Les Bourses européennes ont terminé en hausse mardi, à l'exception de Londres, à la faveur d'un rebond des valeurs technologiques. "Le marché a rattrapé une partie du terrain perdu le jour précédent grâce au rebond des valeurs technologiques, qui retrouvent des couleurs", a expliqué Daniel Larrouturou, directeur général délégué de Diamant bleu Gestion. "Il y a un mouvement un peu plus favorable au risque", ajoute-t-il, avec "probablement une ré-allocation d'actifs en faveur des actions". Les investisseurs sont tournés vers les Etats-Unis, où se terminera mercredi une réunion de deux jours du comité de politique monétaire de la Fed. A cette occasion, les marchés anticipent une nouvelle hausse des taux d'intérêts, la troisième depuis l'élection de Donald Trump à la présidence américaine, et ce même si l'économie du pays a donné récemment des signes d'essoufflement.
L'Eurostoxx 50 termine à 0,39% La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,40%. L'indice CAC 40 a pris 21,15 points à 5.261,74 points. Le secteur technologique a regagné du terrain, à l'image d'Atos (+1,20% à 126,30 euros) ou de CapGemini (+1,12% à 92,24 euros). Publicis a été soutenu (+2,68% à 67,02 euros) par un début de suivi à "acheter" par UBS. Remy Cointreau a progressé (+3,59% à 103 euros). Renault a à l'inverse reculé de 2,70% à 83,68 euros. La Bourse de Londres a terminé en baisse de 0,15%, souffrant d'un petit rebond de la livre sterling et des incertitudes entourant le pouvoir britannique et les négociations sur le Brexit. L'indice FTSE-100 des principales valeurs s'est effrité de 11,43 points pour terminer à 7.500,44 points. Le fabricant de tabac British American Tobacco a cédé 0,88% à 5.414 pence, le spécialiste des services éducatifs Pearson 0,90% à 717,50 pence et le géant des produits d'hygiène Reckitt Benckiser 0,48% à 7.879 pence. Le groupe de location de matériel industriel Ashtead, très actif aux Etats-Unis, a même chuté de 2,50% à 1.600 pence. La principale hausse de la journée a profité au titre du London Stock Exchange, qui a bondi de 5,38% à 3.582 pence. La Bourse de Francfort a retrouvé son tonus. L'indice vedette Dax a fini en hausse de 0,59% à 12.764,98 points, l'indice des valeurs moyennes MDax de 0,55% à 25.287,24 points. Côté Dax, Lufthansa a signé la meilleure performance du jour, s'adjugeant 3,00% à 18,88 euros. Les valeurs technologiques ont retrouvé leur attrait, à l'instar du fabricant de semi-conducteurs Infineon (+1,19% à 19,63 euros) et de l'éditeur de progiciels SAP (+1,11% à 93,59 euros). Deutsche Bank a avancé de 0,68% à 15,57 euros. La Bourse de Madrid a clôturé en hausse de 0,37% à 10.882,1 points. Le géant du textile Inditex, propriétaire de la marque Zara, était en hausse de 0,18% à 35,86 euros à la veille de la présentation de ses résultats trimestriels. Plusieurs valeurs liées au tourisme ont nettement gagné du terrain: +1,43% à 53,29 euros pour Amadeus, +3% à 13,74 euros pour Melia Hotels. Les groupes énergétiques se portaient moins bien, à l'image d'Endesa, dans le rouge à 21,85 euros (-0,41%) ou Enagas, à 26,24 euros (-0,25%). Dans le secteur des infrastructures, Ferrovial a pris 1,69% à 20,16 euros et l'autoroutier Abertis 0,34% à 16,39 euros. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 0,29% à 523,39 points. Vopak a gagné 1,77% à 42,50 euros et le groupe chimique et pharmaceutique DSM a grimpé de 1,56% à 66,33 euros. A la baisse, la banque ING a baissé de 0,23% à 15,25 euros et le brasseur Heineken a perdu 0,18% à 86,44 euros. A la Bourse suisse, l'indice SMI regroupant les valeurs vedettes a clôturé en progression de 0,67% à 8.867,07 points. Le secteur bancaire semble porté par les promesses de dérégulation aux Etats-Unis, selon l'agence AWP. UBS, premier établissement bancaire helvétique, a vu son titre monter de 1,81% à 15,75 francs suisses, tandis que celui de Julius Baer, spécialisée dans la gestion de fortune, prenait 2,75% à 50,85 francs suisses. Credit Suisse est en revanche resté stable (+0,08% à 13,32 francs suisses). Les valeurs du luxe étaient également bien orientées, avec +1,46% à 79,70 francs suisses pour Richemont, numéro deux mondial du secteur, et +2,08% à 368,00 francs suisses pour l'horloger Swatch. LafargeHolcim a enregistré une petite hausse de 0,18% à 56,80 francs suisses. La Bourse de Lisbonne a clôturé en hausse de 0,87% à 5.303,85 points. Le papetier The Navigator Company a bondi de 2,70% à 3,99 euros et le groupe diversifié Sonae a progressé de 2,57% à 0,96 euro. L'électricien EDP a également gagné 1,55% à 3,22 euros et le groupe de grande distribution Jeronimo Martins s'est apprécié de 1,34% à 17,83 euros. La Bourse de Milan a terminé en hausse, l'indice FTSE Mib gagnant 0,85% à 21.089 points. UBI Banca a réalisé la meilleure performance avec +3,44% à 3,608 euros, suivie de Luxottica, +3,13% à 54,35 euros et de BPER Banca, +2,51% à 4,418 euros. Saipem a enregistré la plus forte baisse du jour, -0,99% à 3,584 euros, suivi de Snam, -0,91% à 4,144 euros et de Campari, -0,81% à 6,09 euros. La Bourse de Bruxelles a terminé en hausse de 0,29%, l'indice Bel-20 des principales valeurs s'établissant à 3.910,86 points. Parmi les quinze valeurs dans le vert, le groupe belge de chimie Solvay a affiché la meilleure performance de la journée: +1,54% à 121,70 euros. Sur les cinq valeurs dans le rouge, le groupe énergétique Engie a été le moins bien loti: -0,62% à 13,57 euros.
