Après les banques, c'est au tour du marché des assurances d'être le deuxième volet du secteur des finances à s'ouvrir sur l'investissement étranger direct. C'est ce qui vient d'être confirmé à l'issue de la visite de deux jours qu'a effectuée le ministre des Finances, Karim Djoudi, jeudi et vendredi dans la capitale française. Le ministre des Finances, qui a eu à rencontrer lors de son voyage parisien, Eric Woerth, ministre français du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique et Mme Christine Lagarde, ministre de l'Economie, des Finances et de l'Emploi, a présenté à ses interlocuteurs "les évolutions des réformes économiques et financières en Algérie afin de conforter un peu plus le processus des investissements français en Algérie". Devant les membres de la puissante organisation patronale française, Medef internationale, le premier argentier du pays, Karim Djoudi, a déclaré aussi qu'"il y a aujourd'hui un mouvement d'investissements qui est croissant que nous souhaitons voir conforter". Dans le sillage de mettre fin aux contraintes que les investisseurs étrangers, notamment français, ne cessent pas d'invoquer à chaque fois où il est question de s'installer sur le marché national, le ministre des Finances a indiqué "avoir essayé de répondre aux questions et aux attentes des investisseurs qui sont aujourd'hui présents dans un certain nombre d'activités dont les banques, les services, l'agroalimentaire ou encore le médicament". Les perspectives de la coopération entre l'Algérie et la France dans le secteur des assurances, quant à elles, représentent le moment fort de la visite de Karim Djoudi à paris. Dans ce cadre, le ministre des Finances et son homologue français ont signé, hier, au deuxième jour de sa visite, une convention qui ouvrira désormais le marché national des assurances aux investisseurs français. La convention en question, selon le ministre des Finances, "va avoir un impact fort sur le mouvement des investissements français en Algérie", car, elle " va mettre fin à une gêne pour pouvoir effectuer des investissements dans le domaine des assurances et permettra à des compagnies françaises d'intervenir sur le marché des assurances en Algérie ", a expliqué le membre du gouvernement. En effet, à l'instar du secteur bancaire algérien auquel de nombreuses banques françaises ont investi, à l'image de la Société générale, Natixis banque et BNP Paribas, le secteur des assurances, lui aussi, intéresse un nombre de compagnies françaises qui entendent développer de nouveaux produits que ce soit dans le domaine de l'assurance des personnes, des biens et autres services. Outre la convention algéro-française des assurances, il y a eu également la signature d'une autre convention de coopération qui porte sur "l'érection de l'Ecole des douanes d'Oran en une école nationale et son jumelage avec son homologue française de Tourcoing" que Karim Djoudi a visitée hier dans le nord de la France. La coopération entre les deux pays dans le secteur des finances portera également sur la mise en place d'un observatoire des prix et la création d'unités de formation dans le secteur des domaines. En définitive, tenant compte du rythme du mouvement des capitaux entre la France et l'Algérie, il y a lieu de relever que le secteur des finances est le mieux attractif pour les investissements étrangers directs provenant de l'Hexagone.