La session parlementaire ordinaire pour l'année 2017-2018 du Conseil de la nation s'est ouverte hier lors d'une séance plénière présidée par le président du Conseil Abdelkader Bensalah. La séance d'ouverture s'est déroulée en présence du président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Saïd Bouhadja, du Premier ministre Ahmed Ouyahia et des membres du gouvernement. L'ouverture de cette session intervient en application des dispositions de l'article 135 de la Constitution et de l'article 15 de la loi organique fixant l'organisation et le fonctionnement de l'Assemblée populaire nationale et le Conseil de la nation ainsi que les relations fonctionnelles entre les deux chambres du Parlement et le gouvernement. Présent à l'ouverture de la session ordinaire de l'APN, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a annoncé hier, la tenue, mercredi prochain, d'une réunion du Conseil des ministres sous la présidence du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. La réunion du Conseil des ministres sera consacrée notamment à l'examen et à l'adoption du Plan d'action du Gouvernement qui sera présenté devant les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN) dans une dizaine jours, a précisé M. Ouyahia dans une déclaration à la presse en marge de l'ouverture de la session ordinaire de l'APN. "S'il est adopté par le Conseil des ministres, le Plan d'action sera soumis à l'APN ce week-end pour examen", a ajouté le Premier ministre. Bouhedja dénonce certaines voix Lors de son discours à l'ouverture de la session parlementaire ordinaire, le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Said Bouhedja, a dénoncé hier à Alger "certaines voix, portant de faux jugements" qui tentent "de semer le doute sur les institutions de l'Etat et sur sa crédibilité". "Certaines voix qui portent de faux jugements et qui dépassent l'éthique politique et tentent, par désespoir, de semer le doute sur les institutions de l'Etat et sa crédibilité ignorent sciemment et pour des raisons obscures la logique constitutionnelle car leur objectif apparent n'est rien d'autre que d'affaiblir les institutions constitutionnelles de l'Etat et de faire reculer le pays avec tous les risques que comporte cette aventure dans l'inconnu", a-t-il déclaré. Estimant que révéler les aspects négatifs, de dénoncer les déviations et d'exprimer librement ses points de vue représentaient des phénomènes salutaires qui reflètent l'intérêt que portent les citoyens, la classe politique ainsi que les médias à l'égard des affaires publiques, il a cependant mis en garde contre "les tableaux noirs dressés par certains pour semer le désespoir". "La critique et l'évaluation sont complètement différentes des tableaux noirs dressés par certains et du désespoir qu'ils veulent semer en tentant de porter préjudice aux institutions de l'Etat et à ses symboles et de là, porter atteinte à sa légitimité", a-t-il prévenu. Il a soutenu que "la rentrée sociale et le retour à l'activité dans les différents secteurs se feront bel et bien dans le calme". "Tous les indices indiquent que le retour sera calme, réussi et bénéfique dans toutes les circonscriptions et les institutions publiques et privées, un retour marqué par l'activité, la vitalité et le sérieux", a-t-il rassuré. La rentrée sociale sera ainsi "compatible avec les ambitions des citoyens à promouvoir l'économie nationale et à poursuivre le processus de développement, à faire face aux obstacles et aux entraves et à renforcer l'orientation vers les alternatives disponibles des sources de richesse", a-t-il poursuivi. De ce fait, l'Algérie poursuivra, avec constance et sérénité, son processus de réformes et de développement "initié par le Président de la République Abdelaziz Bouteflika qui incarne l'unité de la nation et veille à l'application de son programme ambitieux afin de concrétiser les aspirations du peuple algérien en matière de sécurité, de stabilité, de développement et de prospérité". Le Président de la république "a été plébiscité par le peuple algérien à l'issue d'un suffrage transparent et démocratique, il est le garant de la constitution et de la sécurité et le fondement de la stabilité", a tenu à rappeler M. Bouhedja.
La bravoure des deux policiers assassinés à Tiaret saluée D'autre part, le président de l'Assemblée Populaire Nationale (APN), a salué, à cette occasion, la bravoure des deux policiers assassinés dans l'attaque kamikaze contre la sûreté de la wilaya de Tiaret, en assurant que les "résidus du terrorisme essuieront un échec cuisant" face à la lutte implacable de l'Armée nationale et des services de sécurité. "Si les résidus de groupuscules criminels terroristes s'imaginent qu'il leur est encore possible d'atteindre notre peuple et notre patrie, ils font fausse route car leur entreprise essuiera un échec cuisant face à la lutte implacable que leur mènent vaillamment notre armée et nos valeureux services de sécurité", a-t-il affirmé, en rappelant que le peuple algérien avait "tendu la main" à travers la concorde et la réconciliation. Les criminels qui ont perpétré cet acte ''odieux ne se réjouiront pas de leur méfait commis au moment où nous célébrons la fête de l'Aïd, un crime qui a coûté la vie à deux agents de l'ordre public alors qu'ils accomplissaient leur devoir national sacré faisant preuve d'une rare bravoure, en défendant le siège de la sûreté de la wilaya de Tiaret et tombant en martyrs'', a-t-il dit. M. Bouhedja a tenu à adresser ses condoléances aux familles des martyrs du devoir national, à leurs proches et à leurs collègues dans les différents corps de sécurité ainsi qu'à leur commandement national. Le président de l'APN a rendu hommage à l'armée "qui s'érige en rempart contre les dangers et les menaces qui guettent l'Algérie" et salué "son attachement indéfectible à ses missions constitutionnelles et à son caractère républicain".