L'Algérie n'importera plus de carburant "d'ici trois ans maximum", a indiqué, Abdelmoumene Ould Kaddour, P-DG de Sonatrach, lors de la cérémonie de signature de convention pour la cession au groupe Sonatrach des parts d'ABB Italie organisée mardi à Alger. "Le groupe s'est fixé plusieurs objectifs dans le cadre de sa nouvelle stratégie SH2030, dont le premier consiste à mettre fin à l'importation des carburants", explique le P-DG de Sonatrach Selon M.Ould kaddour, pour ce faire, plusieurs solutions se présentent telle la transition qui consiste à faire du raffinage d'une partie du pétrole brut algérien à l'étranger (processing), et ce, pour une période bien fixée. "Nous avons déjà commencé le processing à l'étranger, l'opération est en route, et ce, en attendant de lancer les raffineries de Hassi Messaoud et d'Alger, et en attendant également d'acquérir ou d'investir dans une raffinerie à l'étranger", a indiqué M. Ould Kaddour. Sur la mise en œuvre de la raffinerie d'Alger, le P-DG de Sonatrach a indiqué qu'il s'agit du "premier objectif du groupe", ajoutant que "le projet est en route et nous espérons le mettre en œuvre, la fin de l'année 2018". Selon le P-DG, le deuxième objectif du groupe Sonatrach est le lancement de la raffinerie de Hassi Messaoud dont les appels d'offres lancés sont à l'étude. Par ailleurs, le premier responsable du groupe Sonatrach a fait savoir que dans le domaine de la pétrochimie, un contrat devra être signé, en 2018 pour la réalisation d'une unité de polypropylène.
Cession des parts d'ABB Italie à Sonatrach dans la Société Sarpi Une convention a été signée mardi à Alger pour la cession au groupe Sonatrach des parts d'ABB Italie, soit 50% de ses actions, dans la Société algérienne de réalisation de projets industriels "Sarpi". Pour rappel, Sarpi est une société par actions créée en juin 1992, en partenariat entre Sonatrach et ABB Italie. Cette société qui exerce ses activités de réalisation d'installations industrielles dans le secteur des hydrocarbures et de l'énergie est actuellement présente dans plusieurs régions en Algérie. Elle dispose de deux unités opérationnelles dont l'une est basée à Hassi Messaoud et l'autre à Hassi R'mel. Le Président du groupe ABB ,Joachim Braun a indiqué que Sonatrach et ABB ont réalisé moult projets "structurants" depuis la création de la Société Sarpi, en 1992, et il a tenu à souligner que "travailler avec le groupe Sonatrach est un honneur", il a aussi fait savoir qu'ABB Italie a décidé de céder ses actions à Sonatrach, en raison du changement du business model du pôle d'ABB ingénierie, approvisionnement et construction (EPC). Néanmoins, en dépit de ce changement, la coopération entre Sonatrach et ABB demeure "très prometteuse", a-t-il souligné. Ainsi, le groupe ABB est sorti de l'EPC, pas seulement en Algérie mais partout dans le monde, a, à ce titre, rappelé le directeur d'ABB Algérie, Tarek El Gani, de son côté ajoute qu'il s'agit de la nouvelle stratégie d'ABB. M. El Gani a indiqué que le groupe ABB, dans sa nouvelle stratégie veut se diversifier en se focalisant davantage sur les solutions électriques, d'automation et de robotiques, et ce, dans, entre autres, les secteurs de l'industrie et des infrastructures.
Exporter de l'électricité vers la Tunisie et la Libye Pour sa part, le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, a affirmé mardi à Khenchela que "l'Algérie exportera à l'avenir de l'énergie électrique vers la Libye via la Tunisie". "L'exportation de l'électricité s'inscrit dans le cadre du programme du président de la République Abdelaziz Bouteflika portant exportation du surplus de cette énergie après avoir atteint l'autosuffisance dans ce domaine", a indiqué le ministre à l'APS en marge de sa visite de travail dans la wilaya. Des concertations "sont actuellement en cours avec la Tunisie qui bénéficiera de 400 mégawatts ainsi qu'avec la Libye", a ajouté à ce propos le ministre. L'exportation de l'électricité vers ces deux pays se fera à partir des deux wilayas de Batna et Khenchela. Dans cette dernière, une nouvelle centrale de 421,5 mégawatts a été inaugurée ce mardi outre la poursuite des travaux de réalisation d'une autre centrale à R'mila d'une capacité de 1.266,7 mégawatts achevés à 60,9 % et extensible à 1.600 mégawatts. Concernant l'énergie électrique, le ministre a rappelé que le programme du Chef de l'Etat comprend également la production à l'horizon 2030 de 22.000 mégawatts d'électricité à partir de l'énergie solaire. Ce programme a été lancé et a permis d'ores et déjà la production de 400 mégawatts, a assuré M. Guitouni.