Quelques soient les raisons qui ont poussé le chef de l'Etat à mettre fin aux fonctions de Mr. Abdelmadjid Tebboune en tant que Premier ministre et son remplacement par Mr. Ahmed Ouyahia, une chose est certaine, le Président Bouteflika est le responsable suprême qui tient à ce que son programme politique aille jusqu'au bout et atteigne tous ses objectifs. La nomination de Mr. Ouyahia nouveau Premier ministre, même si elle est un peu critiquée par d'aucuns, traduit et marque la volonté du président de la République, Mr. Abdelaziz Bouteflika, de maintenir et développer la stratégie dominante depuis des années, celle d'assurer à son programme politique de nouveaux piliers, de nouveaux indicateurs socio-économiques. Dans ce contexte, l'expérience d'Ouyahia n'est plus à démontrer. En dépit, des critiques qu'on lui colle, elle est performante pour ne pas dire significative, lui qui est fidèle au président Bouteflika et à son programme et qui connaît assez bien la " Maison Algérie ". Il aura pour tâche et pour engagements réalistes l'amélioration de la qualité et les conditions de vie de la population, un développement régional équilibré et une justice sociale au bénéfice de tous. C'est désormais connu, les futurs domaines d'intervention prioritaires relevant de l'action gouvernementale ont été fixés par le chef de l'Etat dans ses diverses directives et ce, en réponse aux défis, autres opportunités de l'heure et de développement inclusif. Une somme d'actions qui confirme toute la priorité stratégique des actions socio-politiques à venir, la question des politiques publiques, la bonne gouvernance financière et la gestion saine des ressources naturelles. L'Algérie fait face, depuis la mi-mai 2014, à un recul sévère de ses revenus tirés des exportations d'hydrocarbures. Cette réalité, qui est la conséquence de l'évolution du marché mondial pétrolier, semble destinée à durer, et elle pèse négativement sur les capacités d'investissement de l'Etat qui reste encore le moteur de la croissance dans le pays. C'est sur cette question qu'Ouyahia est le plus attendu pour trouver l'alternative aux revenus tirés de la rente pétrolière. Cette identification d'objectifs sur laquelle Ouyahia a été bien branché en tant que directeur de Cabinet à la Présidence de la République et de SG du RND, montre aussi l'assurance qu'il peut relever les défis internes, ceux de la mondialisation, mieux réussir en exploitant tous les atouts dans un environnement assaini, bien sûr avec la contribution effective de tous, les acteurs au développement et la classe politique dans son ensemble. Dossiers sur lesquels l'ex-Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune a très mal débuté. L'heure est, donc, à une nouvelle feuille de route visant une meilleure renaissance socio-économique pour améliorer les indicateurs d'épanouissement de la croissance. Dans ce contexte, les principes de bonne gouvernance et de gestion efficace du développement sont des impératifs à mettre en relief par Ouyahia, voire en synergie avec l'ensemble des acteurs et des gestionnaires et autres ordonnateurs. Dans ce sillage, il appartiendra au nouveau Premier ministre, une action vigoureuse et transparente visant à une participation confiante et efficace de tous aux affaires publiques afin de faire disparaître les suspicions et les préjugés. En ce sens, les approches alternatives sont aujourd'hui, plus réalistes et plus désirables, la mise en œuvre des dispositions de la Constitution amendée est de la plus grande importance, c'est la raison pour laquelle, Ouyahia devrait rechercher notamment au sein de la classe politique, à construire et à faire reconnaître de nouvelles formes socio-politiques , des relations plus intimes en quelque sorte. Le choix opéré par le chef de l'Etat en la personne d'Ahmed Ouyahia est donc déterminant pour la poursuite de l'application de son programme politique. Une voie sur laquelle le nouveau Premier ministre possède assez d'expérience et imposer ainsi un tableau de bord et des engagements réalistes en vue de l'amélioration de la qualité et des conditions de vie de la population, un développement régional équilibré et une justice sociale au bénéfice de tous. Dans sa logique, le nouveau Premier ministre, à qui le chef de l'Etat vient de confier les rênes de l'Exécutif gouvernemental, jouit de très grandes marges de manœuvres pour échafauder de nouvelles réformes exigées par le Président Abdelaziz Bouteflika. Dans cet esprit, il sera attendu sur la situation économique et financière du pays qui fait face, depuis la mi-mai 2014, à un recul de ses revenus tirés des exportations d'hydrocarbures. Une réalité, qui est la conséquence de l'évolution du marché pétrolier mondial, semble destinée à durer non seulement pour l'Algérie mais pour les autres pays producteur d'or noir. Elle pèse désormais négativement sur les capacités d'investissements de l'Etat qui reste encore moteur de la croissance dans le pays. Au nouveau Premier ministre d'injecter un nouveau souffle à la gestion de cette crise, à la gestion des affaires du pays et d'expliquer aux Algériens la situation économique, sociale et politique du pays, l'espoir mobilisateur, pour accompagner les efforts du gouvernement en vue de dépasser la crise financière actuelle. A ce propos, je me permets de rappeler une déclaration précédente d'Ouyahia : " L'Algérie qui a plus que jamais besoin de faire reculer le populisme et la démagogie, de mobiliser plus d'efforts et de rationalité, et de réaliser les réformes nécessaires