Les Bourses européennes ont terminé en ordre dispersé mardi en attendant de connaître la décision du président américain dans le dossier du nucléaire iranien. Elle aussi suspendue à la décision américaine concernant l'avenir de l'accord sur le nucléaire iranien, la Bourse de New York reculait à la mi-journée, lestée également par le recul des prix du pétrole. Vers 16h15 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average reculait de 0,21% à 24.306,96 points, le Nasdaq de 0,20% à 7.250,79 points, et l'indice élargi S&P 500 de 0,23% à 2.666,60 points. Donald Trump doit en effet annoncer mardi à 18H00 GMT, soit 20H00 à Paris, ce qu'il compte faire sur l'accord conclu en 2015 pour empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire, dont les Etats-Unis menacent de se retirer, au risque d'ouvrir une période de fortes turbulences. "Les rumeurs de presse sur la sortie des Etats-Unis de l'accord nucléaire iranien déstabilisent les marchés avec les risques régionaux qu'elle implique", a réagi Phil Davis de PSW Investments. "Mais les propos du patron de JPMorgan Jamie Dimon sur le fait que les marchés sous-estiment les hausses de taux d'intérêt dans un proche avenir font à mon sens davantage peur aux courtiers", a-t-il ajouté.
L'Eurostoxx 50 en baisse de 0,18% A Paris, l'indice CAC 40 a perdu 9,49 points à 5.521,93 points, dans un volume d'échanges de 3,2 milliards d'euros. La veille, il avait fini en légère hausse de 0,28%. Air France-KLM a limité ses pertes (-0,71% à 7,25 euros). TechnipFMC a lâché 4,06% à 26,94 euros, Total -1,71% à 51,81 euros et Vallourec -2,06% à 4,90 euros. LafargeHolcim a reculé de 2,18% à 45,87 euros. Airbus a perdu 0,18% à 100,24 euros. Montagne Neige et Développement (MND) a cédé 0,23% à 4,31 euros. Recylex a baissé de 2,54% à 9,96 euros. A Londres, l'indice FTSE-100 des principales valeurs a cédé 1,39 point pour terminer à 7.565,75 points. La vedette du jour a été sans conteste Shire, qui a grimpé de 4,63% à 4.034,50 pence BP a clôturé en baisse de 1,38% à 550,40 pence et Royal Dutch Shell (action "B") de 0,85% à 2.633 pence. La chaîne de supermarchés Sainsbury's a perdu pour sa part 1,96% à 295,40 pence. Le groupe de télévisions Sky a perdu de son côté 1,64% à 1.350 pence. A Francfort, l'indice DAX a reculé de 35,93 points pour finir à 12.912,21 points. Beiersdorf (Nivea) a séduit les investisseurs (+2,75% à 97,08 euros). EON a n'a que peu profité (+0,15% à 9,54 euros) de la progression de 40% sur un an de son bénéfice net au premier trimestre. Munich Re a fini en baisse (-0,57% à 191,05 euros). Deutsche Post (-7,03% à 34,54 euros) a été nettement sanctionné après le recul de son résultat net au premier trimestre, bien qu'il ait confirmé ses prévisions pour l'année. L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 0,12% à 558,51 points. Le géant néerlando-belge de la distribution Ahold Delhaize a grimpé de 2,04% à 19,49 euros et le groupe de télécoms KPN a pris 2,00% à 2,59 euros. A la baisse, Philips Lighting a chuté de 1,86% à 26,43 euros et Shell a perdu 1,49% à 29,14 euros. A Bruxelles, l'indice BEL 20 a terminé en hausse de 0,55%, terminant la séance à 3.910,63 points. La holding Sofina a gagné 2,93% à 147,40 euros. Seules quatre valeurs ont terminé dans le rouge, dont le bancassureur ING Groupe, qui perd 0,59%, à 13,90 euros. L'indice SMI de la Bourse suisse a reculé de -0,38% à 8.944,90 points. Le groupe suisse Adecco, numéro un mondial du travail temporaire, a fini lanterne rouge. Le titre a plongé de -5,10% à 64,00 CHF. Le géant suisse des matériaux de construction LafargeHolcim, dont les résultats trimestriels ont également déçu les investisseurs, a lui aussi fortement chuté de -3,05% à 54,62 CHF. Le géant alimentaire Nestlé a perdu -0,98% à 76,80 CHF et le groupe pharmaceutique Roche -0,94% (225,70 CHF). Son concurrent Novartis a lui gagné +0,15% (77,72 CHF). Les deux plus grandes banques suisses se sont bien comportées. UBS, numéro un helvétique qui avait plongé de -3,67% la veille, a regagné +0,44% à 16.07 CHF. Son concurrent Credit Suisse s'est lui adjugé +0,33% à 16,63 CHF. A Madrid, l'indice IBEX a clôturé en hausse de 0,27% à 10.168,1 