La première rencontre des membres de la Tripartite (Gouvernement-UGTA-Patronat) qui s'ouvre aujourd'hui version Tebboune est déterminante pour se projeter dans la création d'un climat socio-économique plein de promesses comme désiré. L'analyse présente de la situation du pays doit faire place à l'analyse stratégique suivant la triptyque : passé-présent-futur de l'économie nationale. La performance de l'Algérie aux plans politique, institutionnel, économique et socio-culturel, ne peut faire l'économie de cette variable, qu'est l'occasion offerte par le Pacte national économique et social de croissance. L'échelle de la maturité dans l'appréciation de cette occasion ne peut s'envisager en dehors de cet espace qui réunit le gouvernement, l'UGTA et le patronat. Ainsi, l'objet de la rencontre d'aujourd'hui de la tripartite n'est pas d'effectuer une note de valeur globale aux différents problèmes. Le strict objectif, est de réaliser le diagnostic de l'émergence économique, de l'évolution des tendances lourdes, des défis du moment. Cette exploration dynamique stipulée à travers les grands axes du plan d'action du gouvernement permettra d'éclairer la vie politique, économique et socio-culturelle du pays. Dans cette optique, le Premier ministre, M. Abdelmadjid Tebboune lors de la présentation à l'APN du plan d'action du gouvernement pour la mise en œuvre du programme du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika a souligné : "La souveraineté du pays, la cohésion nationale, la reconversion économique et le rayonnement de l'Algérie constituent les objectifs majeurs du projet de plan d'action de mise en œuvre du programme de son excellence, Monsieur le président de la République. Il intègre une consolidation des actions déjà entreprises et une priorisation des tâches en fonction des besoins des citoyens et des données objectives de conjoncture ". Ce contrat " signé " par M. Tebboune ne doit nullement être l'objet de l'unanimisme simpliste et utopique. Et c'est aux membres de la tripartie d'encadrer l'expression de la dialectique et de la dynamique positive in fine, qui sera le reflet d'une vitalité de toute la nation qui saura inter agir avec les autres forces vives en faisant sa place et son rang à la cohésion nationale, une approche franche des problématiques, une définition consensuelle des priorités et une mise en œuvre collégiale et solidaire des mesures décidées. Pour le Premier ministre : " La véritable crise à laquelle est confrontée l'Algérie, n'est pas l'amenuisement des ressources financières, mais plutôt la capacité de travailler ensemble et en confiance, pour l'atteinte des objectifs précis, avec des règles simples qui s'appliquent à tous sans exceptions ni passe-droits ". Cela peut se traduire qu'il s'agit de l'ouverture d'une nouvelle page, que tout le monde est appelé à une "catharsis " extraordinaire qui sera le prélude à la construction d'un futur commun désiré par le peuple. Dans ce contexte, le plan d'action du gouvernement, les orientations de M.. Tebboune ont privilégié une approche participative et itérative, qui implique tous les acteurs de la promotion du développement national. Cette démarche permettra sans nul doute de dégager un consensus national autour du contenu du plan d'action du nouvel exécutif gouvernemental. La mise en œuvre opérationnelle de cette démarche ne sera pas l'affaire du seul gouvernement, mais des différents acteurs publics, privés, de toute la société civile, et des partenaires au développement C'est dire combien il est attendu de la tripartite de dégager une forte mobilisation sociale et une synergie d'action permettant d'augmenter l'efficacité, l'efficience, la durabilité et la cohérence des actions relatives au redressement économique. Pour ce faire, les préparatifs de la prochaine tripartite reflètent l'ampleur et l'urgence de l'œuvre à accomplir. Une option issue des aspirations de larges consultations nationales qui indiquent fondements, principes directeurs, vision, objectifs, axes stratégiques, stratégies d'intervention et mécanismes de mise en œuvre des décisions qui seront prises et opérationnelles pour la prise en compte de la dimension genre à tous les niveaux de la vie sociale, économique et politique. Dans ce cheminement, le gouvernement entend relever des défis majeurs tels que : l'unité nationale, sa stabilité ainsi que la poursuite de l'œuvre de redressement national portée par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, la transformation qualitative de la société algérienne en vue de lever