Sur le plan économique, social, le dialogue et la concertation, le décor est planté par le Premier ministre, M. Abdelmadjid Tebboune. Il vient d'inviter les partenaires sociaux et économiques pour examiner ensemble les points à retenir dans l'ordre du jour de la prochaine Tripartite. La rencontre de demain qui s'ouvre au Palais du gouvernement entre les membres de la tripartite (Gouvernement-UGTA-Patronat) semble vouloir annoncer que " le moment d'un dialogue social plus approfondie est arrivé ". C'est le signe de la mise en application des engagements du Plan d'action du gouvernement dans ce domaine. Comme déjà souligné par M. Tebboune devant les Parlementaires des deux chambres, " Il s'agit, par une pratique renouvelée de la concertation entre tous les acteurs de la vie économique et sociale et, dans le domaine politique, par des rapports différents entre la majorité et l'opposition, de faire de la société algérienne un modèle de démocratie participative "M. Tebboune s'adresse de fait à tous ceux qui partagent sa vision sur la réunion des conditions économiques et sociales contribuant à l'intérêt commun du pays et faisant face à la crise difficile que traverse le pays sur le plan financier en raison de la baisse de ses revenus tirés des hydrocarbures. L'application de tels principes, de tels engagements de la part de tous les partenaires devra tenir compte des réalités économiques, sociales et politiques du moment afin d'aboutir à un réel redressement économique, à un développement humain sincère et à la libération de l'investissement productif. C'est là la doctrine socio-économique sur laquelle semble s'appuyer M. Tebboune pour faire valoir son programme sur le terrain et sur lequel il interpelle tous les acteurs, tous les partenaires, toute la société civile. Il l'a dit et redit lors de son passage de présentation du programme d'action du gouvernement devant les députés et les sénateurs en soulignant très particulièrement : " Le gouvernement s'attèlerait à l'ouverture des canaux de dialogue et de concertation avec toutes les composantes du tissu national, qu'elles soient politiques, syndicales, académiques ou associatives, pour expliquer la démarche de l'Exécutif, obtenir la confiance et l'adhésion de tous ". Composante de la philosophie de " liaison permanente avec tous " dont le volet politique, économique et social a déjà été conforté par M.Tebboune dans son programme, la prochaine tripartite est appelée à jouer la carte économique et sociale et davantage d'indicateurs pour consolider le Pacte national économique et social de croissance et d'aller vers un relâchement notable des contraintes sociales, bureaucratiques au bénéfice d'une économie nationale et d'une croissance accélérée. En effet, la caractéristique principale de cette ouverture voulue par le Premier ministre, M. Abdelmadjid Tebboune à la veille de la rentrée sociale et politique est celle d'une démarche visant le renforcement de l'interface gouvernement- partenaires économiques et sociaux a amorcer un dialogue tripartite. Il s'agit de promouvoir l'économie nationale à travers un développement harmonieux. En d'autres termes, élaborer un tableau de bord avec les différents acteurs de l'économie, à savoir la secteur privé et le secteur public, la société civile afin de développer ensemble les mécanismes de concertation et de dialogue permanent pour relever les défis du développement auxquels l'Algérie se trouve confrontée. C'est l'objectif affiché par la détermination du Premier ministre à renforcer l'interface entre le gouvernement et tous les acteurs, partenaires sociaux et économiques. Dans ce contexte, la crise actuelle conséquence de celle des prix du baril de pétrole, mérite une réponse urgente. Il est impossible de nier la " maladie " de l'économie nationale et qui pourrait entamer la cohésion sociale. Il ne fait aucun doute que le pays a besoin d'un nouveau dialogue national, pour discuter de ces problèmes pressants. Si d'aucuns perdurent dans l'immobilisme et se complaisent dans leur silence, l'Histoire ne leur pardonnera jamais. Ainsi, la tripartite doit veiller à répondre aux mieux aux besoins de l'économie nationale, aux besoins des hommes et des femmes, de fixer les normes du travail, de développer des politiques et concevoir des mécanismes adaptés et un développement au service de tous. Afin d'encourager cette approche, l'un des objectifs stratégiques du nouveau gouvernement est de renforcer le dialogue social parmi les mandants tripartites, politiques et sociaux. Instaurer un dialogue social entre le gouvernement et toutes les énergies nationales est essentiel pour établir des relations de confiance saines, adapter la législation à l'évolution des besoins socio-économiques et améliorer le fonctionnement, la bonne gouvernance et l'investissement. Une somme de préalables responsables dans le but d'encourager les conditions sociales favorables au développement économique. En plus de l'impact sur la vie du monde du travail qui a bénéficié directement de ses services, le Pacte économique et social de croissance jouissant à la fois de la confiance du monde des affaires et celle du monde du travail a contribué à consolider la démocratie et à promouvoir la stabilité sociale, économique et politique dans le pays mais aussi un modèle socioprofessionnel de résolutions des conflits dans le monde du travail. Cela implique désormais une stratégie fondée sur les données concrètes de la société algérienne. Une société qui se caractérise, aujourd'hui, par une très grande mobilité. D'une part, la société civile voit son rôle socio-économique s'élargir, son poids politique gagne en importance à travers la nouvelle Constitution amendée. D'autre part, on assiste à l'émergence d'une tendance néo-bourgeoise, notamment à travers des tentatives de nature compradore, et dont l'action politique et idéologique ne doit être, en aucun cas, sous-estimée. Entre ces deux tendances extrêmes, les citoyens ne sont ouverts à aucun courant, ils restent dans leur majorité favorables aux options et choix fondamentaux du pays et du programme présidentiel.