Le département de Sellal s'investit dans une bataille de «chasse à la goutte d'eau» pour redynamiser l'agriculture et pérenniser l'alimentation en eau potable. Bon oeil, bon pied. Abdelmalek Sellal passe en revue et inspecte tous les projets relevant de son secteur. Après Skikda, le ministre des Ressources en eau s'est rendu avant-hier à Blida où il s'est enquis de l'avancement des travaux du projet de déviation des eaux de l'oued Djer vers le barrage El Moustaqbal. Une visite hautement consacrée aux projets de l'agriculture. Le projet de déviation de l'oued Djer dont la canalisation sur 3km est confiée à une entreprise russe, est destiné exclusivement à l'irrigation agricole. M.Sellal, qui a apprécié la cadence d'avancement des travaux, affirme que ce projet, une fois opérationnel en octobre prochain, permettra l'irrigation de près de 24.000 hectares de terres agricoles avec un apport en eau estimé à 20 millions de m3. «Outre l'irrigation agricole, ce projet contribuera également à la préservation de la nappe phréatique de la Mitidja, dont les ressources sont épuisées par l'essor de l'eau potable», explique le ministre. L'irrigation, rien que pour le secteur agricole puisque le «spectre» de la pénurie en matière d'eau potable est carrément écarté. «Il n'y a pas lieu de s'inquiéter d'autant que nos barrages sont remplis à plus de 48%», a rassuré, confiant, M.Sellal. Mais, concède-t-il, «le problème pourrait se poser pour les eaux d'irrigation». Le département de Sellal s'investit dans une bataille de «chasse à la goutte d'eau» pour redynamiser l'agriculture et pérenniser l'alimentation en eau potable. A cet effet, le ministre prévoit que la mise en service fin 2008 du projet de déviation des eaux de l'oued Hammam Melouane (Blida) vers le barrage de Douéra (Alger) permettra l'irrigation de 20.000 ha de l'ouest de la Mitidja. Sur un autre volet, le ministre a eu à inspecter la station d'épuration et de traitement des eaux usées de Beni Mered, dont l'état de délabrement est avancé en raison de la vétusté des équipements. Agacé, paraît-il, par la mise à l'arrêt depuis 10 ans de l'activité de cette station, Abdelmalek Sellal a insisté sur la nécessité de confier la gestion de ladite station à l'Office national de l'assainissement (ONA), au lieu «des APC qui ne sont plus en mesure d'assurer le fonctionnement correct des structures hydriques».