D'aucuns savent que l'Algérie ne ménage aucun effort afin que nos voisins libyens trouvent une solution définitive à leur conflit. Et pour ce faire, l'Algérie, par l'intermédiaire de son actuel ministre des Affaires étrangères, n'a cessé de déclarer que le dialogue inclusif et la solution politique sont le seul cadre à même de permettre le règlement de la crise en Libye, précisant que "l'accord politique est le seul fondement solide qui existe entre les mains des Libyens en cette étape cruciale". Multipliant ses efforts pour le règlement de la crise libyenne, l'Algérie réunira aujourd'hui et demain, les ministres des Affaires étrangères de l'Algérie, de l'Egypte et de la Tunisie dans la perspective de procéder à une "évaluation de la situation en Libye à la lumière des récents développements sur le double plan politique et sécuritaire", comme l'a si bien déclaré hier, à Alger le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Chérif. "Dans le cadre de la poursuite de la concertation entre l'Algérie, l'Egypte et la Tunisie, les ministres des Affaires Etrangères Abdelkader Messahel, Samah Choukri et Khmaies Djihnaoui, se réuniront à Alger les 5 et 6 juin 2017 pour procéder à une évaluation de la situation en Libye à la lumière des récents développements sur le double plan politique et sécuritaire", a-t-il précisé dans une déclaration à l'APS. Ainsi et lors de cette rencontre, les trois ministres "feront le point sur les efforts entrepris par les Libyens eux-mêmes, par les pays voisins de la Libye, les autres membres de la communauté internationale ainsi que ceux déployés dans le cadre de cette concertation tripartite visant à accompagner les parties libyennes sur la voie du règlement définitif de la crise qui affecte ce pays frère et voisin", a jouté le porte-parole du MAE. Et là, il est important de rappeler les dernières actions de l'Algérie afin de trouver la solution à cette crise. M. Messahel a effectué, début mai, une tournée dans le sud de la Libye, après celles effectuées en avril à l'est et à l'ouest de ce pays, dans le cadre des efforts visant à rapprocher les vues entre les Libyens afin de parvenir à une solution politique à la crise qui déchire la Libye. Les ministres des pays voisins de la Libye ont souligné récemment la nécessité de "préserver l'unité, l'intégrité territoriale, la souveraineté et la cohésion sociale de la Libye", et exprimé leur "rejet de toute interférence étrangère dans les affaires de la Libye et de toute option militaire". Et justement la réunion tripartie aujourd'hui et demain à Alger se tient, entre autres, dans l'esprit d'accompagner les efforts des Libyens dans le cadre du dialogue interne entre Libyens, une approche que l'Algérie a toujours défendu. En tous les cas, il faut bien souligner l'attachement de l'Algérie au rétablissement de la paix et de la stabilité en Libye, et c'est donc la raison pour laquelle elle souhaite voir un gouvernement d'union nationale formé dans les plus brefs délais en raison de la situation extrêmement difficile qui prévaut dans ce pays en proie à des problèmes sécuritaires et au terrorisme en l'absence d'un gouvernement et d'institutions. A noter enfin que l'Algérie est un des pays qui ont le plus contribué à l'élaboration d'un accord entre libyens d'autant et c'est d'importance dans ce genre de conflits, elle jouit surtout d'une grande crédibilité, de neutralité et de respect de la part de toutes les parties aussi bien à l'intérieur de la Libye qu'au double plan régional et international.