La 42e session de l'EUCOCO, qui s'est tenue samedi et dimanche à Vitry-sur-Seine (sud de Paris), a permis au cours de sa première journée de jeter les jalons d'une nouvelle stratégie "plus offensive" et "plus porteuse" pour l'élargissement de la solidarité avec le peuple sahraoui, en lutte pour son droit à l'indépendance et l'autodétermination. C'est une task force qui doit fédérer, selon les différents intervenants, toutes les actions "porteuses" en direction des pays, des institutions, des parlementaires et des associations, qui accordent peu d'intérêt à la question du Sahara occidental, occupé par le Maroc depuis 1975 et dont la solution préconisée par les résolutions de l'ONU reste bloquée. L'ancien Envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental (2005-2007), Francesco Bastagli, a insisté sur le fait qu'il y a "beaucoup de travail à faire" au sein des institutions onusiennes, notamment l'Assemblée générale et la Quatrième commission de l'ONU. Pour lui, face au blocage entretenu par le Conseil de sécurité, en raison de l'arme du veto exercé par la France lorsqu'il s'agit de résolutions qui sont en défaveur du Maroc, il faut travailler pour "construire une opinion globale" sur les souffrances du peuple sahraoui qui, pourtant, le droit international est en sa faveur. Il a relevé le manque de qualité du travail au niveau de la Quatrième commission de décolonisation de l'ONU, faisant constater que la pétition est "limitée" en raison du fait qu'en fin de course "il n'y a pas d'action". Il a soutenu également que le rapport de cette Commission n'"est pas approprié et donc pas de concrétisation sur le plan politique", d'où le blocage. M. Bastagli suggère qu'il faudra évoquer, à l'avenir, des problèmes d'éducation, de justice et des droits de l'homme dans les territoires occupés pour que "les choses évoluent et les actions soient plus concrètes". "Il faut arriver à ce qu'il y ait plus de sympathie et de soutien à la cause sahraouie au sein de la Quatrième commission", a-t-il dit, incitant les ONG et les groupes interparlementaires à "anticiper et préparer à l'avance ses réunions". Francesco Bastagli n'a pas omis, dans ses propositions, d'évoquer le manque d'informations expliquant la cause sahraouie, en soulignant que "l'opinion publique a besoin de faits". Dans le même contexte que la vice-présidente de l'Intergroupe "Paix au Sahara occidental" au Parlement européen, qui compte 119 eurodéputés, Paloma Lopez, a proposé une action pour regrouper, dans une réunion, tous groupes parlementaires du monde qui soutiennent la cause sahraouie afin de constituer une véritable pression en direction des gouvernements pour l'application du droit international. Elle préconise, dans ce sens, une épreuve de force sur le plan de la mobilisation à l'Union européenne. C'est dans cette optique que Mohamed Sidati, ministre sahraoui, représentant du Front Polisario pour l'Europe, a focalisé sur des actions en Europe à commencer par l'interpellation de l'Union européenne, en frappant aux portes de chaque pays membre, et de façon individuelle, et des institutions en ce qui concerne leur responsabilité dans le blocage de l'application du droit international. Sur un autre plan, M. Sidati a proposé la création d'un réseau d'échange et de suivi des actions prises par les différents acteurs pour la cause sahraouie pour renforcer le travail politique. "La problématique est posée au niveau de l'Europe", a-t-il dit, soutenant que l'EUCOCO "doit mettre toute la stratégie et les actions en cohérence". "Il faut dire à l'Europe qu'elle doit faire partie de la solution du conflit du Sahara occidental et non pas partie du problème", a-t-il ajouté.
