La percée des investissements arabes sur le marché national ne cesse de se confirmer davantage. Après les groupes d'affaires émiratis, dont les engagements sur le marché national peuvent atteindre le cap des 20 milliards de dollars, à long terme, c'est au tour des capitaux originaires de Bahreïn d'opter pour la destination Algérie. En effet, la Banque islamique de Bahreïn, Gulf Finance House, (GFH), a annoncé, hier, son intention d'engager pas moins de trois milliards de dollars d'investissements en Algérie. Selon les responsables de ladite banque, l'investissement consiste en la création d'une zone de développement économique dans la région de Bouinan, dans la wilaya de Blida, à une quarantaine de kilomètres au sud de la capitale (Alger). L'institution bancaire bahreïnienne envisage, dans le sillon de cet investissement, d'inclure dans cette zone des espaces propices devant recevoir les investissements que comptent engager les firmes arabes dans les secteurs de l'énergie, de la finance et des télécommunications. Dans le secteur du bâtiment, il est également prévu, dans cette future zone de Bouinan, la réalisation de constructions résidentielles de divers types ainsi que des établissements destinés pour les activités de loisirs. A ce registre, il a été fait savoir, selon des informations reprises par le quotidien électronique "Tout sur l'Algérie" que cette annonce fait suite à de récentes négociations entre le P-DG du groupe bahreïnien, Esam Janahi, et le ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du territoire et du Tourisme, Cherif Rahmani. Les mêmes sources ont affirmé, également, que dès qu'il a pris connaissance du dossier comprenant cet investissement, le représentant du gouvernement algérien "s'est félicité de la qualité du projet en question". Le ministre n'a pas manqué, de ce fait, de "vanter l'approche unique de la Gulf Finance House", dont la particularité réside dans la vision future et la manière d'envisager l'investissement. D'une manière générale, l'attitude des investisseurs arabes dont la tendance est de plus en plus favorable à la destination Algérie, n'a pas manqué de d'attirer l'attention des spécialistes des dossiers économiques tant au niveau national que sur les principales places financières internationales. Pour mieux expliciter cette nouvelle donne, un spécialiste des systèmes bancaires du Golfe a fait savoir que "les banques et les sociétés du Golfe ont gagné beaucoup d'argent ces dernières années grâce notamment au pétrole. A présent, elles vont devoir investir ces sommes et l'Algérie offre de belles opportunités. La seule question qui se pose est toutefois de savoir si elles auront les moyens pour le faire. Si l'Etat va accompagner et encourager ces projets". A cet égard, il est utile de préciser qu'en parlant de l'accompagnement attendu du gouvernement, les investisseurs et les organismes bancaires et financiers arabes font allusion aux facilités tant souhaitées et attendues en matière d'accès au foncier, l'allégement de la législation fiscale et douanière, ainsi que les avantages liés à l'allégement des mesures administratives et bureaucratiques en matière d'investissement. En définitive, les déclarations d'investissement que viennent de faire des opérateurs économiques des pays arabes, dans leur globalité, s'ils viennent à être concrétisés dépasseront le seuil des 20 milliards de dollars, pour occuper ainsi la première place en matière de provenance des IDE (Investissement directs étrangers).