Les Bourses européennes ont terminé la semaine vendredi en ordre dispersé malgré l'annonce de créations d'emplois meilleures que prévu aux Etats-Unis. Or, "ce rapport est assez mitigé et n'est pas de nature à provoquer des évolutions sur le marché", a expliqué Daniel Larrouturou, directeur général délégué de Diamant bleu Gestion. Dans le détail, les créations d'emplois ont bondi en juin, dépassant les attentes, tandis qu'à l'inverse l'augmentation des rémunérations est restée faible. Par ailleurs, "le taux de chômage a très légèrement remonté et le taux de sous-emploi est aussi monté", poursuit le spécialiste. Dans ces conditions, "ce rapport n'est pas assez concluant pour justifier une évolution des intentions de la Réserve fédérale américaine", commente M. Larrouturou.
L'Eurostoxx 50 a été quasi stable à +0,05% La Bourse de Paris a terminé en léger repli de 0,14%, l'indice CAC 40 cédant 7,24 points à 5.145,16 points dans un volume d'échanges mesuré de 3,1 milliards d'euros. La veille, il avait fini en recul de 0,53%. Carrefour a été rétrogradé en queue du CAC 40, perdant 4,62% à 21,28 euros. Carmila a plongé de 21,06% à 24,47 euros. EDF a cédé 0,72% à 8,74 euros. Publicis a chuté de 4,43% à 63,46 euros, Total de 1,48% à 42,46 euros, TechnipFMC de 2,70% à 23,28 euros et Vallourec de 2,50% à 5,35 euros. Crédit Agricole a cédé 0,24% à 14,70 euros. BNP Paribas a elle résisté en prenant 0,28% à 65,52 euros. La Bourse de Londres a terminé en légère hausse de 0,19%, soutenue par la baisse de la livre face au dollar. A la clôture, l'indice FTSE-100 des principales valeurs a grappillé 13,64 points pour terminer à 7.350,92 points. Les majors pétrolières ont pâti d'un nouvel accès de faiblesse des cours du brut, BP cédant 0,43% à 444 pence et Royal Dutch Shell (action "B") lâchant 0,41% à 2.060,50 pence. Quant aux minières, elles ont plié sous le poids d'un dollar renforcé: Glencore a perdu 0,80% à 297,25 pence, BHP Billiton 0,32% à 1.242,50 pence et Anglo American 0,47% à 1.051 pence. Le spécialiste des produits d'hygiène Reckitt Benckiser a pris 1,12% à 7.668 pence. British American Tobacco a gagné 0,68% à 5.219 pence. EasyJet s'est envolée pour sa part de 5,35% à 1.419 pence. La Bourse de Francfort a clôturé stable, l'indice Dax gagnant 0,06% à 12.388,68 points et le MDax des valeurs moyennes 0,07% à 24.573,28 points. RWE a bondi de 2,77% à 17,63 euros et Eon de 2,03% à 8,24 euros. BMW s'est effrité de 0,07% à 81,38 euros. Adidas a cédé 0,34%, à 176,20 euros. Sur le MDax, le laboratoire Stada a de nouveau brillé (+2,58% à 64,50 euros). L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a fini stable à 509,92 points. A la hausse, l'assureur néerlandais Aegon a grimpé de 2,36% à 4,81 euros, et le groupe de technologies Galapagos a pris 2,02% à 67,12 euros. A la baisse, le groupe de forage pétrolier et gazier SBM a perdu 1,69% à 13,93 euros, et le sidérurgiste Arcelor Mittal a chuté de 1,47% à 20,08 euros. La Bourse de Milan a terminé en petit recul, l'indice FTSE Mib perdant 0,33% à 21.015 points. La meilleure performance a été de nouveau réalisée par Brembo, qui a gagné 1,72% à 13,57 euros. STMicrolectronics a pris 1,23% à 13,15 euros. Prysmian a gagné 1,19% à 26,47 euros. Mediaset a cédé 3,07% à 3,22 euros. Finecobank a reculé de 2,81% à 7,27 euros. Tenaris a perdu 2,61% à 13,43 euros. La Bourse de Bruxelles a terminé dans le vert, à 0,34%, l'indice Bel-20 s'établissant à 3.835,83 points. Parmi les valeurs en hausse, le groupe de technologies Galapagos enregistrait la plus meilleure performance en gagnant 2,02%, à 67,12 euros. Le groupe de métallurgie Umicore a cédé 1,24% à 59,91 euros. La Bourse de Madrid a terminé quasi stable à 10.498,4 points (-0,09%). Mediaset España, filiale du groupe italien de médias, connaissait la plus forte baisse de la séance (-2,51% à 10,11 euros). Repsol a reculé de 1,14% à 13,44 euros. CaixaBank a perdu 1,89% à 4,26 euros et Banco Santander 1,14% à 5,81 euros. Acciona (BTP, énergies renouvelables) a pris 1,88% à 75,31 euros. Amadeus a gagné 1,60% à 53,30 euros.
