Les Bourses européennes ont commencé la semaine en baisse, à l'exception de Lisbonne, les investisseurs demeurant préoccupés par l'échec de Donald Trump à faire passer sa réforme de santé. L'incapacité de Donald Trump à faire voter au Congrès la suppression de l'"Obamacare" fait craindre aux investisseurs qu'il échoue à mettre en oeuvre ses promesses de relance économique. "Pour beaucoup, la réforme du système de santé est le moment qui a mis en lumière les risques d'échec de Donald Trump", a relevé Jasper Lawler, analyste chez London Capital Group. "Cet échec soulève de nombreuses questions sur sa capacité à mettre en place d'autres réformes et particulièrement celle sur la fiscalité" qui a notamment servi de soutien à la hausse des marchés boursiers depuis son élection, a estimé Alexandre Baradez, un analyste de IG France.
L'Euro Stoxx 50 a perdu 0,20% La Bourse de Paris a fini à l'équilibre (-0,07%). L'indice CAC 40 a lâché 3,47 points à 5.017,43 points, dans un volume d'échanges faible de 2,9 milliards d'euros. ArcelorMittal a chuté de 4,87% à 7,60 euros. LafargeHolcim a perdu 0,69% à 53,35 euros. Schneider Electric a cédé 1,44% à 66,34 euros. Saint-Gobain a reculé de 1,37% à 46 euros. Air France a dégringolé de 4,60% à 7,16 euros. Latécoère a reculé de 3,64% à 3,97 euros. Erytech a décollé de 74,83% à 25 euros, porté par l'annonce de premiers résultats positifs dans une étude clinique de "phase IIb" évaluant son produit candidat phare, eryaspase, destiné au traitement du cancer du pancréas métastatique. La Bourse de Londres a terminé en baisse (-0,59%), pénalisée par le recul des minières. L'indice FTSE-100 des principales valeurs a lâché 43,32 points pour terminer à 7.293,50 points. Les valeurs minières ont souffert, en raison d'un recul des cours des métaux. Antofagasta a perdu 4,70% à 791,50 pence. BHP Billiton a reculé de 3,86% à 1.197,00 pence. Anglo American a dégringolé de 3,91% à 1.203,50 pence. Rio Tinto a chuté de 3,85% à 3.132,00 pence. De même, les compagnies pétrolières ont subi l'érosion des prix du brut. BP a perdu 0,87% à 447,90 pence. BAE Systems a reculé de 1,84% à 641,00 pence. Rolls-Royce a baissé de 1,78% à 743,00 pence. Babcock International a chuté de 4,31% à 877,00 pence. Old Mutual a perdu 2,02% à 218,00 pence. Marks and Spencer a gagné 0,81% à 334,60 pence. A Francfort, l'indice Dax est repassé sous la barre symbolique des 12.000 points et a terminé la séance sur une baisse de 0,57% à 11.996,07 points. Le MDax des valeurs moyennes a cédé 0,79% à 23.357,48 points. Sur le Dax, quelques valeurs sont parvenues à sortir leur épingle du jeu, à l'instar de l'opérateur boursier Deutsche Börse qui a gagné 0,87% à 81,97 euros et de Beiersdorf qui a pris 0,41% à 88,09 euros. Daimler a glissé de 0,11% à 70,48 euros. BASF s'est replié de 0,25% à 90,03 euros. Volkswagen a perdu 0,63% à 134,85 euros. Lufthansa a abandonné 1,23% à 14,87 euros. L'énergéticien RWE a cédé 2,50% à 14,79 euros. La Bourse de Bruxelles a commencé la semaine dans le rouge, l'indice Bel-20 des principales valeurs terminant à 3.739,54 points, en baisse de 0,21%. Aperam enregistre la pire performance, en baisse de 3,11% à 46,16 euros. Le groupe de distribution Colruyt a pris 1,01% à 45,50 euros. A Amsterdam, l'indice AEX a clôturé en baisse de 0,43% à 509,32 points. L'assureur Aegon a perdu 2,32% à 4,75 euros. Heineken a gagné 1,24% à 79,27 euros. La Bourse suisse a terminé dans le rouge. L'indice SMI a clôturé à 8.594,54 points, en recul de 0,22%. Aux financières, UBS a cédé 0,64% à 15,44 CHF. Zurich Insurance a perdu 1,15% à 283,40 CHF. Crédit Suisse a progressé de 0,48% à 14,67 CHF. Les valeurs du luxe ont souffert. Richemont a reculé de 0,89% à 77,75 CHF. Swatch a cédé 0,88% à 350,90 CHF. Parmi les cycliques, LafargeHolcim a baissé de 1,21% à 56,95 CHF. A Milan, l'indice FTSE Mib a perdu 0,32% à 20.124 points. Ferrari a gagné 2,87% à 68 euros, au lendemain de sa première victoire en Formule 1 depuis 18 mois. Telecom Italia a pris 1,68% à 0,848 euros. Recordati a gagné 1,39% à 32,1 euros. Terna a augmenté de 1,36% à 4,622 euros. Buzzi Unicem a chuté de 3,27% à 22,75 euros. STMicroelectronics a perdu 2,91% à 14,36 euros. La Bourse de Madrid a terminé quasi stable, perdant 0,06% à 10.302,9 points. Parmi les valeurs bancaires, BBVA a gagné 0,03% à 7,19 euros. Mais Banco Santander a perdu 0,87% à 5,67 euros et Banco popular a baissé de 1,10% à 0,90 euros. Acerinox a perdu 2,69% à 12,87 euros. Le groupe aéronautique IAG, maison mère d'Iberia et de British Airways a reculé de 2,80% à 6,18 euros. Melia a pris 2,12% à 12,79 euros. La Bourse de Lisbonne a terminé en hausse de 0,69% à 4.720,33 points, entraînée par les valeurs bancaires. BCP a grimpé de 4,76% à 0,18 euro. Montepio a gagné 1,42% à 0,43 euro. Poids lourd de l'indice PSI 20, le distributeur Jeronimo Martins a progressé de 1,27% à 15,97 euros. Le groupe électricien EDP a pris 0,45% à 2,93 euros et sa filiale pour les énergies renouvelables EDP Renovaveis a augmenté de 1,08% à 6,26 euros.