Un rendez-vous important de solidarité Le représentant du Front Polisario en France, Abe Bouchraya, a estimé, que la 42e édition de la Conférence européenne de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui, représente "un rendez-vous important de solidarité et de soutien à la lutte du peuple sahraoui". En marge de cette conférence qui se tient à Vitry-sur-Seine (France), le responsable sahraoui a indiqué que l'organisation de ces assises européennes "reflète la profondeur de la solidarité et de la synergie avec le peuple sahraoui dans sa lutte pour la paix". "L'organisation de la conférence est une grande preuve de solidarité avec le peuple sahraoui qui milite pour son indépendance depuis 1976", a-t-il déclaré. Les travaux de la 42ème édition de la Conférence européenne de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui (EUCOCO 2017), qui se tient sous le thème : "Autodétermination, Droit inaliénable", ont débuté samedi à Vitry-sur-Seine avec la participation de quelque 300 militants pour l'indépendance du Sahara occidental, issus de pays des cinq continents tels que : l'Algérie, l'Espagne, l'Afrique du Sud, la Suède, la Mauritanie, le Venezuela et d'autres. Outre des représentants de gouvernements reconnaissant la République arabe sahraouie démocratique (RASD), des députés et membres élus nationaux et internationaux, des organisations politiques et syndicales, des associations d'amitié avec le peuple sahraoui, des ONG et des personnalités du domaine de la culture prennent part à cette conférence de deux jours. Plusieurs thématiques seront à l'ordre du jour de cette conférence, à travers des ateliers et groupes de travail, qui porteront notamment sur la situation politique, les droits de l'homme et les ressources naturelles, ainsi que la construction de l'Etat sahraoui en exil où les participants devront mettre en évidence les efforts historiques de la RASD et du Polisario depuis 1976. Une délégation parlementaire algérienne conduite par le président de la Commission des Affaires étrangères, de la coopération et de la communauté à l'Assemblée populaire nationale (APN), Abdelhamid Si Afif, prend part aux travaux de la 42ème édition de la Conférence européenne de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui (EUCOCO 2017).
Appel à la libération des prisonniers sahraouis Le chef de la délégation parlementaire algérienne, président de la Commission des Affaires étrangères de la coopération et de l'émigration à l'Assemblée nationale populaire (APN), Abdelhamid Si afif, a appelé samedi à Vitry-sur-Seine, à la libération de tous les détenus politiques sahraouis dans les prisons marocaines, invitant le Front Polisario et le Maroc à travailler ensemble pour une solution au conflit du Sahara occidental dans un cadre permettant au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination, conformément aux résolutions des Nations unis. Le chef de la délégation algérienne qui intervenait lors de la séance d'ouverture de la 42e Conférence européenne de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui a appelé à "la libération de tous les détenus sahraouis dans les prisons marocaines, emprisonnés à la suite de procès injustes dans des centres de détention inhumains", dénonçant les pratiques et méthodes contraire aux principes de Droits de l'homme exercées contre les militants sahraouis dans ces lieux de détention. Dans ce même contexte, il a exhorté les deux parties au conflit à savoir le représentant du peuple sahraoui, le Front Polisario, et l'occupant marocain, à "continuer à œuvrer sous l'égide de l'ONU afin de parvenir, à travers des négociations directes et sans préalables, à une solution politique juste et durable au conflit dans l'intérêt des deux peuples marocain et sahraoui et de l'ensemble des peuples du Maghreb" dans un cadre permettant au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination conformément aux résolutions des Nations unis. Le député Siafif, a, dans son allocution, pressé, dans le même sens, la communauté internationale et les pays européens en particulier à prendre des "mesures urgentes et mener des actions tant dans le cadre des relations bilatérales qu'au sein des organisations internationales telles que les Nations unies" pour accélérer le processus de règlement du conflit opposant le Front Polisario au Maroc. "L'Algérie compte tenu de sa longue expérience de lutte et de sacrifice pour sa libération nationale, est ancestralement attachée à un droit sacré et inaliénable, 'le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes', et son devoir lui impose d'apporter son appui aux peuples qui continuent à être spoliés de leur liberté et de leur droit", a-t-il déclaré. Par ailleurs, M. Siafif, s'est félicité de la visite de l'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU, Horst Kohler, qui poursuit sa première visite dans la région, en vue de relancer le processus de paix après cinq années de gel, dû aux blocages marocains. Il a, à ce titre, évoqué le silence complice et approbateur de certains pays en particulier occidentaux, qui estime-t-il, "favorisent le statu quo, en faisant passer leurs intérêts largement au-dessus du respect du droit international et des principes élémentaires de justice". Le chef de la délégation algérienne a, toutefois, réaffirmé que l'Algérie continuera de soutenir le peuple du Sahara occidental dans sa lutte pour le recouvrement de ses droits et considère que le règlement juste et durable et pacifique du conflit qui oppose le Maroc au Front Polisario, seul représentant du peuple sahraoui, sera d'"un apport décisif à la paix, à la stabilité et à l'unité de l'ensemble du Maghreb". Pour sa part, le sénateur algérien, Djaafar Noureddine, a indiqué que "le recours à la force comme moyens de règlement du conflit, la rupture du dialogue, le mépris flagrant de la légalité internationale ne peuvent que provoquer l'escalade sur toute la région déjà menacée par les fléaux du terrorisme, de la contrebande, le crime organisé et le trafic de drogue". Les travaux de la 42ème édition de la Conférence européenne de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui (EUCOCO 2017), qui se tient sous le thème: "Autodétermination, droit inaliénable ", ont débuté samedi à Vitry-sur-Seine avec la participation de quelque 300 militants pour l'indépendance du Sahara occidental, issus des pays des cinq continents tels que : l'Algérie, l'Espagne, l'Afrique du Sud, la Suède, la Mauritanie, le Venezuela et d'autres. Une délégation parlementaire algérienne conduite par le président de la Commission des affaires étrangères, de la coopération et de la communauté à l'Assemblée populaire nationale (APN), Abdelhamid Si Afif, prend part aux travaux de la 42ème édition de la Conférence européenne de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui (EUCOCO 2017). L`Algérie est représentée à cet événement par une délégation du comité national algérien de soutien avec le peuple sahraoui conduite par son président, Said Ayachi, des parlementaires et des militants du mouvement associatif.
