Donald Trump est arrivé en Chine mercredi pour l'étape potentiellement la plus délicate de sa tournée asiatique, au cours de laquelle il tentera de forger un front uni contre les ambitions nucléaires de la "cruelle dictature" nord-coréenne. Accompagné de son épouse Melania, le président américain a descendu la passerelle de son avion après avoir atterri à l'aéroport de Pékin en provenance de Séoul, donnant le coup d'envoi d'une visite de moins de 48 heures sur le sol chinois. M. Trump avait fait de ce pays l'un de ses boucs émissaires avant son élection il y a tout juste un an, accusant la dynamique économie chinoise de voler des millions d'emplois aux Américains. Le président américain devait être reçu avec tous les honneurs par le président Xi Jinping, envers lequel il ne tarit plus d'éloges, au moment où Washington recherche l'appui de Pékin pour convaincre la Corée du Nord de renoncer à son programme nucléaire. "J'attends avec une grande impatience de rencontrer le président Xi, qui vient tout juste de remporter une grande victoire politique", a tweeté M. Trump quelques heures avant de rejoindre Pékin, faisant allusion au nouveau mandat de cinq ans que Xi Jinping a obtenu le mois dernier sans coup férir à la tête du Parti communiste chinois (PCC) et donc du pays le plus peuplé du monde. Le président chinois devait lui faire visiter mercredi après-midi la Cité interdite de Pékin, ancien palais des empereurs, avant un dîner en compagnie de leurs épouses. Le sommet proprement dit est prévu jeudi.
"Ne nous sous-estimez pas" Avant de quitter la Corée du Sud, Donald Trump a une nouvelle fois mis en garde la Corée du Nord, tout en appelant le jeune dictateur Kim Jong-Un à sortir de son isolement. "Ne nous sous-estimez pas, ne nous mettez pas à l'épreuve", a lancé M. Trump devant l'Assemblée nationale sud-coréenne. Dans un discours musclé devant l'Assemblée nationale sud-coréenne, le président des Etats-Unis a dénoncé, avec force détails, les horreurs d'une "dictature cruelle". Il a martelé que le "temps de la force" était venu, soulignant que les Etats-Unis ne cherchaient pas l'affrontement militaire mais ne reculeraient pas s'il devenait nécessaire. "Nous défendrons notre sécurité commune, notre prospérité commune et notre liberté sacrée", a-t-il assuré. M. Trump a aussi profité de cette tribune pour appeler "toutes les nations responsables" à unir leurs forces pour isoler le régime de Pyongyang. Ce discours intervenait quelques heures après une déconvenue pour Donald Trump: une visite surprise sur la zone démilitarisée (DMZ). Située à quelques dizaines de kilomètres au nord de Séoul, la DMZ, bande de terre de 4 km de large et 248 km de long est parsemée de barrières électrifiées, de champs de mines et de murs antichars.