L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) s'est félicitée de la décision de l'Organisation des Nations unies (ONU) d'honorer les agriculteurs familiaux, les abeilles, les camélidés et les pêcheries, a-t-elle indiqué sur son site web. L'Assemblée générale des Nations unies vient d'approuver trois nouvelles résolutions en vue de renforcer la protection des agriculteurs, de sorte que désormais, le 20 mai marquera la Journée mondiale des abeilles alors que 2022 a été déclarée Année internationale de la pêche artisanale et de l'aquaculture tandis que 2024 sera l'Année internationale des camélidés, rappelle la même source. Ainsi, " 2019 marquera le début de la Décennie des Nations unies pour l'agriculture familiale. L'objectif est d'attirer davantage l'attention sur ceux qui produisent plus de 80% de la nourriture mondiale, mais qui, paradoxalement, sont souvent les plus vulnérables à la faim", a souligné la FAO. Ces résolutions confient à la FAO des rôles de premier plan en matière d'organisation et de partage de l'information, non seulement les pollinisateurs, les petits exploitants et les camélidés contribuent directement à la sécurité alimentaire, note la source. Mais ils constituent aussi des leviers essentiels pour la conservation de la biodiversité, autre pierre angulaire des Objectifs de développement durable (ODD). Plus tôt ce mois-ci, l'Assemblée générale de l'ONU a également proclamé une Journée internationale pour célébrer la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) et une Année internationale pour promouvoir la pêche artisanale et l'aquaculture. Le 20 mai a été choisi pour la Journée mondiale de l'abeille, car c'est l'anniversaire d'Anton Janâa qui, au 18ème siècle, fut le pionnier des techniques apicoles modernes dans sa Slovénie natale et rendit hommage à l'abeille pour sa capacité à travailler dur tout en n'ayant besoin que de peu d'attention.
Protection des agriculteurs familiaux pour renforcer la sécurité alimentaire dans le monde D'autre part, plus de 90% des 570 millions d'exploitations agricoles dans le monde sont gérées par un individu ou une famille et dépendent principalement du labeur des membres de la famille. Ces fermes produisent en valeur plus de 80% de la nourriture mondiale, ce qui confirme leur importance centrale au plan de la sécurité alimentaire mondiale pour les générations actuelles et futures. Le but de cette initiative est notamment doubler, d'ici à 2030, leur productivité agricole et leurs revenus, en particulier les femmes, les peuples autochtones, les pasteurs et les pêcheurs. La résolution relative à la Décennie de l'agriculture familiale invite la FAO et le Fonds international de développement agricole (FIDA) à soutenir la mise en œuvre de la Décennie, a souligné la même source. Elle note que de plus en plus de pays réalisent des progrès notables dans l'élaboration de politiques publiques en faveur de l'agriculture familiale et fait l'éloge des échanges d'information facilités par la Plateforme de connaissances sur l'agriculture familiale, organisée par la FAO, ainsi que par la coopération Sud-Sud et les activités triangulaires et de paysan-à-paysan. Selon la FAO, les camélidés (dromadaires, chameaux, lamas, alpagas, etc.) fournissent les principaux moyens de subsistance à des millions de familles pauvres vivant dans 90 pays et souvent dans certains des écosystèmes les plus hostiles de la planète. Par ailleurs, au début du mois en cours, l'Assemblée générale des Nations Unies a également approuvé deux autres célébrations liées à la pêche et approuvées à l'unanimité par les Etats membres de la FAO tout en invitant celle-ci à jouer le rôle d'agence chef de file pour ces deux événements. La résolution annuelle sur la pêche durable prévoyait que l'Assemblée générale proclamerait le 5 juin Journée internationale de lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée. Cette date est celle du jour où l'Accord sur les mesures du ressort de l'Etat du port est officiellement entré en vigueur en tant que traité international. La FAO a joué un rôle de premier plan dans la gestation de cet accord qui est le premier traité international conçu pour réduire considérablement les formes de pêche illégale qui représentent toujours une menace sérieuse pour la conservation à long terme et l'utilisation durable des ressources marines.