Soixante-six Palestiniens ont été tués depuis le lancement samedi de l'offensive israélienne la plus meurtrière depuis 2000 dans la bande de Gaza. Dimanche matin, le génocide a repris dans le nord de la bande de Gaza où cinq Palestiniens ont été tués alors que la veille 61 Palestiniens avaient trouvé la mort lors d'une opération surnommée "Hiver chaud", a-t-on indiqué de sources médicales palestiniennes. Des appareils de l'armée de l'air israélienne ont bombardé durant la nuit de samedi à dimanche les bureaux du chef du gouvernement Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, les détruisant entièrement. "Israël n'a aucune intention de cesser, ne serait-ce que pour un moment, les combats", a prévenu M. Olmert devant ses ministres réunis à Jérusalem.Sur le front international, le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné dimanche les violences à Gaza et dans le sud d'Israël, lors d'une réunion d'urgence convoquée à la demande du dirigeant palestinien Mahmoud Abbas qui a décidé de "suspendre" les négociations de paix avec Israël. Les membres du Conseil "soulignent la nécessité pour toutes les parties de mettre fin immédiatement à tout acte de violence", affirme la déclaration. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon critiqué "l'usage disproportionné et excessif de la force qui tué et blessé tant de civils, y compris des enfants". Les Etats-Unis ont pour leur part lancé samedi un appel à la fin des violences dans le conflit israélo-palestinien, par la voix de M. Gordon Johndroe, porte-parole du Conseil national de Sécurité. Un régiment entier de l'armée, soit environ 2.000 soldats, opère depuis samedi dans la bande de Gaza sur une profondeur de 3 km, a rapporté la télévision publique israélienne. De nombreux pays arabes ont condamné l'opération israélienne.