Parmi les pays que compte l'Algérie renforcer sa coopération avec eux, le Japon et la Hongrie, le premier un géant économique mondial ayant une large expérience dans l'industrie automobile et l'autre un pays qui est passé déjà par le chemin de la transaction industrielle. Mercredi à Alger, le ministre de l'Industrie et des Mines, Mahdjoub Bedda, a reçu l'ambassadeur du Japon, Masaya Fujiwara, et celui de la Hongrie Helga KatalinPritz. Lors de sa rencontre avec le ministre, le responsable japonais a exprimé la volonté des constructeurs automobiles de son pays à venir investir en Algérie, a indiqué le ministère dans un communiqué. Lors de cet entretien, "l'ambassadeur japonais a manifesté l'intérêt des entreprises japonaises de l'automobile comme Mitsubishi, Suzuki, Toyota et Nissan pour le marché algérien afin de contribuer à la dynamique de l'industrie automobile en Algérie notamment dans la sous-traitance automobile", précise la même source. M. Bedda s'est dit "ouvert" à toute proposition et négociation après la finalisation du nouveau cahier des charges régissant cette activité Durant cette rencontre, les deux parties ont évoqué globalement les relations bilatérales et ont examiné les voies et moyens de les promouvoir dans l'intérêt des deux pays qui fêtent, cette année, le 55ème anniversaire de l'établissement de leurs relations diplomatiques. Le ministre a, ainsi, mis l'accent sur "l'excellence des relations qui existent entre les deux pays, déterminés à renforcer davantage leur coopération notamment dans ses volets économique et industriel". A cette occasion, M. Bedda a mis en exergue l'importance qu'accorde l'Algérie au développement de son partenariat économique avec le Japon qui possède un important tissu industriel constitué principalement de petites et moyennes entreprises (PME). Dans ce contexte, il a présenté au diplomate japonais le nouveau plan du gouvernement, tout en relevant l'importance accordée aux PME/PMI pour développer l'industrie nationale. "Les secteurs automobile et électronique constituent deux axes prioritaires pour hisser des partenariats bénéfiques pour les deux pays dans la première phase", a souligné M. Bedda qui a affiché la volonté de l'Algérie à tirer profit de l'expérience et du savoir-faire japonais dans ces domaines. L'Algérie une porte vers l'Afrique Dans ce cadre, le ministre a invité les entreprises japonaises à s'installer en Algérie, un pays qui constitue, pour les entreprises nippones, une porte vers l'Afrique, le Moyen-Orient et l'Europe. Il a, en outre, mis l'accent sur la formation qui constitue un "autre axe de coopération très important" entre le Japon et l'Algérie à la recherche de la technologie pour le développement de son industrie. A cet égard, le ministre a relevé l'importance de la formation pour les cadres et la qualification dans le milieu professionnel surtout dans les secteurs prioritaires pour l'Algérie. M. Bedda a également souligné la nécessité d'un travail de suivi pour concrétiser les projets de partenariat entre l'Algérie et le Japon. De son côté, l'ambassadeur japonais "a exprimé la volonté de son pays à renforcer et à promouvoir sa coopération avec l'Algérie et a évoqué les potentialités qui pourraient être exploitées notamment dans le secteur industriel ou l'Algérie possède d'énormes et divers potentiels humains et naturels ce qui constitue un terrain propice à l'investissement". Il a par ailleurs transmis à M. Bedda l'invitation des autorités japonaises à effectuer, au cours de cette année, une visite de travail à Tokyo pour explorer ces potentialités, selon la même source.
La coopération industrielle avec la Hongrie examinée Concernant la Hongrie, le ministre de l'Industrie et des Mines, Mahdjoub Bedda, a discuté avec l'ambassadrice de ce pays en Algérie, Helga KatalinPritz, de la coopération industrielle, a indiqué la même source. Lors de cette rencontre, les deux parties ont évoqué les opportunités de partenariat existant entre les deux pays, notamment dans les domaines de l'agriculture, de la sous-traitance dans l'industrie automobile, de la transformation et de l'agro-industrie, précise la même source. Au cours de cette audience, M. Bedda a présenté à la diplomate hongroise les grandes lignes du plan d'action du gouvernement et mis l'accent sur l'importance qu'accorde l'Etat au développement des PME/PMI ainsi que la nécessité de développer la filière de la sous-traitance automobile. A cet effet, le ministre a invité les entreprises hongroises, déjà engagées dans leur pays dans des partenariats avec des grands constructeurs automobiles, à venir s'installer en Algérie, tout en affichant "son souhait de voir les deux pays réaliser des partenariats concrets avec une plus grande place accordée aux jeunes", note le communiqué. De son côté, l'ambassadrice hongroise a souligné le soutien qu'accorde le gouvernement de son pays à l'industrie, rappelant que la Hongrie est déjà passée par une période de transition industrielle. Elle a qualifié, à l'occasion, l'Algérie de "partenaire important" pour son pays, rappelant que le partenariat entre Alger et Budapest remonte aux années 1980. La diplomate hongroise a fait part de la disponibilité des entreprises hongroises à venir s'installer en Algérie afin de faire profiter les PME/PMI algériennes de l'expérience acquise notamment dans le domaine de la sous-traitance. Affirmant "la nécessité de hisser les relations économiques au niveau des relations d'amitié qui unissent l'Algérie et la Hongrie", les deux parties ont exprimé leur souhait de créer un conseil d'affaires algéro-hongrois qui sera en charge d'explorer les opportunités de partenariat entre les deux pays, selon la même source.