Le géant gazier russe Gazprom a battu le record d'exportation de gaz en Europe qu'il avait établi en 2016. Depuis le début de l'année, il a exporté près 180 milliards de mètres cubes, a déclaré le président du conseil d'administration de l'entreprise, Alexeï Miller. Durant la période allant du début de l'année jusqu'au 8 décembre 2017, les livraisons de gaz effectuées par Gazprom en Europe ont dépassé le record établi l'année précédente. Les exportations ont atteint les 179,8 milliards de mètres cubes, a annoncé aujourd'hui aux journalistes Alexeï Miller, président du conseil d'administration de la société russe d'extraction et de traitement de gaz. "C'est la dernière ligne droite vers le record absolu des exportations annuelles dans des pays étrangers non limitrophes [de la Russie] depuis la création de Gazprom et de l'industrie gazière du pays. A en juger par la demande au 8 décembre, le volume des exportations de gaz sur ce marché depuis le début de l'année dépasse les 179,8 milliards de mètres cubes. Ce qui est plus que les chiffres pour toute l'année précédente." Le record précédent était de 179,3 milliards de mètres cubes. M. Miller a souligné que les consommateurs européens préféraient un partenaire de confiance qui prend en compte leurs intérêts économiques: "Aujourd'hui Gazprom réalise des projets de construction de nouveaux gazoducs, modernes et très fiables pour satisfaire dans l'avenir les besoins importants de l'Europe de gaz russe", a-t-il résumé. Selon les données préliminaires pour la période janvier-novembre 2017, la société russe Gazprom a extrait 426,4 milliards de mètres cubes, soit une hausse de 14,6% par rapport à l'année 2016. Les exportations de gaz russe ont augmenté de 8,3% et atteignent 175 milliards de mètres cubes.
Liquéfaction de gaz La Russie utilisera d'ici quelques années une technologie nationale de liquéfaction de gaz. Selon le ministre russe de l'Energie, le géant gazier russe Gazprom créera cette technologie en coopération avec plusieurs entreprises et instituts. Le groupe gazier russe Gazprom développera une nouvelle technologie de production de gaz liquéfié dans quelques années, a annoncé lundi à Saint-Pétersbourg Alexandre Novak, ministre russe de l'Energie à l'issue d'une réunion du groupe de travail pour la substitution aux importations dans le secteur énergétique. "La création d'une technologie russe de liquéfaction de gaz est une mission très importante. Nous avons fait des progrès notables dans ce domaine. Nous sommes persuadés que Gazprom réalisera cette mission dans quelques années", a indiqué M. Novak devant les journalistes. Il s'agit de la technologie de production de gaz liquéfié qui sera utilisée par l'usine Baltic LNG dans la zone portuaire d'Oust-Louga (nord). Gazprom et le holding OMZ (Usines de constructions mécaniques unifiées) ont signé une feuille de route à ce sujet en 2015. En 2017, les deux sociétés ont conclu un accord sur le lancement des travaux de conception. Le projet réunit également la société Cryogenmash, l'institut Giprokislorod, le centre Gazprom VNIIGAZ et HMS Group. À l'heure actuelle, Gazprom utilise des technologies étrangères, notamment celles de la société Shell.
Embellie franco-russe Iamal, cette "mer de gaz" russe, devrait prochainement être visitée par le ministre français de l'Economie, dans le but de renforcer la coopération franco-russe. Le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire, veut se rendre dans la péninsule de Iamal (nord de la Russie) avant la réunion du Conseil économique, financier et commercial franco-russe (Cefic), a annoncé aux journalistes l'ambassadrice de France en Russie, Sylvie Bermann. Selon elle, il s'agit pour le moment d'une information non officielle, mais le ministre français veut réellement se rendre à Iamal avant la session du Cefic, ce qui marquerait une étape très importante dans les relations bilatérales franco-russes. Les médias russes annoncent que la visite pourrait se dérouler à l'occasion du chargement du premier lot de gaz naturel liquéfié (GNL) produit dans le cadre du projet Iamal-GNL. Selon l'ambassadrice de France, son pays attendrait des "investissements russes", la France ayant mis en place des réformes structurelles, il s'agit d'une période lors de laquelle il faut investir. Le groupe français Total participe au projet d'exploration et de construction d'une usine de production de GNL en collaboration avec le producteur russe de gaz naturel NOVATEK sur la péninsule de Iamal. L'usine de production de GNL, avec une capacité de 16,5 millions de tonnes par an, devrait être mise en service vers 2018-2019. En septembre, Sergueï Lavrov a annoncé, lors d'une conférence de presse avec son homologue français Jean-Yves Le Drian, que la prochaine session du Cefic se déroulerait à Moscou d'ici fin 2017, et que le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire devrait y participer.