«L'Algérie procédera, prochainement, au dépôt des mécanismes exécutifs nécessaires à son accès à la zone arabe de libre-échange», a annoncé, jeudi, le ministre du Commerce, M. El Hachemi Djaaâboub, dans une déclaration à l'APS, lors de la 81e session du conseil économique et social. Le ministre du Commerce a rappelé que l'Algérie avait ratifié la convention arabe relative à la création de cette zone et qu'elle avait demandé, auparavant, de reporter la mise en œuvre des clauses de cette convention pour des considérations “techniques”. Cependant, il a noté que des instructions seront données aux points douaniers pour exonérer les marchandises arabes de toutes les taxes douanières, en veillant à assurer un démantèlement graduel allant de deux à trois ans, pour donner aux marchandises nationales le temps de s'adapter au marché arabe. A la question de savoir quelles sont les entraves auxquelles fait face la zone arabe de libre-échange et le commerce inter arabe, le ministre a souligné que la nature de l'industrie arabe subit ces entraves, au regard, que les industries arabes ne sont pas des industries complémentaires mais compétitives dans la majorité des cas. «Certaines industries arabes ont été créées pour répondre aux besoins nationaux, suscitant des entraves techniques», a ajouté le ministre, résumant, à cet effet, les entraves juridiques par les entraves douanières et non douanières que le conseil économique et social veille en coopération avec les parties concernées à dépasser, pour parvenir, dans les plus brefs délais, à une zone arabe marquée par le flux des marchandises et dans laquelle les personnes se déplaceront en toute liberté. Par ailleurs, le ministre du Commerce, M. El Hachemi Djaâboub, a souligné, jeudi, la nécessité de continuer à soutenir les économies palestinienne et libanaise, d'aider les pays les moins développés de la grande zone arabe de libre-échange et de finaliser les règles d'origine pour les produits arabes. Dans son intervention à l'ouverture de la 81e session du Conseil économique et social (CES), le ministre a insisté sur la bonne préparation du dossier économique qui sera soumis au prochain sommet arabe à Damas et la finalisation des préparatifs du sommet économique et social arabe prévu pour la fin de l'année au Koweït. M. Djaâboub a, en outre, souligné l'importance de créer une commission arabe, pour examiner la situation financière du Fonds arabe d'aide technique aux pays africains. Il a également appelé à la concrétisation du projet de création d'un satellite arabe d'observation de la planète. D'autre part, il a rappelé que la 80e session du CES, présidée par l'Algérie, avait abordé des thèmes liés au processus de l'action arabe commune sur les plans économique et social, ce qui atteste, a-t-il dit, «de l'intérêt accordé au renforcement de la complémentarité économique arabe». Le ministre a précisé que le Conseil s'est attelé au suivi de la mise en œuvre des décisions du sommet arabe relatives au système de l'action arabe commune en adéquation avec les mutations structurelles socioéconomiques dans les pays arabes. Dans ce contexte, il a noté que les décisions des sommets arabes relatives au développement du système de l'action arabe commune ont été toutes couronnées de “bons résultats”, cela à la lumière de la modernisation des mécanismes et des procédés de travail du CES, du développement des organisations et des conseils ministériels arabes ad hoc, de la dynamisation du volet social au sein du système de l'action arabe commune et du renforcement du rôle des organisations de la société civile. M. Djaâboub s'est également félicité des décisions majeures afférentes à la grande zone arabe de libre-échange, notamment relatives aux règles d'origine pour les produits arabes et au suivi de la mise en oeuvre des différentes décisions du sommet arabe et du CES, liées essentiellement aux préparatifs du prochain sommet arabe de Damas et du sommet économique et social arabe, prévu au Koweït.