Un protocole d'entente pour la mise en place d'une société de capital investissement, visant l'intensification du tissu national des PME, a été signé par la Banque nationale d'Algérie (BNA) et la Banque extérieure d'Algérie (BEA) d'une part, et le groupe international Small entreprise assistance funds (SEAF), d'autre part, ont indiqué jeudi les signataires dans un communiqué commun. La cérémonie de signature de ce protocole d'entente s'est déroulée au siège du ministère des Finances sous la présidence du ministre des Finances, Abderahmane Raouya, a précisé la même source. Cet accord qui s'inscrit dans le cadre des orientations des pouvoirs publics, incitant les banques à diversifier les instruments de financement de l'économie, affirme la "volonté" et la "détermination" des deux banques publiques à mettre en place une société de capital investissement, dont le capital social s'élève à 11 milliards de DA, a souligné le document. La mise en place de cet outil de financement vise à contribuer à l'intensification du tissu des petites et moyennes entreprises (PME) en tant que vecteur de création de richesse et d'emploi, a-t-on ajouté. Il permettra, également, d'attirer les capitaux étrangers (IDE), et ce, "en drainant les ressources de fonds investissements étrangers", a affirmé la même source. Les fonds alloués, ainsi que le portefeuille d'investissement de la nouvelle entité, seront gérés, en vertu d'un mandat de gestion, par une société de gestion que le groupe SEAF aura la charge de constituer conformément à la réglementation en vigueur, a-t-on expliqué.
Les crédits à l'économie devraient croître de plus de 10% en 2017 Les crédits bancaires accordés à l'économie devraient enregistrer une croissance annuelle supérieure à 10% en 2017 après une croissance de 7% affichée au 1er semestre, a indiqué à l'APS le président de l'ABEF, M. Boualem Djebbar. Ces crédits avaient progressé de 15,3% en 2016 et de 16,6% en 2015, selon la Banque d'Algérie. M. Djebbar a souligné que l'entrée en vigueur du financement non conventionnel, à la fin 2017, permettra d'injecter de la liquidité pour les programmes d'équipement ce qui améliorera par conséquent la liquidité bancaire et permettra le maintien de la croissance des crédits à l'économie. Il a rappelé que 75% des crédits bancaires accordés à l'économie sont des crédits à long/moyen termes destinés à financer les investissements. En dépit de la diminution des ressources des banques, en raison des déficits des paiements extérieurs, les crédits à l'économie ont poursuivi leur progression au 1er semestre 2017 au rythme de 7% contre 6,4% au 1er semestre de 2016 et 2,2 % au second. Ce rythme d'expansion des crédits, en contexte de diminution des ressources des banques, a nécessité le recours de plusieurs banques au refinancement auprès de la Banque d'Algérie au cours du second semestre de 2017. La part des crédits accordés au secteur public est passée de près de 50% à fin 2016 à 49,2% à fin juin 2017. La part des crédits accordés au secteur privé est quant à elle passée de 50% à 50,78% dont 7,04% aux ménages. A la fin 2016, l'encours des crédits bancaires avait atteint 8.000 milliards de DA.