Sous la présidence du Chef de l'Exécutif, M. Abdelaziz Belkhadem, le Conseil de gouvernement s'est réuni mercredi denier pour poursuivre l'examen du dossier portant sur les politiques de relance et de développement industriels, présenté par le ministre des Participations et de la Promotion des investissements. L'intelligence économique et le développement des industries créatrices à haute valeur ajoutée et les ressources humaines au service du développement industriel ont été les principaux points abordés lors de cette rencontre. Selon un communiqué du gouvernement, l'intelligence économique est comprise au sens du recueil, de l'analyse, du traitement et de la diffusion de l'information pertinente et utile qui contribue à la production des connaissances indispensables à la prise de décision et au pilotage des entreprises constituant le tissu industriel national. Elle s'étend comme une démarche d'anticipation et de projection dans le futur, fondée sur les liens qui unissent les réseaux des entreprises et ceux des opérateurs économiques. Le Conseil de gouvernement considère que, comme outil stratégique de maîtrise de l'information et de la connaissance de l'environnement géo-économique, l'intelligence économique constitue le cadre privilégié d'observation des évolutions du marché concurrentiel et permet à l'entreprise et aux acteurs économiques de se doter de capacités de réactivité, d'adaptation et de prise de décision, face aux défis de l'environnement, en permanente mutation. Dans cette perspective, il estime aussi que le rôle de l'Etat, dans la mise en place des dispositifs de développement industriel et d'innovation, consiste, "en la mise en œuvre d'une politique nationale d'intelligence économique et de veille stratégique", à même d'offrir à l'entreprise, en amont, les moyens de se doter des outils de veille informationnelle, (analyse et synthèse de l'information, études prospectives et technico-opérationnelles…), et, en aval, les outils d'exploitation de l'information, la sécurisation des systèmes d'information, la mise en place de cellules de crise, de stratégies d'influence, de lobbying, entre autres. Le Conseil de gouvernement a aussi abordé le sujet relatif au ressources humaines; il estime que ces ressources occupent dans toute stratégie de développement industriel une place prépondérante. Il a ajouté que "les ressources humaines constituent le centre nodal du système productif économique et industriel". Dans son communiqué, le Conseil de gouvernement a souligné que "la nécessité de s'adapter aux mutations économiques, technologiques et socioculturelles, générées par le phénomène de la mondialisation, figure au premier plan des préoccupations des pouvoirs publics". Le rôle de l'Etat dans le développement de la formation sera, ainsi reconsidéré sur la base de critères de qualité et d'efficacité à l'effet de garantir le soutien nécessaire au développement du capital humain et un plus grand engagement sera apporté au développement de la recherche et l'innovation pédagogiques. Le conseil a parlé des structures de gestion des ressources humaines encadrées par des managers favorisant l'introduction de méthodes et d'outils modernes qui seront mises en place pour assurer le développement du capital humain qui reste un puissant vecteur de promotion économique et sociale, dès lors qu'il s'inscrit dans la rationalité et est utilisé pour répondre aux besoins prioritaires des secteurs et des entreprises, dans la perspective de générer les élites du développement et les capitaines d'industrie. A la fin, le Conseil de gouvernement a retenu un certain nombre "d'actions stratégiques prioritaires", citant l'élaboration d'une nouvelle carte de la formation technique et managériale, centrée sur l'excellence, l'élaboration d'une nouvelle carte de la formation de la main-d'œuvre qualifiée pour les métiers de l'industrie, sur la base des besoins exprimés par le nouveau modèle industriel, la mise en place d'un nouveau système d'incitation à l'offre et à la demande en ressources humaines dans le secteur industriel et la promotion de la formation des élites des entreprises sur la base des principes de la compétence et du mérite professionnel.