sans perdre de temps ". Et comme un hasard n'arrive jamais seul, le chef de l'Etat vient d'offrir à son ex- directeur de Cabinet l'occasion de rattraper le temps perdu dont il est question et d'aller vers de nouvelles réformes. Dans cet esprit, le programme présidentiel, les directives du président ne peuvent que constituer la matrice accrue du programme d'Ouyahia en tant que Premier ministre ; Lui qui a toujours soutenu que l'Algérie sous la direction du Président Abdelaziz Bouteflika a accompli des progrès majeurs dans tous les domaines de développement, qu'il s'agisse des millions de logements distribués, ou des millions d'emplois créés, ou des milliers d'infrastructures éducatives, sociales et sportives inaugurées. Ce sont là autant d'acquis sociaux de notre peuple pendant plus d'une décennie, dans la paix restaurée grâce à la réconciliation nationale. Ce sont là également, autant de preuves de tout ce que l'Algérie est capable de poursuivre, en dépit de la crise financière. Ce sont là enfin, des réalités qu'il faut apposer à tous ceux qui tentent d'exploiter les difficultés financières actuelles du pays, comme argument politicien ". Ouyahia est donc à même de réussir à faire la constante de ces réalités, faire de l'apaisement politique, un des éléments centraux de son action. Au regard de la complexité et des contradictions qui se jouent au sein du champ politique national et des défis auxquels fait face le pays, c'est une exigence indispensable qui mettrait fin à toutes les errances du moment. En ce sens, Ahmed Ouyahia en sa qualité de SG du RND, seconde force politique du pays après celle du FLN, a toujours rappelé que l'enracinement de la démocratie passe, de fait par la maîtrise de la culture de la paix politique, sociale, d'entente nationale et de la préservation de la stabilité. Cela exige impérativement une " dynamographie " qui rétablirait une phase de " réarmement " moral et de transformation des mentalités et des comportements dans la finalité de s'attaquer aux racines des difficultés qui agitent l'arène politique, d'instaurer un " plateau " national sur le " vouloir-vivre ensemble ", l'élimination des querelles politiques et le renforcement de la société civile en tant que défenseur de cette culture d'entente nationale. C'est à l'aune de la clarification du programme du nouveau Premier ministre, Ahmed Ouyahia, un nouveau souffle politique, économique, social et surtout moral que l'on devrait apprécier la capacité et la volonté de tous, à se projeter vers un développement collectif meilleur apaisé touchant tous les fronts de la vie nationale. Cela saute aux yeux que dans ses actions futures, Ouyahia se focalisera sur cette finalité, celle bien évidemment d'assurer le bien-être, l'épanouissement de tout le peuple. Il exigera très certainement de chacun le dépassement de soi-même, toujours plus d'efforts, plus de conscience, toujours davantage de conscience dans le travail, car l'intensification du développement, l'accent mis sur la revalorisation des immenses potentialités du pays, changeront beaucoup de situations et donneront un sens à l'initiative et à l'appréhension d'un monde moderne. Qui connaît l'idéologie politique et économique d'Ahmed Ouyahia vous dira ceci: il considère que la bataille que doit mener l'Algérie pour triompher de la crise financière, progresser dans la construction d'une économie diversifiée, et répondre aux besoins d'une population en forte croissance, " invite tous les acteurs politiques, syndicaux et patronaux, à la sérénité et au dialogue pour l'émergence d'un consensus économique et social ". Tout indique également qu'en cette période de crise financière, le nouveau Premier ministre maintiendra une politique sociale accrue et bien avantageuse pour tous ; " Même en cette période de crise financière, notre pays maintient une politique sociale quasi-unique dans le monde, une politique qui a besoin d'être davantage mise en valeur. En effet, alors que les revenus extérieurs du pays ont chuté à 37 milliards de dollars l'année dernière, l'Algérie a décidé de maintenir pour cette année, des transferts sociaux s'élevant à près de la moitié de ce montant, le soutien au logement, les subventions sur les produits de première nécessité, la prise en charge de la santé gratuite pour tous, l'enseignement gratuit, à tous les paliers, au profit de 10 millions d'élèves, de stagiaires et d'étudiants ", a-t-il affirmé lors de la tenue du dernier Conseil du RND qui s'est tenu au mois de juin. Outre le défi financier et économique, l'Algérie fait face aussi à d'énormes défis sécuritaires du fait de la situation dans la sous-région. En effet, si à l'intérieur du pays, les derniers résidus du terrorisme sont traqués et réduits par l'ANP et les autres forces de sécurité, il existe aux frontières du pays de dangereux foyers de crise dans certains pays voisins, avec d'importants réseaux terroristes et de narcotrafiquants et avec un important trafic d'armes, sur cette situation sécuritaire, le Premier ministre fraîchement nommé trouvera la dynamique constante de l'ANP et des autres forces de sécurité, les patriotes pour maintenir l'éveil et la mobilisation. En effet, la symbiose entre l'ANP, les forces de sécurité, le gouvernement et le peuple est une réalité, un engagement commun pour garantir la sécurité du pays et des citoyens, dont la meilleure expression réside dans la préservation de la stabilité politique et sociale du pays ainsi que la défense de l'économie nationale, cibles des ennemis de la nation.