les obstacles socio-culturels et économiques pour un développement équitable et durable. Dans ces considérations objectives, l'ampleur de la dynamique que connait l'Algérie, par la force des choses, des efforts exceptionnels doivent se manifester pour réanimer et mobiliser les énergies humaines qui demeurent prisonnières de certaines habitudes héritées du régime Etat-parti unique. Aujourd'hui, l'heure est venue d'un nouvel élan destiné à prolonger le programme présidentiel et à le porter à un autre palier, celui des défis à surmonter par des actions complémentaires, d'un développement global à dynamiser, de besoins socio-économiques à satisfaire d'une façon durable, de droits et garanties civiques à assurer à tous les citoyens avec une extrême exigence, par fidélité au combat émancipateur et pour le succès du renouveau national. La version socio-politique nouvelle adoptée par le Premier ministre, M. Abdelmadjid Tebboune fourmille de relents et d'armes de défense des intérêts véritables du pays, engagé dans la voie du progrès et de l'émancipation nationale, de la liberté et de la démocratie. C'est aussi l'occasion propice à l'instauration d'un dialogue de fond fructueux pour une nouvel " ordre social et politique " qui ne reposerait pas sur des intérêts " prioritaires " de la classe politique mais sur la complémentarité des efforts en engagement au bénéficie exclusif du peuple, de la collectivité nationale. Les espérances de la population seraient-elles satisfaites ? Il faut peut-être le croire sérieusement. Certes, rien ne se fera automatiquement ou par simple appel. Tout un chacun connait les contradictions et les périmètres dans lesquels évolue le paysage politique national, lequel a, certes, de larges possibilités d'action positives mais qui est également soumis à de multiples contraintes et astreintes qui lui sont propres. Mais pour que cette action de dialogue national soit couronnée de succès, l'effort de ces " leaders " politiques, économiques et sociaux devrait intervenir pour aider le gouvernement dans la voie voulue par l'écrasante majorité du peuple. Ce même peuple et tous ceux qui ont souffert et souffrent encore des blessures et des conséquences de la tragédie nationale s'accrochent, aujourd'hui, avec la même passion, la même détermination et la même mobilisation et vigilance à la défense des intérêts et acquis du pays. Cette détermination devrait être entendue par ces politiques qui naviguent à contre-sens du consensus et de la cohésion nationale, contre lesquels certains activent avec arrogance, mépris, esprit de vengeance, rancœur et rancune. Il est utile de noter que le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, rencontrera aujourd'hui au Palais du gouvernement (Alger), les partenaires du Pacte national économique et social de croissance, UGTA et Patronat, pour examiner ensemble les points à l'organisation de la prochaine réunion de la Tripartite.. "Il sera procédé notamment, au cours de cet échange de concertation, à l'examen des points à l'ordre du jour à soumettre à la Tripartite, ainsi que la fixation de la date et du lieu de la tenue de cette rencontre dont l'organisation est prévue prochainement", ajoute le communiqué. Cette prochaine tripartite, qui interviendra après celle tenue en mars dernier à Annaba, sera la première à être présidée par le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune. Le conclave réunira, en présence du Premier ministre, les présidents et organisations patronales et le S.G de la Centrale syndicale à savoir l'UGTA, la CGEA, le FCE, l'UNEP, la CNPA, la CIPA, la CAP, le BTPH, l'UNI (CGP-BTPH) et l'AGEA. Prônant constamment le dialogue national, M. Tebboune avait affirmé, lors de la présentation du Plan d'action du gouvernement devant le Parlement en juin dernier, que le gouvernement s'attèlerait "à l'ouverture de canaux du dialogue et de concertation avec toutes les composantes du tissu national, qu'elles soient politiques, syndicales, académiques ou associatives pour expliquer la démarche de l'exécutif, obtenir la confiance et l'adhésion de tous". M. Tebboune a indiqué, par la même occasion, que "le Gouvernement est conscient qu'un consensus autour des questions nationales majeures facilitera grandement la réalisation des objectifs tracés dans son Plan d'action pour la mise en œuvre du programme du président de la République", soulignant l'importance d'atteindre "un consensus national pour gérer la crise économique en vue de préserver l'indépendance et la souveraineté nationale dans la prise de décision".