Bien des événements séparent l'Algérie d'aujourd'hui de celle des années 90. Mais ce qui distingue véritablement les deux périodes, ce sont, avant tout, les progrès évidents, les accomplissements d'envergure qui ont vu le jour pendant ce laps de temps. Car, ce qui est important au regard de l'Histoire, c'est ce qui est appelé, suivant les termes du renouveau national initié par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika : "Construire une Algérie saine et prospère ". " Au-delà des subjectivités et des lectures personnelles, l'histoire du pays retiendra que cette période fût de celles où l'Algérie, sortant des souffrances et du désarroi, a retrouvé la paix, l'enthousiasme et la foi en l'avenir ". Les transformations fondamentales que l'Algérie a connues pendant la décennie écoulée, entrent bien dans un tel cadre et acquièrent, de ce fait, une réelle portée historique. Le moment est précisément venu de reprendre tous ces acquis, arrachés aux prix de mille épreuves, d'en approfondir la logique interne, de les assimiler dans leur signification globale et d'en faire le tremplin d'une entreprise vaste. Le programme du Premier ministre, M. Abdelmadjid Tebboune se propose, à cet égard d'exprimer une expérience et de formuler une stratégie. Entre celle-ci et celle-là, le lien est évident. Les principes qui guident le plan d'action du gouvernement, tirant son essence du programme présidentiel ne sont pas temporels, ils résultent de la pratique de toute la société algérienne résolument engagée dans la construction de son avenir. C'est ce qui fait là leur force et leur confère, tout à la fois, la rigueur et l'audace qui sont la marque des directives et orientations du chef de l'Etat. C'est dire à quel niveau d'exigence accrue se situe la présente période ; Une nation qui a réussi l'une des plus prodigieuses remontées de l'histoire contemporaine, se doit aujourd'hui constamment d'adapter et d'enrichir sa plateforme de " combat " pour mieux assurer la continuité du progrès, du bien-être, de la paix et de la sécurité. Dans ce cadre, poursuivant la tâche de clarification politique et de progrès idéologique qui se développe depuis avril 1999, le plan d' "action du gouvernement constitue, sans aucun doute, une contribution nouvelle, à l'œuvre d'émancipation totale du peuple algérien, dont il exprime, tout à la fois, les aspirations profondes et la volonté la plus résolue. C'est dire que le nouveau gouvernement dans son plan d'action n'a pas seulement relancé le redressement économique et créé les conditions qui rapprochent de la performance et du décollage économique ; il a aussi, par l'annonce de mesures radicales, jeté les bases de la consolidation des acquis. Les grands axes introduits dans le plan d'action du gouvernement, les transformations introduites aussi dans la texture de la société ne relèvent ni de schémas dogmatiques ni d'un empirisme circonstanciel. Elles sont le résultat de la riche expérience politique réalisée par le programme présidentiel depuis 1999. Tous ces acquis, obtenus en l'espace d'une décennie et plus d'efforts soutenus, constituent la base de l'évolution politique de l'Etat algérien et les assises matérielles indispensables au progrès de la société. Dans ce domaine, le Premier ministre a souligné lors de son passage devant les députés et les sénateurs qu'il ne s'agit pas d'échafauder des théories détachées du réel, mais de partir des acquis, du concret, du vécu, afin de tirer des enseignements. Cela implique une clarification rigoureuse destinée à dissiper les équivoques, à éliminer les scepticismes, à consolider et à développer les moyens à satisfaire les besoins légitimes des citoyens tant au plan de la dignité de la personne humaine, qu'à celui du travail, de la santé, du logement, du savoir, des loisirs, d'une justice et d'une sécurité appelées à les protéger contre tous les abus. L'Algérie connaît une dynamique nouvelle née d'un besoin irrépressible de changement et d'ouverture, elle se trouve, aujourd'hui, à un tournant important de son histoire. Les aspirations du peuple et leurs épreuves toujours recommencées sont bien définies dans le programme du Premier ministre, M. Abdelmadjid Tebboune ; Une volonté exprimée et qui doit être commune à tous pour se faire en harmonie avec les réalités vécues par le pays sur le plan politique, économique, social et culturel, les valeurs efficaces inhérentes à une longue lutte durant la décennie noire et les impératifs d'une société moderne et démocratique basée sur la justice sociale et le progrès économique. Dans cet esprit, M. Tebboune s'est engagé à prémunir la société algérienne contre les aléas d'un développement difficile, la moralisation de la vie publique, et tous les périls internes et externes qui peuvent se produire ; Voilà pourquoi la tâche du gouvernement est celle de tous. C'est une tâche historique de progrès et de justice sociale. Cependant, l'objet commun de la prospérité et du progrès que se propose d'atteindre le nouveau gouvernement ne dispense pas de percevoir des clivages dans la démarche en la matière, et d'effectuer, en conséquence, une analyse adéquate pour chacun des secteurs de la vie économique et sociale du pays, afin de conjurer les obstacles, les maux dont ils souffrent et de hâter l'avènement d'une solidarité effective. Concernant précisément cette période, le Premier ministre, M. Abdelmadjid Tebboune, dans la perspective du renouvellement du champ de vision socio-politique, a esquissé les grandes lignes d'une démarche à travers laquelle tout un chacun peut se définir individuellement ou collectivement, expliciter les raisons d'être du destin de la nation et préciser les voies et les moyens pour transcender le présent vers un avenir meilleur. Le visage de tout un pays apparaîtra, ainsi, nettement, rendant plus perceptible cette marche en avant. Une vue neuve des choses, une détermination plus grande, tout cela exige un bilan, une mise au point où les principes qui sont la base de l'entreprise historique du renouveau national apparaîtront encore avec plus de clarté, de vigueur et de fermeté.