Le monument d'Ain El Fouara de Sétif a fait l'objet jeudi d'un examen au scanner tridimensionnel dans le cadre de la première phase de sa restauration après l'acte de vandalisme qui l'avait ciblé lundi, apprend-on du responsable local de l'Office national de gestion et exploitation des biens culturels protégés (OGEBC). Mohamed-Lamine Zerarga a indiqué à l'APS que le ciel dégagé de ce jeudi a permis à la délégation d'experts présents à Sétif de réaliser un scannage tridimensionnel de tout le monument afin de concevoir un plan performant de l'opération de restauration. Cette phase de scannage optique s'effectue à travers six étapes qui seront terminées samedi prochain, selon la même source qui a indiqué que les résultats seront comparés avec ceux obtenus par le laboratoire méditerranéen de l'université Ferhat Abbas de Sétif en mars 2017. Le nettoyage du monument des restes de l'acte de vandalisme sera effectué samedi prochain parallèlement à l'élaboration d'une expertise des différentes étapes de la restauration, a ajouté le même cadre. Une délégation d'experts a été chargée par le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi qui suit de près l'affaire, d'évaluer les dégâts faits au monument d'Ain Fouara pour entamer ensuite la restauration. Plusieurs étapes de restauration Composée de spécialistes utilisant des techniques ultramodernes, la cellule chargée de la restauration de la statue d'Ain El Fouara, ciblée lundi par un acte de vandalisme, débute sa mission jeudi "si les conditions météorologiques le permettent", a précisé le directeur par intérim de la culture de la wilaya de Sétif, El Yazid Gherzouli. L'opération de restauration doit, en premier lieu, permettre à une équipe dirigée par des experts de laboratoire d'architecture méditerranéenne de l'Institut des sciences de la terre de l'université Ferhat Abbas de Sétif, d'effectuer un scan 3D de l'ensemble du monument ce qui pourrait déterminer avec exactitudes l'étendue des dégâts subis avant d'entamer les travaux de restauration, a-t-il ajouté. Il est à noter que les étapes de restauration de la statue d'Ain El Fouara ont été fixées à la suite d'une la réunion, tenue mercredi matin au siège de la wilaya de Sétif, entre le wali Nacer Maâsekri et les différentes parties concernées à l'instar du directeur de l'office national de gestion des biens culturels protégés (OGEBC) et des experts du laboratoire d'architecture méditerranéenne de l'institut des sciences de la terre de l'université Ferhat Abbas de Sétif, du directeur par intérim de la culture, du chef de Daïra et du président de l'assemblée populaire de wilaya.
Mandat de dépôt à l'encontre de l'auteur L'auteur de l'acte de vandalisme, (A.A) âgé de 34 ans, ayant visé la statue d'Ain Fouara (sétif) a fait l'objet, mercredi, d'un mandat de dépôt, a-t-on appris du responsable de la communication de la sûreté de wilaya, lieutenant Abdelouahab Aissani. Les accusations à l'encontre du mis en cause portent sur "la destruction et la détérioration volontaire d'un monument historique faisant partie des biens culturels protégés". Pour rappel, la statue d'Ain Fouara a fait l'objet, lundi, d'un acte de vandalisme de la part de l'individu incriminé. Des spécialistes en restauration de l'Office de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés (OGEBC) sont arrivés, mardi, à Sétif pour évaluer les dégâts occasionnés à ce monument, vestige emblématique de la capitale des Hauts-plateaux, alors que le professeur en scénographie à l'Institut supérieur des métiers des arts, du spectacle et de l'audiovisuel (ISMAS) d'Alger et spécialiste dans la restauration des vestiges, Abderrahmane Zaâboubi, avait déclaré, mardi à l'APS que la restauration de ce monument et sa restitution à son état primaire "ne sont pas impossibles" à la faveur du progrès et de la modernisation. Ce même responsable avait également précisé que la restauration de ce chef-d'œuvre archéologique est aujourd'hui "facile" à entreprendre, contrairement à l'année 1997 à tout point de vue et ce, grâce au développement des connaissances et des pratiques, à la disponibilité des spécialistes ainsi que les produits chimiques nécessaires à la reconstitution de chaque matière ce qui facilite, selon lui, l'opération de restauration.