Le ministre de l'Intérieur italien Marco Minniti s'est entretenu mardi à Benghazi, dans l'est de la Libye, avec le commandant Haftar de l'armée qui est basée dans cette région. La rencontre a eu lieu dans le bureau du maréchal Haftar à Benghazi, au lendemain de l'entretien entre ce dernier et le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. Un navire de guerre italien est arrivé début août à Tripoli, la capitale Libyenne, conformément à une demande du gouvernement d'union nationale soutenu par l'ONU. Un porte-parole de la marine libyenne a indiqué que la visite du bâtiment italien visait à renforcer la coopération technique pour lutter contre l'immigration clandestine et aider à former les garde-côtes libyens. Par contre, M. Haftar a menacé, peu après l'arrivée du bâtiment, d'attaquer tout navire de guerre italien qui entre dans les eaux nationaules libyennes sans permission.
Tunis continuera à soutenir la mission onusienne en Libye Touchée par l'ampleur des groupes terroriste en Libye, la Tunisie qui partage des frontières avec ce pays, la Tunisie exprime à chaque fois sa disponibilité pour faire sortir le pays de la crise politique et sécuritaire dont il est victime. Les derniers développements en Libye et la rencontre proposée par le secrétaire général de la Ligue arabe fin septembre courant à New York sur le dossier libyen ont été au centre de l'entretien qui a eu lieu mardi entre le ministre tunisien des Affaires Khémaies Jhinaoui et l'envoyé spécial de l'ONU en Libye Ghassan Salamé. Les deux parties ont abordé la réunion du Comité de haut niveau relevant de l'Union africaine sur la Libye, prévue le 9 septembre à Brazzaville (Congo). Jhinaoui a informé le responsable onusien des contacts établis par la Tunisie avec les différentes parties libyennes dans le cadre de l'initiative du président Béji Caid Essebsi. Il a insisté sur le rôle central des Nations Unies dans la coordination des efforts visant à parvenir à une solution politique globale à la crise libyenne, affirmant la disposition de la Tunisie à continuer à soutenir la mission onusienne dans ce pays et à fournir les moyens lui permettant d'accomplir, au mieux, son travail. Le ministre a mis l'accent, également, sur le rôle des pays du voisinage (La Tunisie, l'Algérie et l'Egypte), dans le soutien des efforts onusiens. De son côté, Ghassan Salamé a souligné la nécessité de hâter la prise de mesures pratiques pour régler la crise libyenne, qui a-t-il dit, constitue un enjeu régional et international. Il a mis en garde contre la multiplicité des initiatives qui risqueraient d'éparpiller les efforts déployés dans ce sens.