709.448 candidats entameront ce mercredi, les épreuves du Baccalauréat session 2018 et dont les résultats seront annoncés avant la mi-juillet prochain. C'est ainsi que la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit procédera à partir des wilayas de Khenchela et Tebessa au coup d'envoi des épreuves de cet examen de cinq jours (du 20 au 25 juin en cours). Selon les statistiques fournies par le ministère concerné, le nombre global des candidats aux épreuves du Baccalauréat s'élève à 709.448 candidats, soit en baisse de 7, 3% par rapport à l'année écoulée qui a enregistré 761.701. Pour assurer le bon déroulement des épreuves, 260.000 encadreurs sont mobilisés au niveau des centres d'examen, centres de regroupement, centre de codage et de correction, et ce, parmi 600.000 encadreurs mobilisés pour les trois examens nationaux, répartis entre personnel administratif, enseignants et professionnels à travers 18500 centres.
Dispositions prises pour assurer le bon déroulement de l'examen La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, a assuré que toutes les dispositions ont été prises par le gouvernement pour le bon déroulement et la sécurisation des examens du baccalauréat. Plusieurs départements ministériels travaillent d'arrache-pied avec le ministère de l'Education nationale "pour le bon déroulement et la sécurisation des examens du baccalauréat" a précisé Mme Benghabrit lors d'une rencontre avec la presse. Evoquant la mesure de la coupure de l'internet au début de chaque épreuve pour une durée d'une heure, afin d'éviter les tentatives de fraude, la ministre a avoué que "cet élément nous est imposé, c'est un cas de force majeure, on n'est pas à l'aise pour le recours à la coupure, mais on ne doit pas baisser les bras devant de tels phénomènes'', dira-t-elle. Ainsi, cette année, le ministère de la Poste, des Télécommunications, Technologies et du Numérique, à la demande du ministère de l'Education nationale, a décidé de couper l'internet pendant une heure avec le début de chaque épreuve du baccalauréat, pour éviter tout ce qui peut entacher cet examen. Les réseaux sociaux peuvent également être perturbés durant la période du BAC. Le ministère de l'Education reconduira aussi pour cette année les mesures prises durant les précédentes sessions de BAC notamment, depuis le déploiement de l'internet mobile haut débit 3G en 2014 en Algérie, à savoir l'interdiction au niveau des centres d'examen des Smartphones et autres tablettes, des outils numériques, objets connectés et écouteurs. Ces mesures concerneront aussi bien les candidats au baccalauréat que les enseignants, les surveillants et le personnel administratif. Le ministère avait mis en garde qu'il appliquera les sanctions prévues en cas de fraude, à savoir 3 ans d'exclusion pour les candidats scolarisés et 5 ans pour les candidats libres. Ces mesures interviennent pour éviter un éventuel scénario comme celui de la session 2016 qui a été marquée par la fuite des sujets dans les réseaux sociaux avant le début des épreuves, ainsi que celle de 2017 où certains sujets ont été diffusés après 15 minutes du début des examens. Entre autres mesures, figure également un plan approuvé par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales visant à assurer les lieux d'examen notamment par l'installation d'appareils de brouillage et de caméras de surveillance et d'enregistrement au niveau des centres d'impression des sujets du baccalauréat et ceux de conservation, outre l'interdiction d'entrée des véhicules aux centres d'examen. De plus, le ministère de l'Education a décidé d'éviter les visites officielles aux centres d'examens pour l'ouverture des enveloppes contenant les sujets des épreuves pour ne pas déstabiliser les candidats et sécuriser davantage les examens. Par ailleurs, il faut aussi rendre hommage aux 131 fonctionnaires, chargés d'élaborer les sujets du BAC, et qui sont complètement isolés depuis 17 mai dernier dans un "véritable bunker" jusqu'à la fin du BAC, le 25 juin pour éviter toute fuite de sujets.
