Les affrontements armés ont repris, hier matin, à Ghaza, entre partisans du Hamas et ceux du Fatah, faisant un mort, huit blessés, ainsi compromettant l'accord de cessation des hostilités conclu entre les deux mouvements, dimanche soir. Par ailleurs, tous les membres du Hamas ou du Fatah enlevés dans une série de rapts lundi dans la Bande de Ghaza ont été libérés dans la soirée. Ismaïl Abou Al-Kheir, 25 ans, a été tué dans une fusillade près de l'Hôpital Chifa, mardi matin, ont indiqué des sources médicales. La confrontation a éclaté lorsque des policiers du Hamas ont tenté d'arrêter des agents des services de sécurité fidèles au président Mahmoud Abbas. Il n'a pas encore été précisé si le jeune homme était un civil ou un combattant. Dimanche déjà, des hommes armés avaient ouvert le feu sur les bureaux d'une association gérée par le Fatah à Jabaliya, tuant un Palestinien de 22 ans, et blessant cinq autres membres du Fatah. Lundi soir, peu après la libération d'un haut responsable du Fatah et ancien ministre chargé des prisonniers, Sofiane Abou Zaïda, à Jabaliya, dans le nord de la Bande de Ghaza, huit militants du Fatah et cinq du Hamas ont été libérés. "La médiation pour la libération de tous les otages du Fatah et du Hamas a réussi et permet d'améliorer la situation sécuritaire et faire cesser les tensions", a affirmé Daoud Chihab, le médiateur du Djihad islamique. Le porte-parole du Hamas a confirmé ces libérations. "Tous les otages ont été libérés et nous espérons que ces violations du cessez-le-feu ne se reproduiront pas", a-t-il déclaré. Cette vague d'enlèvements a eu lieu en dépit d'un accord de cessez-le-feu entre le Fatah et le Hamas conclu dimanche, après une journée de violences meurtrières. Les affrontements, qui ont fait six morts depuis samedi soir 16 décembre, ont éclaté après la décision du président Abbas d'appeler à des élections anticipées, rejetées par le Hamas à la tête du gouvernement depuis mars. Sur le plan diplomatique, les Etats-Unis ont défendu, lundi 18 décembre, le droit du président palestinien à convoquer des élections anticipées et lui ont réaffirmé leur soutien. "Le président Abbas fait ce qu'il peut, il prend les décisions qu'il juge prudentes pour essayer de calmer la situation", a déclaré le porte-parole du département d'Etat, Sean McCormack. "Je ne vais pas me transformer en expert de la Constitution palestiniennssssssFe, mais d'après ce que je comprends, la Loi fondamentale ne l'interdit pas. Ce n'est pas mentionné spécifiquement, mais ce n'est pas interdit", a-t-il souligné.M. McCormack a réaffirmé la volonté des Etats-Unis de renforcer les institutions palestiniennes, notamment les services de sécurité dépendant du président. L'administration américaine cherche à obtenir l'approbation du Congrès pour une assistance en équipements "non meurtriers" de plusieurs dizaines de millions de dollars aux forces de sécurité du président Abbas, a-t-il indiqué.