«Nous avons des réserves appréciables et suffisantes en matière d'eau qui peuvent faire face à des situations des plus alarmantes, je tiens cependant à rassurer, et pour la énième fois, la population qu'il n'y pas lieu du tout de s'inquiéter» à tenu à rassurer M. Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, lundi, en marge d'une visite d'inspection et de travail qu'il a effectuée dans la wilaya de Blida, où il a procédé au lancement de nouveaux projets hydriques, notamment dans le domaine de l'assainissement, le renforcement de l'alimentation en eau potable pour une meilleure distribution. En effet, le taux de remplissage des barrages est estimé actuellement à 48,17%. Il est meilleur que celui de l'année passée, en dépit du recul et de l'absence de la pluviosité par rapport à la moyenne normale dans cette période saisonnière, mais il faut garder l'espoir qu'elle sera au rendez-vous très prochainement, a noté le ministre. Il ajoute, dans ce cadre, que malgré le recul de la pluviosité il n'y a pas lieu de s'inquiéter, puisque l'amélioration en eau potable est en phase à travers plusieurs régions du pays, grâce à la réception et l'entrée en service de plusieurs projets du secteur, rappelant à ce propos le transfert des eaux du barrage de Taksebt (Tizi Ouzou) vers la capitale, qui bénéficiera également de la station de dessalement d'El Hamma, dont la mise en marche est prévue le 24 février prochain, ou encore du barrage de Beni-Haroun pour l'est du pays. En revanche, il concède que le déficit de la pluviométrie pourra avoir des conséquences fâcheuses sur l'agriculture, un problème qu'on devrait, selon lui, prendre en charge sérieusement. En outre, et lors de sa visite, au chantier de la réalisation des ouvrages de dérivation de Oued Djer, à Blida, le premier responsable du secteur a préconisé aux responsables du chantier de récupérer les eaux de Oued Djer et les transférer vers le barrage «d'Elmoustakbel» dont les travaux note-t-on ont été mis en branle en mars 2006, pour être achevés normalement d'ici à la fin de cette année. Ce projet, d'un montant de 2 milliards de dinars, devra contribuer à l'irrigation de 24 000 hectares de la plaine de la Mitidja grâce, entre autres, à la construction d'un barrage déversoir, d'une prise d'eau, de désableurs et de stations de pompage, ce projet est réalisé par une entreprise Russe. Ainsi, au lieu que ces eaux de Oued Djer se déversent à la mer, elles seront récupérées, traitées pour être servies, notamment pour l'agriculture. Idem pour le prestigieux oued El Harrach (Alger) qui verra également ses eaux usées, une fois traitées, alimenter le barrage de Douéra qui sera réceptionné cette année pour une capacité de 100 millions de mètres cubes. «L'enjeu maintenant est de mobiliser nos capacités et de récupérer le maximum des ressources hydriques qui serviront, notamment, pour l'agriculture, chose qui nous permet de préserver les nappes phréatiques, comme celle de la Mitidja», estime le ministre. Pour ce qui est de l'alimentation en eau potable dans la wilaya de Blida, dont les besoins sont estimés à 140 000 m3/jour, pour un taux de pluviométrie de 600 mm/an, M. Sellal considère que la situation s'est améliorée et le déficit en eau pour les Blidéens pourrait encore reculer, lorsque les travaux de réhabilitation du réseau AEP du Grand-Blida prendront fin. L'on est déjà à la deuxième phase qui comprendra la réalisation de nombreux ouvrages de stockage, la rénovation des tronçons défectueux, alors que la première phase a vu, entre autres, la pose de 13 888 mètres linéaires de canalisations et l'on espère ainsi réduire à néant le taux de déperdition. Le coût total de l'opération de réhabilitation du réseau AEP est de 60 milliards de centimes. La station d'épuration de Ben Merad, qui est en phase de réhabilitation a bénéficié d'une enveloppe de l'ordre de 2 milliards de DA. Celle-ci, rappelons-le, était à l'arrêt depuis les années 80 pour manque de suivi et de moyens. Actuellement elle est en cours de réhabilitation. Pour ce qui est de la gestion des projets, ceux-ci seront dorénavant gérés par l'Office national de l'assainissement, puisque les APC n'ont pas les moyens nécessaires, notamment en matière d'ingénieurs qualifiés et d'expertise. Enfin, «la plupart des projets seront réceptionnés fin octobre de l'année en cours», a conclu le ministre.