Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, vient, à travers une note adressée à l'ensemble des fonctionnaires et agents d'autorité placés sous la tutelle de son département ministériel et appelés à participer es-qualité à des activités politiques internes de partis politiques et d'associations, à s'abstenir de prendre la parole au nom de l'Etat et des institutions. Ils sont désormais tenus par «l'obligation de réserve et doivent s'interdire toute attitude, activité ou prise de position susceptible de mettre en doute la neutralité de l'administration publique», lit-on dans la note signée par le ministre de l'Intérieur. La note s'adresse à l'ensemble des fonctionnaires et agents d'autorité relevant du ministère de l'Intérieur tant au niveau central que local. Ces derniers, dans un souci de consolider et de préserver la neutralité de l'administration publique, sont appelés à se conformer à cette ligne et à ne pas impliquer l'Etat et ses institutions lors de leurs activités politiques et organiques au sein de formations politiques et d'associations. Cette nécessité sur laquelle le ministre de l'Intérieur met l'accent fort, vise le respect strict de cette neutralité de l'administration publique par ses propres agents. Elle est un autre impératif de l'ordre démocratique et du pluralisme politique qui fondent désormais l'Etat algérien, mais aussi une obligation qui interdit d'utiliser l'es-qualité dans les rencontres publiques et autres événements afin que l'opinion ne soit pas mise ou induite en erreur. Cette note qui enjoint à l'ensemble des fonctionnaires du ministère de l'Intérieur à ne pas impliquer la tutelle dans ces événements, reprend les grands principes de l'Etat de droit. La citoyenneté est donc un exercice actif qui exige de respecter les lois mais de s'y impliquer y compris de façon critique, de faire valoir l'intérêt général sur le particulier. Cette citoyenneté active est indirectement encouragée à travers la note de M. Zerhouni qui n'interdit aucunement aux fonctionnaires et aux agents d'autorité d'activer dans le politique ou l'organique. Chacun est libre de ses mouvements et de ses libertés à la seule condition que le droit de réserve soit respecté et qui consiste en l'observation d'une stricte neutralité de l'agent ou du cadre en charge d'une mission de service public de sorte à ne point influencer, par ses propres opinions politiques ou autres, le bon fonctionnement du service et de l'administration publique en général.Le droit de réserve demeure un de fondamentaux des grands principes de la Fonction publique, puisqu'il répond au droit de « neutralité ». Il s'applique à l'ensemble des agents de l'Etat, ce que soit le service et le lieu concernés, surtout si l'exhibition des opinions et des positions se fait en public et met en doute la neutralité des institutions de l'Etat.