L'absence d'agents de nettoiement et d'entretien extérieur, notamment ceux des espaces verts, dans les cités de l'Agence d'amélioration et de développement du logement (AADL) à Oran, est un problème qui irrite ses habitants, qui expriment leur incompréhension de ne pas bénéficier de services dont ils payent pourtant les charges. Les habitants de ces cités, notamment les premiers bénéficiaires du programme 2001/2002, à l'instar du site de l'USTO, à proximité de l'Université des Sciences et de la Technologie "Mohamed Boudiaf" (USTO MB), ont demandé à maintes fois la "mise en place des agents de nettoiement chargés de l'aménagement et de l'entretien des espaces verts et autres". Quelques-uns de ces habitants, rencontrés par l'APS, ont déploré la "détérioration" de cette cité, en raison de l'absence de femmes de ménage et d'agents chargés de l'entretien et de l'aménagement des espaces verts. Ils ont indiqué que "les femmes de ménage ne viennent à la cité qu'une à deux fois par mois, même si les habitants de la cité payent ce service", reprochant le fait que "seuls les deux premiers étages des immeubles de 16 étages sont nettoyés". D'autre part, l'absence totale des agents chargés de l'aménagement des espaces verts a conduit à la détérioration de l'environnement et des plantes, ont-ils encore déclaré. S'agissant des pannes d'ascenseurs, elles sont devenues un souci permanent rythmant le quotidien des habitants des cités AADL, particulièrement pour les premiers bénéficiaires du programme 2001/2002, qui ne cessent de faire part de leur amertume face à ce problème récurrent. Les nombreuses demandes de réparation des ascenseurs déposées au niveau de l'agence AADL d'Oran n'ont pas eu de suites, pourtant les habitants sont appelés à se soumettre aux charges "unifiées" à toutes les cités AADL. Livrés à eux-mêmes, ils sont parfois obligés de prendre en charge ce problème, en cherchant des entreprises spécialisées dans la réparation des ascenseurs afin d'avoir des devis pour décider s'il est dans leur capacité d'entreprendre les réparations et réunir l'argent nécessaire pour couvrir les frais de réparation. Des habitants de la cité ont déclaré avoir recouru à des opérations de solidarité (cotisation de 6.000 et 7.000 dinars par foyer) après avoir attendu en vain et en raison de leur incapacité à vaquer à leurs occupations quotidiennes en empruntant les escaliers, notamment pour les habitants des étages supérieurs.
Attente de raccordement au réseau de gaz Par ailleurs, d'autres cités AADL, à l'instar de la nouvelle cité des 2.700 logements location-vente d'Aïn El-Beida, relevant de la commune d'Es-Sénia, dont une partie des logements a été distribuée le mois de mars dernier, souffrent encore du problème de non raccordement des logements au réseau de gaz naturel. Ce problème est en cours de résolution par les services de la Sonelgaz, selon des habitants de la cité en question, qui relèvent aussi l'absence totale des agents de nettoiement et d'entretien des espaces verts. Il est à signaler que l'agence AADL d'Oran gère un parc de quelque 9.900 logements du programme 2001/2002 et celui de 2003 répartis, selon la directrice de wilaya du logement, Djebri Faïrouz, à travers différents quartiers, à savoir la "pépinière " (1.377 logements) et l'USTO (1.063 et 937 logements), ainsi qu'au niveau de deux sites de Bir El-Djir (1.096 et 427 logements). Il s'agit également des sites 1et 2 comprenant 5.000 logements dans la daïra d'Es-Senia et les sites 3 et 4 comprenant 2.700 logements à Aïn El Beida. L'APS a tenté de contacter la direction régionale de l'AADL d'Oran concernant les préoccupations de ces habitants, mais aucune suite n'a été donnée à ses requêtes. Les habitants des cités AADL, et tout particulièrement ceux du programme 2001/2002, espèrent en attendant une amélioration dans la gestion de ces cités, dans un avenir proche, afin de donner une meilleure image de ces quartiers, "stopper leur détérioration ", et améliorer ainsi leur cadre de vie.