D'autres mesures prises Dans ce même cadre d'assurance du bon déroulement des épreuves du baccalauréat, la ministre de l'Education nationale avait rassuré les candidats que les mêmes mesures prises lors des précédentes sessions seront reconduites cette année, avec la possibilité de choix entre deux sujets dans chaque matière en plus de l'octroi de 30 minutes supplémentaires, en plus du temps légal imparti à chaque épreuve. Concernant les absences et retards, le ministère a appelé tous les candidats à rejoindre les salles d'examen une demi-heure au moins avant le début des épreuves, soulignant que tout retard au-delà de l'heure fixée (9h00) "privera le candidat d'y participer". Pour sa part, le commandement général de la Gendarmerie nationale a mis sur pied un plan sécuritaire spécial en coordination avec le ministère de l'Education nationale en vue d'assurer le bon déroulement de ces épreuves et ce, par "la sécurisation des centres d'examen et leurs entourages à travers son territoire de compétence et l'accompagnement et la protection de l'acheminement des sujets à partir des directions de l'éducation jusqu'aux centres d'examen. Il s'agit également d'assurer la protection et l'accompagnement des sujets transportés par voie aérienne vers les centres d'examen dans les régions du Sahara et du Grand Sud et d'assurer aussi le transport des copies à partir des centres d'examen vers les directions de l'éducation puis vers les centres de correction. La Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a, de son côté, mobilisé pour cette session 18.000 policiers pour sécuriser 208 centres d'examen sur un total de 2416 et 14 centres de regroupement sur un total de 18 ainsi que 70 centres de correction. Quant à la Direction générale de la Protection civile, elle a mis en place un plan pour le bon déroulement de cet examen dont les résultats seront annoncés vers le 11 ou 12 juillet prochain.
Eviter que le " traumatisme de 2016 " ne se reproduise Commentant la préparation des examens du baccalauréat qui débutent mercredi, la ministre de l'Education nationale assure qu'un ensemble de dispositions a été arrêté, à partir du mois d'octobre déjà, à l'effet d'assurer leur bon déroulement et leur crédibilité. S'exprimant, mardi, à l'émission l'Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio algérienne, elle précise que la préparation de cette session a concerné l'ensemble des aspects pédagogiques, organisationnels et sécuritaires. Pour Mme Nouria Benghebrit, ce qui est important c'est d'assurer l'équité au bénéfice de l'ensemble des candidats d'où, ajoute-t-elle, la précaution de prendre cet ensemble de mesures afin que ceux-ci puissent être sur un pied d'égalité lors de cet examen. Si explique-t-elle, la dimension sécuritaire semble cette fois avoir pris le dessus, c'est explique-t-elle, " parce que nous avons vécu un traumatisme en 2016 ", année durant laquelle avaient été constatées des " fuites " de sujets d'examen. Quand on décide de crédibiliser cet examen c'est, dit-elle, pour assurer une égalité " des chances et de justice " entre tous les candidats. Elle estime, à ce propos, que c'est l'apparition des réseaux sociaux et des téléphones mobiles qui a amené à des mesures extrêmes contre la triche, notamment en décidant de suspendre l'internet, dès le démarrage des épreuves. Commentant, par ailleurs la réforme du baccalauréat, notamment pour ce qui concerne la réduction de sa durée, la ministre de l'Education indique que l'objectif fondamental du texte, en cours de discussion, vise à réorganiser cet examen au plan matériel. Le fait de limiter le déroulement des épreuves de cinq à trois jours devient " une urgence " souligne-t-elle, en raison du stress des candidats mais également pour permettre une clarification des filières, notamment en redonnant leur place aux matières de spécialité. Si pour ce qui concerne le cycle secondaire et en attente de l'ouverture de son dossier la question n'est pas d'actualité, Mme Benghebrit n'en considère pas moins qu'il devient opportun de revisiter l'organisation du baccalauréat.
Faire preuve de confiance en soi La ministre a, par ailleurs, appelé les candidats aux épreuves du Baccalauréat, débutant à partir de demain mercredi, à faire preuve de sérénité et de confiance en soi. " Cet examen de fin de cycle est non seulement accompagné de craintes mais porte également de l'espoir quant à l'avenir de l'élève ", a indiqué la ministre dans un message adressé aux candidats du BAC 2018 publié sur son compte Facebook. Rappelant les difficultés rencontrées par l'école Algérienne par suite de la persistance de conflits sociaux desquels elle a eu à souffrir, elle a tenu à saluer la mobilisation des membres de la communauté de l'éducation, dont les parents d'élèves, pour protéger cette propriété collective de tous les Algériens. Elle a tenu, une fois encore, à assurer que toutes les conditions étaient réunies pour que cet examen se déroule dans un climat consacrant le principe d'égalité et d'équité, soulignant que seul le travail autonome mène vers le succès