Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, s'est entretenu samedi à Brazzaville avec le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour la Libye, Ghassane Salame, en marge du 4ème Sommet du comité de Haut niveau des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine sur la Libye, auquel il prend part en sa qualité de représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. La rencontre a porté sur la situation en Libye et les développements que connaît ce pays, notamment, "l'évolution du processus politique que mènent les Nations unies". M. Salame a exprimé à l'occasion son appréciation des efforts "continus" de l'Algérie en faveur du règlement de la crise libyenne, tout en soulignant que "de tels efforts ont contribué au rapprochement des acteurs libyens". Pour sa part, M. Messahel a réaffirmé la position de l'Algérie pour "une solution politique de la crise en Libye, qui soit basée sur le dialogue inclusif et la réconciliation nationale", et ce, dans le cadre du processus politique sous l'égide des Nations unies, en "vue de permettre à la Libye de surmonter les défis actuels et retrouver sa sécurité et sa stabilité". Le ministre a également réitéré la disponibilité de l'Algérie à "poursuivre ses efforts visant à soutenir le processus onusien pour parvenir au règlement rapide et durable de cette crise".
Messahel s'entretient avec son homologue tunisien Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, s'est entretenu samedi avec son homologue tunisien, Khemaies Jhinaoui, en marge de sa participation à la 4ème réunion au Sommet du Comité de Haut niveau des Chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union africaine sur la Libye, qui se tient à Brazzaville, auquel il prend part en sa qualité de Représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. L'entretien a porté sur l'état des relations bilatérales ainsi que sur les voies et moyens de leur renforcement et leur élargissement au bénéfice des deux pays. S'agissant de la crise libyenne, l'entretien a permis de relever "une convergence des positions de l'Algérie et de la Tunisie, tous deux pays voisins de la Libye, qui appellent constamment à un règlement politique rapide de la crise en Libye à travers le dialogue inclusif et la réconciliation nationale". Les deux ministres sont convenus de poursuivre la coordination et la concertation entre les deux pays, et ce dans le cadre de l'ensemble des mécanismes dont ils font partie, y compris ceux des pays voisins, de la Tripartite regroupant l'Algérie, la Tunisie et l'Egypte, ainsi que celui du Comité de Haut niveau de l'Union africaine sur la Libye, en vue de contribuer aux efforts visant à hâter l'aboutissement de la solution politique dans ce pays frère et voisin.
L'ONU n'envisageait pas de déployer une force de maintien de la paix L'ONU a déclaré qu'elle n'envisageait pas de déployer une force de maintien de la paix en Libye, précisant que le retour de la Manul, évoqué par l'émissaire Ghassan Salamé, allait intervenir avec un effectif renforcé pour assurer la sécurité du personnel onusien dans ce pays. Dans une note adressée vendredi aux correspondants, la mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul) a démenti formellement des informations de presse attribuées au représentant spécial du secrétaire général, Ghassan Salamé, selon lesquelles l'ONU allait déployer une force de maintien de la paix en Libye. Le retour progressif de la Manul en Libye, évoqué à plusieurs reprises par M. Salamé, prévoit une augmentation de ses effectifs, y compris le personnel de sécurité chargé d'assurer la sécurité des locaux de l'ONU à Tripoli, a précisé la Manul. "La Manul est une mission politique et son mandat, tel qu'établi par le Conseil de sécurité de l'ONU, n'autorise pas la présence d'une force de maintien de la paix ou comme mentionné (par la presse) Casques bleus) à opérer en Libye", a relevé la mission, réitérant " son plein engagement en faveur de la souveraineté, l'intégrité territoriale et l'unité de la Libye". Se référant à un entretien accordé par l'émissaire onusien au quotidien allemand Die Welt, la presse internationale a rapporté vendredi qu'une mission militaire d'un peu moins de 250 soldats de l'ONU allait être déployée à Tripoli pour assurer la sécurité du personnel de la Manul. Le porte parole du SG de l'ONU, Stéphane Dujarric, a précisé vendredi qu'il s'agissait de "gardes" chargés de la sécurité du personnel civil de la mission. "Ce n'est pas un déploiement de casques bleus", a-t-il déclaré lors de son point de presse quotidien. A l'image de la plupart des missions diplomatiques, la Manul avait quitté la Libye en 2014 face à la recrudescence des violences. Elle est basée depuis à Tunis, mais ses membres effectuent régulièrement des missions en Libye.