Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali a déclaré que le peuple sahraoui puisait sa force de la justesse de sa cause, de la légitimité de sa lutte et de sa résilience légendaire face à l'occupant marocain. Dans une interview accordée à la chaine France 24, en marge du 31ème sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA) dont les travaux ont pris fin lundi à Nouakchott (Mauritanie), le président Ghali a exprimé sa profonde consternation face à la poursuite par l'occupation marocaine des "entraves empêchant tout progrès afin d'aboutir à une solution définitive à la question du Sahara occidental". Au lendemain de la promulgation de la résolution 2414 du conseil de sécurité, le Front Polisario s'est dit disposé à engager des négociations directes et sans conditions préalables, avec le Maroc pour parvenir à une solution garantissant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. L'Afrique est un soutien fort à la lutte juste du peuple sahraoui, car ayant souffert des affres du colonialisme et de l'occupation, considère le président sahraoui, soulignant que le rapport du président de la commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat est "objectif, équilibré et reflète la réalité de la question sahraouie". Le rapport sur la question du Sahara occidental qui a été présenté par Moussa Faki Mahamat, dans le cadre de la mise en œuvre de la décision 653 de la 29ème session de la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement, rend compte des interactions du président de la Commission avec les autorités des deux parties, la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et le Maroc, ainsi qu'avec celles des pays voisins, l'Algérie et la Mauritanie. Comme le recommande le rapport dans son paragraphe 21 (a), l'Union africaine est appelée à renforcer son "implication dans la recherche d'une solution au conflit, au titre de sa responsabilité dans la promotion de la paix et de la sécurité et de la stabilité sur l'ensemble du continent, et conformément aux instruments pertinents de l'UA et le rôle qui lui est reconnu en tant qu'Organisation régionale, par la Charte des Nations unies". M. Ghali avait souligné que l'UA aura à collaborer avec le Conseil de sécurité de l'ONU pour une évolution de cette question dans la perspective du lancement des négociations directes entre la République sahraouie et le Maroc. Dernière colonie en Afrique, le Sahara Occidental a été occupé par le Maroc en 1975, après le départ des troupes espagnoles, et reste à ce jour inscrit à l`ONU au chapitre des territoires à décoloniser, selon les règles du droit international en la matière.
Une "décision historique" Pour sa part, le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek a qualifié dimanche à Nouakchott de "décision historique" la création d'un mécanisme pour trouver une solution au conflit entre la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et le Maroc. "Cette décision historique vient pour réaffirmer l'attachement de l'Union africaine aux droits du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance", a soutenu M. Ould Salek, dans une déclaration à la presse. Le chef de la diplomatie sahraouie intervenait au terme de la présentation d'un rapport du président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat sur le Sahara Occidental à l'occasion du 31ème sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine. Le sommet a décidé la création d'un mécanisme au niveau des chefs d'Etat pour "œuvrer afin de trouver une solution entre la République sahraouie et le Maroc", a-t-il précisé. Ce mécanisme va œuvrer en concertation avec l'ONU pour mettre "fin à ce conflit qui a trop duré entre la République sahraouie et le Maroc", a-t-il souligné. Pour lui, cette décision se base sur "les décisions et les positions connues de l'UA qui reconnaissent le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance". M. Ould Salek s'est félicité de cette prise de position de l'UA, "qui ne peut pas être éloignée de la recherche de la solution entre la République sahraouie et le Maroc". Dernière colonie en Afrique, le Sahara Occidental a été occupé par le Maroc en 1975 après le départ des troupes espagnoles, et reste à ce jour inscrit à l`ONU au chapitre des territoires à décoloniser, selon les règles du droit international en la matière.
Adhésion à trois accords de l'UA Le Sahara occidental a signé à Nouakchott son adhésion à trois accords de coopération avec l'Union africaine (UA), en marge du 31ème sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'organisation panafricaine. Il s'agit de l'accord africain pour la préservation de la nature et des ressources naturelles, l'accord du régime relatif au centre africain pour le développement des ressources minérales ainsi que l'accord portant sur la Charte africaine des principes et des fondements de la décentralisation, la gestion et le développement locales. Les trois accords ont été signés par le président sahraoui, Ibrahim Ghali, en présence du conseiller juridique de l'UA, Mme Namira N.Negm. Dernière colonie en Afrique, le Sahara Occidental a été occupé par le Maroc en 1975 après le départ des troupes espagnoles, et reste à ce jour inscrit à l'ONU au chapitre des territoires à décoloniser, selon les règles du droit international en la matière.