Contrairement à ce qu'avait indiqué l'Elysée lors du voyage de Nicolas Sarkozy en Algérie, en décembre dernier, le dossier sur l'acquisition par le groupe français, Colas, de trois entités (route et ferroviaire) auprès de la Société de gestion des participations de l'Etat, n'est pas encore bouclé. Transmis au ministère algérien de l'Industrie et de la Promotion des investissements, il est toujours en attente d'approbation. Le français Colas, filiale du géant français de la construction Bouygues, avait, en effet, entamé des négociations afin de concrétiser une prise de participations dans plusieurs sociétés affiliées à la Société de gestion des participations Travaux publics (SGP Sintra). C'est ainsi qu'il est question d'une implantation de Colas à Oran dans le cadre d'un partenariat avec la Société des routes et aérodromes d'Oran (Sera). Colas ambitionne également d'arriver à un accord avec la SGP Sintra pour des prises de participation dans les capitaux de l'EPTP Constantine et de l'EPTP Bechar. Il faut dire que le groupe Colas essaye de revenir en Algérie. Après avoir renoncé au rachat de l'ancienne société de Colas qui avait été nationalisée, le groupe tente d'en racheter d'autres. D'ailleurs, une délégation de Colas conduite par son Président directeur général, M. Alain Dupont, a déjà effectué une visite en Algérie, où elle a eu à rencontrer le président du directoire de la SGP Sintra M. Bendahmane, ainsi que les responsables des différentes entreprises concernées. Le premier responsable de Colas a eu, à l'occasion, un aperçu appréciable de ces entreprises. D'autant que le partenariat, par le biais de l'ouverture du capital social des entreprises en direction de professionnels de la branche travaux publics, constitue le vecteur privilégié par la SGP Sintra pour accompagner ses filiales dans la concrétisation de leurs programmes d'investissement. Pour rappel, La SGP Sintra gère pour le compte de l'Etat un portefeuille de 23 filiales opérant dans les domaines des travaux routiers et aérodromes, travaux d'ouvrage d'art, travaux maritimes, travaux ferroviaires et signalisation. Nul doute donc qu'une prise de participation de ce groupe dans ces entreprises algériennes permettra à ces dernières de profiter de la maîtrise technologique de Colas et de son management pour se promouvoir et jouer un plus grand rôle, tant au niveau national qu'international, notamment au Maghreb. En effet, Colas est, aujourd'hui, leader de la construction et de l'entretien d'infrastructures de transport, d'aménagements urbains et de loisirs. Implanté dans une quarantaine de pays sur les cinq continents, à travers un réseau de plus de 1 400 établissements, le Groupe réalise chaque année 110 000 chantiers dans le monde. La route représente plus de 80% de l'activité du groupe. Colas est également présent dans des métiers complémentaires. Il est, depuis 1986, une filiale du groupe Bouygues, qui détient 96,5% de son capital.