En raison d'une situation économique difficile résultat de la chute des prix pétroliers, le gouvernement a pris acte de cette étape imprévue dans son plan d'action pour se focaliser sur la stabilité des équilibres économiques, sur le maintien d'une croissance soutenue, le développement d'infrastructures utiles et rentables, ainsi que l'amélioration des conditions et du cadre de vie des citoyens. Fort des acquis et de la nouvelle assise qu'il donne à l'économie nationale, fort des résultats tirés durant ces dernières années des différents programmes de développement, mais aussi des insuffisances qui se sont révélées, le gouvernement sous les directives du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika et eu égard aux légitimes attentes de la société algérienne, s'efforce d'imprimer un nouvel élan à la construction du projet économique national. En effet, il est question depuis un certain temps de prendre acte de cette nouvelle conjoncture en apportant les aménagements propres à fluidifier la gouvernance économique et à élargir le champ des investissements. Dans un autre cadre, il s'agit, de rationaliser les règles relatives à la bonne gestion des deniers de l'Etat. A ce propos, la prise de conscience collective est cruciale au regard des défis que le pays est en train de relever pour assurer son développement. L'ampleur des besoins, la diversité des exigences de la société, la nécessaire articulation et accélération des réformes, leurs enjeux financiers et socio-économiques, ainsi que leur impact sur le processus de développement économique et sur le quotidien des citoyens font une obligation de les mener à bien dans la consistance, la qualité et les délais prescrits. C'est pourquoi, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal n'a cessé à appeler l'ensemble des responsables, à tous les niveaux, qu'ils élèvent le taux de rigueur dans leur action quotidienne et qu'ils développent davantage d'initiative et de vision prospective dans le cadre de la réalisation de ce renouveau économique, de l'investissement et de la recherche de nouveaux chapitres financiers hors du budget de l'Etat, mais aussi dans la prise en charge de l'ensemble de leurs missions. En fait, il s'agit d'une mission à moderniser l'organisation des services publics, de rationaliser leur gestion et d'améliorer la qualité de leurs prestations. La mission d'assurer l'efficience des pouvoirs de contrôle de l'administration, tout en éliminant les excroissances bureaucratiques, ainsi que freins à l'initiative créatrice et à l'activité. Et comme souligné récemment par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, la mission d'orienter les secteurs stratégiques de l'économie au mieux des intérêts présents et à venir de la nation, c'est-à-dire et selon M. Bedoui, une mission d'encadrer la politique de développement en renforçant, notamment les incitations concrètes à la diversification, à l'innovation, à la maîtrise technologique et à la compétitivité nationale et internationale. La mission de veiller à la cohésion sociale, en particulier en intensifiant la lutte contre la bureaucratie, la corruption. Ces fléaux dont les effets contribuent, insidieusement, à saper les valeurs civiques et à affaiblir le goût de l'effort chez les citoyens. Ce processus est enclenché pour donner à la société algérienne une doctrine socio-politique en laquelle elle ait foi. Un tracé, un chemin vu comme un nouvel idéal ouvrant sur le progrès et la prospérité. C'est l'objectif de l'année 2016 jusqu'à la fin 2019 et qui veut dire " départ " vers un nouveau horizon économique, " réveil pour affronter les conséquences fâcheuses de l'économie mondiale.