Le Drian est en Libye pour soutenir l'accord onusien de 2015 Pour M. Le Drian, la «stabilisation» de la Libye «passe par l'application des déclarations de la Celle-Saint-Cloud, qui prévoit notamment l'amendement de l'Accord de Skhirat», signé entre rivaux libyens sous l'égide des Nations unies fin 2015. Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, en visite hier en Libye, a souligné l'»engagement» de la France en faveur d'un règlement dans ce riche pays pétrolier livré au chaos depuis 2011.»C'est un signal de l'engagement de la France, du président Macron dans la volonté de contribuer à la résolution de cette crise», a indiqué Jean-Yves le Drian dans une déclaration à la presse aux côtés de son homologue libyen à Tripoli. Cette première visite du chef de la diplomatie française en Libye,»s'inscrit dans la dynamique qui a été initiée à la Celle-Saint Cloud et que les différents acteurs libyens ont vocation à rejoindre et en particulier les acteurs institutionnels». Réunis fin juillet à l'initiative de la France à la Celle-Saint-Cloud, en région parisienne, le chef du fragile gouvernement d'entente nationale (GNA) Fayez al-Sarraj, reconnu par la communauté internationale, et l'homme fort de l'est du pays, le maréchal Khalifa Haftar, avaient accepté -sans la signer- une feuille de route sur un cessez-le-feu et l'organisation d'élections l'année prochaine. «Notre objectif c'est bien la stabilisation de la Libye dans l'intérêt des Libyens eux-mêmes mais aussi dans l'intérêt des pays voisins dont nous faisons en quelque sorte partie», a-t-il dit. Pour M. Le Drian, la «stabilisation» de la Libye «passe par l'application des déclarations de la Celle-Saint Cloud, qui prévoit notamment l'amendement de l'Accord», signé entre rivaux libyens sous l'égide des Nations unies fin 2015, et la tenue d'élections. L'objectif est «une Libye unie, dotée d'institutions fonctionnelles», une «condition pour éviter durablement la menace terroriste et permettre la réconciliation». «Cette démarche s'inspire totalement dans la démarche initiée par l'envoyé du secrétaire général des Nations unies» Ghassan Salamé, en «cohérence globale entre la volonté des Nations unies (...), M. Salamé et les engagements pris à la Celle-Saint Cloud», a indiqué le ministre français. Après Tripoli, M. Le Drian a annoncé qu'il se rendrait à Misrata, puis dans l'est libyen à Benghazi et Tobrouk. Les chefs de la diplomatie allemande Sigmar Gabriel et britannique Boris Johnson se sont déjà rendus en Libye cet été.