Wall Street hésite sur la marche à suivre Wall Street a terminé en ordre dispersé la première séance de la semaine, ayant pu réduire ses pertes du début de séance sur des rachats à bon compte mais subissant encore les répercussions de l'échec au Congrès du projet de réforme de l'assurance maladie "Obamacare" porté par le président Donald Trump. Certains analystes et investisseurs ne voient pas cela d'un mauvais œil, toutefois, estimant que ce coup d'arrêt laisse le champ libre à une action encore plus déterminée sur un autre volet de la politique économique qui intéresse beaucoup le marché: la réforme fiscale. "Le marché est raisonnablement optimiste quant à la capacité de l'administration Trump à faire passer bon nombre de ses projets pro-entreprises et je pense que beaucoup ont bon espoir que le rally porté par Trump continuera au moins jusqu'à la fin du premier semestre", a dit Jake Dollarhide (Longbow Asset Management). L'indice Dow Jones a perdu 45,74 points (0,22%) à 20.550,98 points, accusant sa huitième baisse d'affilée. Le S&P-500 a cédé 2,39 points (0,10%) à 2.341,59 points. Le Nasdaq Composite a progressé de 11,64 points (0,20%) à 5.840,37 points. Le S&P-500 a perdu jusqu'à 0,9% en séance, enfonçant brièvement sa moyenne mobile de 50 jours pour la première fois depuis l'élection du 8 novembre. "Je juge probable un rétrogradage du S&P-500 à 2.273, sa moyenne mobile de 100 jours. Mais il n'y restera pas car on y verra une opportunité d'achat", a observé Robert Pavlik (Boston Private Wealth). L'indice du dollar, entouré car supposé bénéficier d'un allègement de la fiscalité et d'une hausse des dépenses d'infrastructures, a touché son niveau le plus bas depuis le 11 novembre, alors qu'au contraire la valeur refuge qu'est l'or a atteint un pic d'un mois. Aux valeurs, les chimistes Dow Chemical et DuPont ont gagné respectivement 1,5% et 1,23%, la Commission européenne ayant accepté leur projet de fusion de 130 milliards de dollars (119,38 milliards d'euros) moyennant d'importantes cessions d'actifs.
L'euro baisse légèrement face au dollar L'euro baissait légèrement face au dollar mardi mais restait à ses plus hauts niveaux depuis novembre, le billet pâtissant toujours des incertitudes sur les perspectives économiques de la présidence Trump, après l'échec du projet de réforme du système de santé américain. Vers 06H00 GMT (08H00 HEC), l'euro valait 1,0857 dollar, contre 1,0865 dollar lundi soir. Lundi vers 13H00 GMT, il avait même atteint son plus haut niveau depuis mi-novembre, à 1,0906 dollar. La monnaie unique européenne baissait face à la monnaie nippone, à 120,18 yens pour un euro, contre 120,22 yens la veille. Le billet vert montait face à la devise japonaise, à 110,69 yens, contre 110,65 yens pour un dollar lundi. Vers 06H00 GMT, la livre britannique baissait légèrement face à l'euro, à 86,56 pence pour un euro, ainsi que face au billet vert, à 1,2543 dollar pour une livre. Le franc suisse était quasiment stable face à l'euro, à 1,0704 franc pour un euro, ainsi que face au dollar, à 0,9859 franc. La devise chinoise valait 6,8839 yuans pour un dollar contre 6,8729 yuans lundi à 15H30 GMT.