Réuni, mercredi dernier, sous la présidence de M. Abdelaziz Belkhadem, chef du gouvernement, le Conseil de gouvernement a poursuivi l'examen du document portant "stratégie et politique de développement industriel ", présenté par le ministre des Participations et de la Promotion des investissements. Il a été question, cette fois-ci, de passer en revue les objectifs de la stratégie industrielle et du choix des branches prioritaires et ce, en exécution des décisions arrêtées à l'issue du Conseil de gouvernement tenu en date du 29 novembre 2006 qui a, rappelons-le, débattu dans sa globalité le document précité. Concernant le premier point, c'est-à-dire les objectifs, il a été décidé que la stratégie industrielle s'appuiera sur les avantages naturels dont dispose notre pays. Ils s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie globale plus vaste, qui a pour finalité de faire de l'Algérie un centre compétitif efficient, créateur de valeur ajoutée élevée à travers la transformation du système économique, le développement des ressources humaines et un aménagement efficient du territoire. Ce qui nécessitera une profonde restructuration des structures industrielles existantes et un renforcement des capacités des acteurs économiques à entreprendre, permettant à l'Etat de promouvoir un cadre d'intervention dynamique et flexible.Ainsi, un choix des branches prioritaires doit se faire et ce, dans le cadre d'une démarche globale visant à cibler, volontairement, certaines branches porteuses, sans toutefois délaisser les branches non ciblées qui sont encouragées dans le cadre du code des investissements. Une étude, qui a été faite en sur plusieurs étapes, a déjà permis d'opérer un choix des filières à développer trait à la situation du marché international, à l'état actuel du secteur industriel et aux atouts dont dispose notre pays. Elle a mis l'accent sur l'impérative nécessité de promouvoir et développer les industries de transformation des ressources primaires, principalement la pétrochimie, l'industrie des engrais, les industries sidérurgiques et des métaux non ferreux, les matériaux de construction. Elle a permis de remonter des filières à partir de la production des biens intermédiaires dérivés, les industries électriques et électroniques, les industries agroalimentaires, l'industrie pharmaceutique et de développer de nouvelles industries comme l'industrie automobile, le développement des activités liées aux nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC), le développement des télé-services, la promotion de l'industrie du Soft Ware. Des branches porteuses dont le Conseil de gouvernement a étudié les mesures concrètes pouvant permettre leur relance et leur développement, à savoir réunir les conditions pouvant permettre le relèvement du niveau de la productivité et de la compétitivité de l'entreprise, promouvoir les zones d'activité industrielle intégrées et de technopôles avec identification d'agglomérations locales pour promouvoir leur développement, organiser les espaces structurés (polyvalents, organisés en technopôles spécialisés) ; mettre à niveau le dispositif législatif et réglementaire régissant le secteur industriel…etc. Notons dans le même ordre d'idées que des assises sur la stratégie industrielle sont prévues pour fin décembre. Une annonce faite, récemment, par le ministre des Participation, et de la Promotion des Investissements, M. Abdelhamid Temmar, à la presse, indique qu'une fois le projet adopté, le document précité sera débattu avec tous les partenaires avant la tenue des assises.