebboune non seulement d'évaluer les expériences et d'apporter des réponses appropriées aux questions concrètes de l'heure, mais de développer également un nouveau discours économique destiné à penser le développement à l'horizon 2019 en prenant en ligne de compte quelques paramètres incontournables. Il s'agira particulièrement pour le gouvernement, d'abord de s'interroger sur les virtualités de la société algérienne de demain, et de concevoir dès aujourd'hui le développement socio-écoonmique en fonction de l'homme de demain qui est déjà en gestation. Donc la réflexion s'impose d'elle-même sur la démarche à mettre en œuvre pour répondre aux besoins et réaliser dans l'équilibre une avancée décisive de la société, sans compromettre ses valeurs ni détériorer son environnement sans mutiler les richesses naturelles ni gaspiller les autre ressources, sans scléroser les mentalités ni enfin étouffer l'innovation ou la création. Développer un nouveau discours, le nouveau modèle de croissance est donc susceptible de faire surgir irréversiblement des solutions concrètes aux préoccupations à court terme ainsi qu'une vision claire, élaborée et pertinente toujours à l'horizon 2019 avec la détermination de vaincre tous les obstacles qui entravent la volonté économique maximale possible.