Wall Street portée par l'emploi américain La Bourse de New York a fini en hausse modérée vendredi, portée par des chiffres de l'emploi pour le mois de juin aux Etats-Unis meilleurs que prévu, tandis que le Nasdaq a tiré parti de la bonne tenue des valeurs technologiques, qui poursuivent leur mouvement de yoyo avec cette fois un gain de quelque 1,25%. L'indice Dow Jones a gagné 0,44%, soit 94,30 points, à 21.414,34. Le S&P-500, plus large, a pris 15,43 points, soit +0,64%, à 2.425,18. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 63,62 points (+1,04%) à 6.153,08. Sur l'ensemble de la semaine, le Dow Jones affiche une hausse de 0,30%, le S&P 500 un gain de 0,07% et le Nasdaq Composite une progression de 0,21%. Le nombre de créations d'emplois a augmenté plus que prévu en juin aux Etats-Unis, avec un temps de travail un peu plus élevé, signes d'un marché du travail vigoureux qui pourraient conforter la volonté de la Réserve fédérale de réaliser une troisième hausse de taux cette année malgré une inflation faible. La bonne tenue du marché du travail pourrait également inciter la Fed à commencer à réduire son bilan, qui contient actuellement 4.200 milliards de dollars d'actifs, malgré l'incertitude sur les perspectives en matière d'inflation. La Fed a relevé son taux de référence en juin pour la deuxième fois cette année. Mais avec une inflation en mai en dessous de l'objectif de 2% de la Fed, les économistes n'attendent pas de nouvelle hausse des taux avant décembre.
Remontée du compartiment technologique Selon des données Thomson Reuters, les probabilités perçues de voir la Fed relever ses taux en décembre sont de 48,9%. Le sentiment que la banque centrale américaine va poursuivre sur sa lancée de resserrement monétaire a permis au dollar de reprendre 0,2% face à un panier de devises internationales tandis que les rendements du Trésor ont augmenté. Les cours du pétrole ont en revanche perdu quelque 2,5%, sous le coup de données montrant à la fois une hausse du nombre de puits forés aux Etats-Unis, une augmentation de la production américaine et un pic depuis le début de l'année atteint par les exportations de l'Opep. Le secteur technologique a enregistré la plus forte hausse du jour, poursuivant son évolution en dents de scie après avoir perdu 0,86% jeudi, gagné 1,04% mercredi et perdu 0,85% lundi. Sur l'ensemble de la semaine, il reprend finalement 0,56% après avoir plongé de 2,88% la semaine précédente. Depuis le début de l'année, le compartiment reste en hausse de 17,03%, soit la meilleure performance sectorielle à stade de 2017. Le titre McDonald's a affiché la plus forte progression du Dow Jones avec un gain de 2,08% à 156,27 dollars tandis que l'action Goldmans Sachs a subi le repli le plus marqué de l'indice, avec un recul de 0,62%. Tesla a mis fin à trois baisses prononcées de suite, gagnant 1,42% à 313,22 dollars, après que le fabricant de voitures électriques haut de gamme a dit que 3 500 véhicules avaient été en passe d'être livrés à la fin du deuxième trimestre et qu'ils seront donc comptabilisés comme des livraisons au troisième.
L'euro recule face au dollar L'euro baissait vendredi face à un dollar soutenu par des chiffres sur le marché du travail américain montrant une forte hausse des créations d'emplois accompagnée d'une modeste progression des salaires. Vers 21H00 GMT (23H00 HEC), l'euro valait 1,1400 dollar contre 1,1423 dollar jeudi vers 21H00 GMT. La monnaie européenne montait face à la devise nippone, à 129,86 yens pour un euro contre 129,33 yens jeudi soir après avoir grimpé jusqu'à 130,13 yens, un nouveau sommet en près de 17 mois. Le billet vert gagnait aussi du terrain face à la devise japonaise, à 113,91 yens pour un dollar contre 113,21 yens jeudi soir. Le billet vert a hésité juste après la diffusion d'un rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis "montrant une image mitigée du marché du travail", a relevé Omer Esiner de Commonwealth Foreign Exchange. Le yen a de son côté pâti des commentaires de la Banque du Japon, "qui a réitéré son engagement à garder les rendements sur les taux d'emprunt à long terme du Japon près de zéro", a indiqué Omer Esiner. Vers 21H00 GMT, la livre britannique baissait face à la monnaie européenne, à 88,52 pence pour un euro, comme face au dollar, à 1,2878 dollar pour une livre. La devise britannique était sous pression après la publication d'une baisse inattendue de la production industrielle au Royaume-Uni en mai. La monnaie suisse perdait du terrain face à l'euro, à 1,0990 franc pour un euro comme face au dollar, à 0,9641 franc pour un dollar. La devise chinoise a terminé en baisse face au billet vert, à 6,8057 yuans pour un dollar à 15H30 GMT contre 6,8015 yuans jeudi à 15H25 GMT. L'once d'or a fini à 1.215,65 dollars au fixing du soir contre 1.224,90 dollars jeudi.