Le Bureau de l'Assemblée populaire nationale (APN) a examiné, mardi, sous la présidence de M. Said Bouhadja, les 72 amendements répondant aux conditions de forme, proposés au projet de loi sur la santé, a indiqué un communiqué de l'APN. En outre, le Bureau de l'APN a décidé de trancher, mercredi, les propositions d'amendements relatifs au projet de loi, modifiant et complétant la loi fixant la liste des fêtes légales et les soumettre à la Commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle avant la séance de vote des deux projets de loi sur la santé et les fêtes légales, programmé lundi. Lors de cette réunion, le Bureau a examiné deux demandes d'organisation de journées parlementaires par la Commission des Affaires étrangères, de la coopération et de la communauté et celle des Affaires économiques, du développement, de l'industrie, du commerce et de la planification". La Commission des Transports, des transmissions et des télécommunications a présenté sa demande pour l'organisation d'une mission de renseignement dans certaines wilayas pour s'enquérir de l'état des travaux de réalisation des fibres optiques.
Les pharmaciens montent au créneau Durant leurs délibérations autour du projet de loi sanitaire, les membres de l'APN ont été amenés à supprimer l'alinéa de l'article 259 spécifiant que " le pharmacien est l'unique propriétaire et le gestionnaire de l'officine dont il est titulaire ", une décision qui a amené les membres de cette profession à réagir aussitôt. Intervenant, mercredi, à l'émission l'Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio algérienne, le président du Syndicat des pharmaciens d'officine tient à rappeler, qu'à aucun moment, cette disposition n'a été remise en question lors des différents réaménagements dont cette loi a eu à faire l'objet. M. Messaoud Belamri prévient que si celle-ci est maintenue en l'état, l'activité pharmaceutique va s'en trouver ouverte " au pouvoir de l'argent " et à une domination extérieure au pays, du marché de la distribution du médicament. " Au lieu du pharmacien, explique-t-il, ce sera à des entités commerciales que sera désormais dévolu le rôle de gérer une ou plusieurs officines à la fois ". Rappelant que la pharmacie représente une partie intrinsèque du système de santé dans son ensemble, il estime qu'en touchant à son mode d'exercice, c'est tout le système de santé, y compris le système national du médicament, qui va s'en trouver ébranlé. Si l'amendement est conservé en l'état, insiste-t-il, ce sera " la porte ouverte " aux filières pharmaceutiques internationales, dont les objectifs, dit-il, ne coïncident pas avec ceux tracés par les autorités en charge de la santé, ni avec la politique nationale du médicament et de sécurité sociale. L'intervenant qui dit n'avoir appris la suppression de cet alinéa, que " très tardivement ", affirme que lors des discussions avec le ministère de la Santé, suivies avec celles avec les services du gouvernement puis de la rencontre avec les membres de la commission Santé du Parlement, il n'a pas été constaté que celui-ci avait pas été touché. Il signale qu'après sa rencontre avec les membres de son cabinet, le ministre de la Santé a fait part aux membres de son syndicat, de " ses assurances et garanties " d'intervenir auprès de la commission, pour rétablir l'article 259, tel qu'il avait initialement été adopté par le gouvernement et le ministère.