Soutien réaffirmé de l'Algérie au peuple sahraoui Le membre du Conseil de la Nation, Vice-président de la Commission des Affaires économiques et des finances, Noureddine Djaafar, a lancé samedi un appel à l'Europe pour plus d'implication dans la résolution des questions de décolonisation notamment celle du Sahara occidental occupé par le Maroc, soutenu par la France, réitérant le soutien inconditionnel de l'Algérie au combat du peuple sahraoui pour son droit à autodétermination et la protection de ses ressources naturelles. Lors de l'ouverture de la plénière de la 42e conférence européenne de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui (EUCOCO 2017), qui se tient à Vitry sur Seine (Paris), M. Djaafar a appelé "l'Europe des libertés et des droits de l'homme à assumer ses responsabilités", l'interpellant à répondre à certaines questions d'ordre international dont sa position vis-à-vis du conflit du Sahara occidental et la lutte du peuple sahraoui pour son indépendance. Citant pour exemple la Suède qui, à travers son Parlement, a appelé à la reconnaissance de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), le sénateur algérien a exhorté les autres pays membres de l'UE à un faire de même et de s'impliquer davantage dans le règlement des conflits. "L'objectif de notre action en tant que représentant du peuple est de rendre plus visible la question sahraouie qui fait face à black-out médiatique en Europe, et convaincre les pays européens à s'aligner sur la solution référendaire, clef de règlement du conflit", a déclaré M. Djaafar, représentant du Conseil de la Nation lors des travaux de l'EUCOCO. "De la même manière qu'elle (l'Europe) se trouve impliquée dans la lutte anti-terorriste, elle doit le faire en ce qui concerne les questions de décolonisation", a-t-il poursuivi. Le sénateur a, en outre, réaffirmé "le soutien indéfectible" de l'Algérie à la cause sahraouie, visant à défendre les droits du peuple du Sahara occidental occupé et la légitimité de son droit à l'autodétermination et l'indépendance. "Nous déployons des efforts et continuerons inlassablement à le faire pour imposer la légalité internationale et défendre les droits inaliénables du peuple sahraoui à l'autodétermination", a-t-il soutenu, avant d'ajouter que "La France doit revenir à ses valeurs fondatrices dans le domaine des droits de l'homme, de liberté d'égalité et de ne point tourner le dos au cours de l'histoire", a-t-il plaidé. M. Djaafar a, également, appelé à cette occasion, toutes les composantes de la communauté internationale à la mobilisation et à agir pour permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination, et d'exprimer sa volonté en toute liberté afin de construire un Etat indépendant souverain. "Notre rencontre consacrée à la dernière colonie en Afrique, concerne la situation d'un peuple, soumis à l'asservissement, l'arbitraire et le pillage de sa richesse", a-t-il déploré. Le non-respect des droits de l'homme, a-t-il estimé a atteint "un seuil intolérable et tragique", levant le voile sur la responsabilité de la communauté internationale qui, a-t-il regretté, "n'arrive pas à retrouver ses marques en vue d'un règlement définitif de la question du Sahara occidental".