points, tiré notamment par la forte hausse d'IAG (Iberia, British Airways, +3,80% à 7,99 euros), ainsi que par Inditex (Zara, +0,56% à 26,77 euros) et Telefonica (+0,53% à 8,33 euros). Les valeurs bancaires terminent en ordre dispersé (Banco Santander +0,07% à 5,38 euros; BBVA -0,47% à 6,76 euros; CaixaBank +0,74% à 4,23 euros). Repsol (pétrole) perd 0,71% à 16,13 euros; Iberdrola (électricité) 0,30% à 6,55 euros; Enagas 0,66% à 24,19 euros. A Milan, l'indice FTSE Mib a cédé 1,64% à 24.142 points. Moncler a réalisé la meilleure performance, prenant 3,49% à 36,48 euros. Il était suivi de Prysmian (+1,75% à 25,57 euros) et de Buzzi Unicem (+1,13% à 22,3 euros). En revanche, Bper Banca a cédé 3,98% à 4,53 euros, Ubi Banca 3,47% à 4,056 euros, Finecobank 3,46% à 9,808 euros, Unipol 3,32% à 4,368 euros ou UniCredit 3,17% à 17,326 euros. Mauvaise journée également pour Italgas (-3,63% à 5,144 euros) ou Brembo (-3,51% à 12,65 euros). A Lisbonne, l'indice PSI 20 a pris 0,21% à 5.539,56 points. Galp Energia a reculé de 1,06% à 16,29 euros, tandis qu'EDP-Energias a gagné 0,20% à 3,06 euros. Jeronimo Martins a pour sa part progressé de 2,93% à 13,47 euros
Wall Street termine près de l'équilibre Wall Street a terminé la séance tout près de l'équilibre mardi, les marchés réagissant peu à l'annonce attendue de Donald Trump de retirer les Etats-Unis de l'accord nucléaire iranien. Selon les résultats définitifs à la clôture, son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a pris 0,01% à 24.360,21 points. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a gagné 0,02% à 7.266,90 points. L'indice élargi S&P 500 a reculé de 0,03% à 2.671,92 points. Donald Trump a annoncé mardi le retrait total des Etats-Unis de l'accord nucléaire iranien, optant pour une option dure ouvertement regrettée par ses alliés européens et dénoncée avec force par Téhéran. Cette décision, plutôt attendue par les marchés, a un effet "déstabilisant" pour les indices tout au long de la séance a réagi Phil Davis de PSW Investments, étant donné "les risques régionaux qu'elle implique". Mais Wall Street s'est finalement reprise dans les toutes dernières minutes d'échanges. "Le plus curieux dans cette histoire est la progression des valeurs du secteur de l'énergie alors que le pétrole a fortement baissé", a indiqué Maris Ogg de Tower Bridge Advisors. Regroupées au sein d'un sous-indice du S&P 500, celles-ci ont avancé de 0,78%, le pétrole coté à New York ayant de son côté reculé de 1,67 dollar.
Hertz plonge "Les marchés se sont peut-être habitués à ne plus écouter les premières décisions (de M. Trump) sur un sujet et se disent sans doute que cela fait partie d'une stratégie de négociation, a estimé Mme Ogg. La spécialiste rappelle la position très dure du président américain au début des discussions sur la Corée du Nord, avant que le milliardaire ne s'assagisse. Ce dernier a affirmé mardi que le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo était en voyage en Corée du Nord pour préparer la rencontre entre Donald Trump et Kim Jong Un. Le marché obligataire se tendait: le rendement des bons du Trésor à 10 ans montait à 2,974%, contre 2,950% lundi soir, et celui à 30 ans évoluait à 3,128%, contre 3,123% à la précédente clôture. Parmi les valeurs du jour, deux des plus grosses entreprises américaines concernées par le retour des sanctions contre l'Iran ont évolué en ordre dispersé: Boeing a perdu 0,61% à 338,37 dollars et General Electric a pris 1,42% à 14,27 dollars. Le groupe de location de véhicules Hertz a plongé de 18,73% à 18,01 dollars après la publication de résultats trimestriels ayant fait état d'une perte plus élevée que prévu. Le câblo-opérateur Comcast (-5,56% à 30,59 dollars) chercherait selon des informations de presse à réunir 60 milliards de dollars en vue de réaliser une offre concurrente à Walt Disney (-0,67% à 101,79 dollars) sur l'acquisition d'une grande partie des actifs de Twenty First Century Fox (-0,13% à 37,99 dollars), l'empire de Rupert Murdoch. Snap a pris 2,14% à 10,97 dollars alors que le réseau social a annoncé le remplacement de son directeur financier Andrew Vollero par Tim Stone, un cadre d'Amazon.