Les besoins d'Alger sont de l'ordre de 800.000 m3/j, alors que les apports hydriques ont atteint 1.110.000 m3. Alger est-elle réellement menacée par une pénurie d'eau? Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, écarte cette hypothèse. «Je rassures que les capacités de nos barrage, réserves notamment, assureront, largement, l'alimentation en eau potable au niveau de la capitale», a assuré le ministre, lors de son passage hier à la rédaction de L'Expression. Plus clair, M.Sellal réitère et tranche: «Alger ne connaîtra pas de pénurie d'eau.» Et d'expliquer: «Alger est ceinturée par cinq grands barrages qui l'alimentent quotidiennement. Il y a lieu d'ajouter l'ouverture de la station de dessalement du Hamma qui permet un apport journalier de l'ordre de 200.000m3, ainsi que la mise en service du barrage de Taksebt. Ce sont autant de raisons qui rassurent que Alger reste bien alimentée en matière d'eau potable.» Ne s'arrêtant pas là, le ministre appuie ses dires par les chiffres. Il annonce: «Les besoins d'Alger sont de l'ordre de 800.000m3/j, alors que nos apports hydriques ont atteint 1.110.000 m3. On a, donc, plus de 300.000m3 de réserves». Confiant, rassuré, réconforté, l'invité de la rubrique A Coeur ouvert avec L'Expression, réitère sur un air très décontracté, que la capitale n'est aucunement menacée de vivre un déficit en eau à l'approche de l'été. «Même en été, il y aura de l'eau dans les robinets au niveau de tous les quartiers d'Alger», réaffirme-t-il encore. L'ambition de M.Abdelmalek Sellal est d'approvisionner la capitale 24h/24h en eau potable. «Nous insistons avec l'entreprise française Suez chargée de la gestion de l'eau au niveau d'Alger afin de régler définitivement le problème d'approvisionnement en eau avant les délais. L'alimentation de la capitale en eau potable 24h/24h, était prévue pour début 2009, mais il est fort possible qu'elle le sera au cours de l'année 2008», a-t-il ajouté. Et d'insister que «les efforts déployés par l'entreprise Suez sont considérables et bénéfiques à plus d'un titre». «Mais, attention»! avertit le ministre. «On doit d'abord faire face à la bataille de la bonne gouvernance de l'eau. C'est-à-dire la meilleure gestion de l'eau. On est connus pour être des "gaspilleurs" par excellence. L'Etat sécurise l'alimentation en eau potable, mais ce n'est pas suffisant. Les citoyens doivent aussi participer pour économiser ce précieux liquide.» Sur ce point, le ministre reconnaît qu'il y a certains quartiers dans l'ouest de la capitale, qui restent insuffisamment alimentés en eau. «Il ne s'agit pas d'un problème de ressource, mais seulement de quelques travaux techniques.» Par la même occasion, le ministre relève le problème lié aux défaillances qui surviennent dans le réseau. Il s'agit, notamment des fuites constatées au niveau d'Alger. Il affirme que plusieurs réparations ont été effectuées. «Nous avons réussi à réduire les fuites constatées au niveau du réseau jusqu'à 22%, alors qu'elles étaient d'environ 45%. Sur les 3200 km de réseau d'Alger nous en avons réhabilité 600km», souligne-t-il satisfait. Abdelmalek Sellal a annoncé que le complexe de Kouba, géré par Suez, contribuera efficacement à éliminer tous les problèmes liés à la gestion. Ce complexe s'occupera de la télégestion et la télétransmission de l'eau à Alger. «C'est un complexe ultramoderne à travers lequel tout dysfonctionnement ou problème au niveau du réseau sera signalé et géré automatiquement à partir de complexe», a t-il fait savoir.