S'il est des actions, des mesures pertinentes qu'il faut savoir faire vis-à-vis du présent et pour surmonter aisément les défis qui se posent au pays : cela s'appelle l'espérance. A cet égard le gouvernement de M. Tebboune n'a pas le droit de décevoir. Mais au-delà des indices de l'action future du nouvel Exécutif, elle est mouvante pour beaucoup de raisons. D'abord, la recherche de l'amélioration de la performance, la mobilisation des ressources et aussi comment aller vers l'essentiel ? L'assurance déjà avancée par le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, le ton emprunté pour faire passer son message en ce qui concerne le redressement économique du pays en interpelant le secteur privé à retrouver la place qui est la sienne dans le développement national peut paraître une démarche recommandée de prier pour le succès socio-économique de la phase à venir, sans doute parce que l'analyse de la situation actuelle permet de voir plus loin et pour faire taire les bavardages de gens sans importance. Les perspectives qui s'annoncent pour un débat économique global semblent ouvertes notamment pour l'examen des mesures renforçant la concertation avec les différents partenaires sociaux et économiques en vue de la promotion du Pacte national social et de croissance, la promotion de la production nationale et sa diversification et de contribuer à une solution juste et durable des problèmes et de la crise actuelle découlant de la baisse drastique des revenus du pays tirés des hydrocarbures. C'est un fait que l'amorce du nouveau modèle de croissance en tant que promoteur de l'exploitation à grande échelle des richesses naturelles, la rationalisation de la dépense publique et la recherche de plus d'investissements porteurs et générateurs de richesse et d'emplois, vise la substitution de l'économie nationale de sa dépendance excessive du pétrole et du gaz. Une stratégie qui est de nature à consolider la confiance en l'autonomie financière et économique du pays , à élargir les espaces et les activités économiques en vue de fournir à ce nouveau modèle de croissance les moyens de faire profiter tout le peuple des fruits du développement. Dans ce contexte, il est à noter, ces dernières années, l'un des apports majeurs du programme présidentiel qui a consisté à attirer l'attention sur l'absolue nécessité d'un développement socialement durable, en mesure de conduire à de véritables institutions inclusives, solidaires, résilientes et responsables. Pour poursuivre la consolidation de cet objectif majeur, il échoit au nouveau gouvernement de faire encore dans beaucoup d'analyses et de reflexions assez poussées lui permettant de jouer pleinement un rôle crucial dans ce domaine et en même temps l'aider à identifier et à comprendre les freins socio-politiques qui entravent l'épanouissement normal de la société, les conditions de vie et les opportunités économiques à saisir. Un catalyseur et une première référence moderne des grands faits du redressement économique prôné par M. Tebboune. Quiconque se penche attentivement sur la politique du renouveau national initié depuis 99, trouve la continuité qui relie dans sa succession et dans ses répercussions les différentes étapes de caractère socio-économique et socio-politique. La grande bataille de développement durable s'est insérée dans ce cadre, dans cette stratégie. Disposant d'un capital de connaissances sur la nature et la portée des satiations, des circonstances et des événements qui s'étaient déroulées en Algérie et accompagnant la dernière phase du parachèvement de l'Etat de droit survenu au travers de la nouvelle Constitution amendée, le programme politique en vigueur allait démontrer dans la pratique la justesse des leçons retenues par l'expérience passée : dans un pays qui réunit les conditions subjectives et objectives de son propre développement socio-économique et pour la mobilisation permanente de la société et, de ce fait, implanterait une organisation économique structurellement enracinée dans la réalité des opportunités en présence. La mobilisation demeurerait le moyen le plus radical pour assurer la victoire sur le sous-développement, les disparités régionales, la préservation de l'unité nationale et l'éveil de la conscience nationale. C'est dire dans ces conditions combien il est de la mission et du rôle du gouvernement actuel à l'horizon 2019 d'étudier, dans toutes ses implications, l'originalité d'une plate-forme de contribution de tous les partenaires sociaux et économiques à la stratégie, la théorie et la pratique du nouveau modèle de croissance. Le fait même que l'espace de la concertation et du dialogue ait déjà présenté une physionomie singulière, incitation et encouragement au développement des forces sociales objectivement intéressées par les mutations en cours, devait stimuler, la nouvelle équipe gouvernementale, non seulement l'assimilation critique des enseignements de la situation actuelle en la matière, mais aussi la capacité d'adéquation, voire d'invention, de nouvelles formes de gouvernance, des moyens et des outils appropriés à la réalité concrète, c'est-à-dire, une dimension à la vision sur le devenir de la nation, la nécessité d'évaluer la validité des contributions de nouveaux partenaires contemporains au développement national dans le but d'approfondir des questions économiques et sociales déjà traitées par le gouvernement sortant de M. Sellal, et dans le processus d'affirmation de la continuité du développement durable et harmonieux du pays. Dans son entendement, le redressement économique voulu par M. Tebboune devrait se fonder sur la préservation des acquis socio-économiques et leur réactualisation selon les besoins pressants de la société, sur la base d'un processus orienté dans la perspective de la créativité, de l'innovation et de la compétitivité. En somme vers un espace humain et économique considérablement riche qui, pour sa part, contribuera à enrichir encore plus la société algérienne. Dans ce sillage, la réconciliation nationale a établi le caractère indissociable de l'indépendance et de l'unité nationale en les liant à un processus, celui de la justice sociale. Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, au terme de ses multiples considérations sur les problèmes auxquels était confrontée l'Algérie, concluait souvent, à partir de la réalité et de l'expérience propre au pays, que le développement de la nation résidait dans l'interaction dialectique entre l'émergence du cadre politique unifié, la stabilité du pays et le cadre socio-économique. Cela laisse à penser que le nouveau gouvernement a déjà en main une référence pour établir une nouvelle position en vue de dessiner les contours d'un projet réactualisé de la société algérienne, coloré par ses variantes consacrées, dans la pratique, à améliorer le modèle social et économique en cours dans le pays. Espérance valide qui pourrait faire du nouveau gouvernement une équipe paradigmatique sous l'angle des mutations à l'horizon et pour mener à bien les affaires du pays, de conduire pratiquement jusqu'à son terme le programme politique du chef de l'Etat, pour la conquête de nouveaux acquis économiques et sociaux répondant aux aspirations populaires, suscitées et mûries par la praxis de la justice sociale ; Un tout qui révèle déjà la conception d'une stratégie adaptée à la situation du moment, peut-on conclure des premières déclarations du Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune.