Un programme national de prise en charge de la scoliose sera lancé pour la première fois par le ministère de la Santé. Un comité composé de spécialistes sera bientôt installé. Les dossiers des 74 malades atteints de scoliose qui sont en attente d'une prise en charge en Algérie ou à l'étranger seront traités par les médecins algériens et les moyens seront mis à leur disposition, a déclaré Amar Tou, ministre de la Santé, lors d'une rencontre organisée hier avec la presse sur la santé scolaire. L'une des actions prioritaires dans ce domaine est le dépistage de la scoliose qui sera lancé à partir de ce mois de janvier dans tous les établissements scolaires. Une instruction interministérielle (ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et celui de l'Education nationale) a été adressée à toutes les directions de santé publique (DSP) des wilayas. Elle comporte également d'autres points relatifs au renforcement de toutes les actions concernant l'amélioration de la santé scolaire. Cette instruction s'inscrit dans le cadre de l'élaboration par le ministère de la Santé d'un programme de prise en charge de cette pathologie. Ainsi, un dépistage rigoureux de l'ensemble des enfants scolarisés de la 1re année primaire à la 3e année secondaire sera effectué en vue d'identifier tous les cas de scoliose, et un rapport précisant le nombre de cas de scoliose par classe pédagogique et par établissement public sera adressé mensuellement par les DSP à la direction de la prévention du ministère de la Santé. L'instruction exige aussi des visites médicales systématiques de dépistage pour l'ensemble des élèves de la première année primaire à la troisième année secondaire, assurer le suivi rigoureux des affections dépistées en accordant une attention particulière aux maladies chroniques pour lesquelles il est nécessaire d'organiser des circuits de prise en charge spécialisées effectives, veiller au contrôle d'hygiène et de salubrité, notamment dans les cantines scolaires et leurs personnels. Concernant la santé bucco-dentaire en milieu scolaire, l'instruction interministérielle insiste sur la mise en œuvre effective du programme fluor dans les zones concernées qui consiste en l'administration quotidienne de comprimés de fluorure de sodium aux élèves de la première année primaire. Interrogé sur la nécessité de maintenir ou pas ce procédé que certains pays ont abandonné, le directeur de la prévention s'est contenté de dire que la décision a été prise par un comité scientifique spécialisé, donc il n'y a pas lieu d'en discuter. Et à Amar Tou d'enchaîner : « La médecine n'est pas une science exacte et que l'Algérie est en train de rattraper le retard ». Quant au bilan de l'année 2006-2007, présenté par la direction de la prévention, il a été constaté une insuffisance des unités de dépistage et de suivi (UDS) qui sont au nombre de 1485 pour 21 736 établissements scolaires tous cycles confondus. L'affectation de médecins spécialistes sur l'ensemble du territoire national a permis d'assurer une bonne couverture sanitaire.