La concrétisation des objectifs poursuivis en matière d'aménagement du territoire, initiés par le programme du président de la République et poursuivis depuis 1999, vise nécessairement et prioritairement la mise en œuvre et la réalisation dans les délais planifiés, de différentes infrastructures, comme celles concernant l'hydraulique, les transports, le stockage et la distribution, les télécommunications et l'information. Dans ce contexte, il y a lieu de souligner l'importance accordée par le programme présidentiel au rôle déterminant que devra assurer la participation active de l'ensemble des régions au développement économique et social du pays. L'analyse de la période écoulée a mis en exergue les retards et les déséquilibres accumulés par ces secteurs et la nécessité de répondre aux besoins du pays dans ces domaines stratégiques. L'ampleur de ces besoins, à moyen et long terme, ainsi que leur satisfaction en priorité, pour ne pas handicaper ou perturber des actions en cours et la mise en œuvre de nouveaux programmes, tendent à l'image de ceux retenus dans le programmes quinquennal à l'expansion des infrastructures de base et des moyens nécessaires à leur réalisation. Dans cette optique, les réalisations dans ce domaine sont inscrites dans le cadre de la politique d'aménagement du territoire par le développement de la région des Hauts-Plateaux, le désenclavement des zones du Sud, la structuration ou la restructuration rationnelle du réseau Nord en matière de transport ferroviaire. Les opérations inscrites pour ce secteur s'articulent autour de la modernisation et du renforcement des capacités du réseau existant, par le lancement d'actions de renouvellement et de renforcement des voies et des ouvrages d'art, la création de nouvelles gares, le doublement des tronçons et lignes, et la refonte totale du réseau de télécommunications de la signalisation, en vue de renforcer la sécurité du trafic. Le programme des chemins de fer en Algérie est très ambitieux. Il porte sur un doublement de voie d'Est en Ouest, la réalisation de lignes nouvelles du nord vers le sud du pays. Selon M. Abdelhamid Laâlaymia, DG de la SNTF, avant 2008. "La SNTF doit réceptionner pas moins de 1 000 km de lignes nouvelles. En plus de cela, la rocade nord doit faire l'objet d'une modernisation qui passe d'abord par son doublement". Il indiquera qu'il y a actuellement 470 km de doublement de vois en cours de travaux. Il annoncera également le lancement à partir du mois de décembre de 1 200 km de lignes nouvelles. Une grande partie du chantier de doublement de la rocade nord est engagée. Prenant le cas de Ramdane Djamal-Annaba jusqu'à Skikda, c'est un programme qui va coûter 26 milliards de dinars parce qu'il y a la réalisation d'un tunnel ; la ligne El Afroun-Cheliff porte sur onze kilomètres de tunnel à percer aussi. Selon lui, plus de 70% du coût du programme sont consommés dans la construction d'ouvrages d'art. Le DG de la SNTF souligne que les sociétés algériennes sont présentes en force dans la réalisation de ce programme. La SNTF a opté pour un train à une vitesse de 160 km/h au lieu de 220 km/h. Une fois que nous aurons reçu les offres, ces lignes à grande vitesse passeront à 220 km/h. Nous avons trouvé que l'offre est excessivement élevée, nous avons donc convenu avec les pouvoirs publics de revenir à 160 km/h pour l'ensemble des lignes du réseau. Nous avons lancé les 8 appels d'offres sur la base de cette vitesse. La réalisation touchera l'ensemble de la rocade nord. Entre Annaba et Oran, les 1 200 km qui viennent d'être lancés à une vitesse de 160 km/h, il en sera de même pour les 1 000 km déjà réceptionnés. "Il y aura à peu près un réseau de 1 000 km qui sera à une vitesse de 160 km/h y compris les lignes qui seront modernisées comme Biskra-Touggourt qui a fait l'objet d'un appel d'offres". Il ajoutera que le matériel qui sera acheté permettra une vitesse de 160 à 200 km/h. Ces nouvelles lignes à grande vitesse iront jusqu'au sud du pays.