Wall Street en hausse La Bourse de New York a fini en hausse modérée mardi, ce qui a permis au Dow Jones d'inscrire un record en séance, la cote ayant été portée par le rebond des valeurs technologiques après deux journées de forte baisse et par la progression du compartiment bancaire avant un relèvement attendu des taux de la Fed. L'indice Dow Jones a gagné 0,44%, soit 92,80 points, à 21.328,47 après avoir atteint dans la journée un pic historique de 21.332,77. Le S&P-500, plus large, a pris 10,96 points, soit 0,45%, à 2.440,35. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 44,90 points (+0,73%) à 6.220,37. L'indice S&P regroupant les valeurs technologiques a repris 0,85%, deuxième plus forte hausse sectorielle derrière les matières premières (+1,31%), après avoir baissé de plus de 3,5% sur les deux séances précédentes à la suite d'un mouvement de prises de bénéfices. "Le mouvement de ventes dans le secteur technologique a peut-être été plus prononcé que ce que les investisseurs avaient anticipé, donc il y a des achats à bon compte (...)", a déclaré Rick Meckler, président de LibertyView Capital Management. La hausse de ce secteur depuis le début de l'année est de plus de 18,5%, contre une progression de 9% pour l'indice S&P 500 dans son ensemble, une surperformance qui a conduit certains à croire que les investisseurs étaient en train de faire un mouvement de rotation vers les secteurs à la traîne à ce stade de 2017, tels que l'énergie et les financières. Ces dernières ont pris 0,44% en ce premier jour de comité de réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale qui, selon une écrasante majorité d'acteurs de marche, devrait se solder mercredi par l'annonce d'une nouvelle hausse des taux d'intérêt, la deuxième de l'année.
Les réformes bancaires repoussées La banque centrale américaine devrait annoncer sa décision mercredi à 18h00 GMT, cette dernière devant être suivie d'une conférence de presse de Janet Yellen, la présidente de la Fed. Les financières, qui ont toujours tendance à tirer parti d'une augmentation du loyer de l'argent, ont également été soutenues par volonté des Etats-Unis de repousser des réformes bancaires élaborées à la suite de la crise financière. La dérégulation, avec les baisses des impôts et augmentation des dépenses d'infrastructures, fait partie de l'une des trois promesses de Donald Trump qui ont porté Wall Street vers des sommets depuis la victoire de l'homme d'affaires à l'élection présidentielle du 8 novembre. Le compartiment énergétique a gagné 0,66% dans la foulée de la hausse des cours du brut au moment de la clôture de Wall Street. L'or noir s'est ensuite retourné après l'annonce par l'American Petroleum Institute d'une hausse inattendue des stocks de brut sur la semaine au 9 juin. Malgré la perspective d'une hausse des taux, le dollar a reculé de 0,1% face à un panier de devises internationales, évolution qui a contribué à une hausse infime des cours de l'or. Les prix des emprunts du Trésor ont de leur côté légèrement baissé. Visa (+1,69%) et Goldman Sachs (+1,03%) ont figuré parmi les plus fortes hausses du Dow Jones. Côté technologique, on trouve Cisco (+1,44%) et Microsoft (+1,25%). Western Digital, un des candidats au rachat des activités semi-conducteurs de Toshiba, a pris 3,94%, affichant l'une des progressions les plus marquées du S&P 500, à la faveur d'un relèvement de recommandation d'Aegis Capital. L'action General Electric (-1,69%) a accusé la plus forte baisse du Dow Jones, effaçant une partie des gains (+3,58%) accumulés lundi après l'annonce d'un nouveau directeur général à la tête du géant industriel. La chaîne de restaurants Cheesecake Factory a vu son titre plonger de 9,86% après avoir que ses ventes trimestrielles à périmètre comparable allait baisser.