Dans son rapport de suivi de la situation économique de l'Algérie, la Banque mondiale a mis l'accent sur les perspectives économiques à court et moyen termes de notre pays. Cette institution financière précise que "la croissance économique algérienne devrait ralentir en 2017 et au cours de la période 2018/2019. La BM, a souligné que la croissance du PIB réel devrait ralentir pour s'établir à 1.8% en 2017". Cette décélération devrait continuer et atteindrait 1.0% en 2018, avant de rebondir légèrement à 1.5% en 2019. Ces prévisions correspondent à une révision à la baisse d'environ un point de pourcentage par rapport à celles de l'automne 2016. Le bilan indique que ces projections de croissance économique sont principalement imputables à l'assainissement annoncé des finances publiques et à la croissance modérée de production d'hydrocarbures. Il a ajouté à cet effet qu'au cours de la période 2017/2019, une augmentation modeste de 2.2% de la production d'hydrocarbures résultant de la mise en production de nouveaux puits et d'une correction positive des prix du pétrole atténuera l'effet de l'assainissement des finances publiques et du compte courant de la balance des paiements sur le secteur réel non pétrolier. Un déclin des prix mondiaux des denrées pétroliers devrait contribuer à juguler l'inflation et à la stabiliser aux alentours de 4% au cours de la période 2017/2019. Concernant, le financement des déficits budgétaires et du compte courant de la balance des paiements, la même source précise que "devrait constituer un défi important au cours des prochaines années". D'un côté, les recettes publiques devraient augmenter au cours de la période 2017/2019.Suite à une augmentation de la production pétrolière et une hausse sensible des prix du pétrole, les recettes devraient enregistrer un accroissement significatif de 20.7% en 2017, avant de se stabiliser en 2018/2019. D'autre part, les dépenses de l'Etat devraient diminuer pour atteindre 32.4% au cours de la période 2017/2019. Le déficit des finances publiques devrait donc être de 4.3% du PIB en 2017, et environ 1.4% en moyenne en 2018/2019. A moyen terme, la croissance du PIB par habitant", a indiqué le rapport "pourrait avoir une incidence sur le bien-être des ménages et la réduction de la pauvreté. La croissance du PIB réel devrait être, en moyenne, de 1.4% par an au cours de la période 2017/2019". Et de poursuivre "dans la mesure où la croissance démographique est d'environ 2% par an, la croissance du PIB par habitant sera à environ 0.6%". "Il est, possible qu'au cours des prochaines années, Il précisera dans ce sens qu'"au cours de la période 2017/2019, l'Etat nécessitera un financement de 1400 milliards DZD (12.7 milliards de dollars)". L'Algérie ne dispose plus d'épargne publique qui lui permettrait de financer son déficit. En outre, les banques commerciales algériennes sont confrontées à des contrainte de liquidités, il sera donc difficile de financer ces déficits au moyen de banques locales.