Les cours du pétrole ont avancé vendredi après un net recul du nombre de puits de pétrole actifs aux Etats-Unis au moment où l'Arabie saoudite a affirmé vouloir limiter sa production pour ne pas entraîner une surabondance de l'offre. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a clôturé à 73,07 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 49 cents par rapport à la clôture de jeudi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat d'août a pris 1,00 dollar à 70,46 dollars. Le nombre de puits de pétrole actifs aux Etats-Unis, un indicateur avancé de la production américaine publié chaque vendredi par la société Baker Hughes, a chuté de 5 unités à 858 puits. Pour le moment la production américaine montre toutefois encore des signes de solidité, celle-ci ayant atteint un nouveau record à 11,00 millions de barils par jour selon les dernières statistiques hebdomadaires publiées par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA). Mais ce recul du nombre de puits actifs est venue alimenter le mouvement de volatilité des marchés du pétrole, déjà rendus nerveux avec les risques qui pèsent sur l'offre au Venezuela, en Libye et en Iran, et sur la demande, avec les tensions commerciales accrues. Il arrive également au moment où l'Arabie saoudite, qui a augmenté nettement ses exportations au mois de juin, "a visiblement ressenti le besoin de clarifier son message", ont commenté les analystes de Commerzbank. Le gouverneur saoudien de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a affirmé jeudi que les exportations du Royaume n'augmenteraient pas en juillet et reculeraient légèrement en août, a rapporté l'agence Bloomberg. "Cette déclaration est venue soulager les craintes de voir les marchés continuer à chuter", a commenté Gene McGillian de Tradition Energy. Car malgré la hausse des cours vendredi, les prix du pétrole cotés à Londres et à New York ont respectivement perdu 3,09% et 0,77% sur la semaine, et ont concédé par la même occasion leur troisième semaine de baisse de suite. Le recul du dollar, qui a chuté suite à des propos de Donald Trump, a également permis aux cours de remonter vendredi. Mécontent de la montée des taux d'intérêt et du dollar plus fort, le président américain a ouvertement critiqué la banque centrale américaine (Fed), ce qui a eu pour conséquence une glissade du billet vert. Un dollar plus faible rend moins onéreux et donc plus attractifs les achats de matières premières libellées dans la devise américaine.
Hausse en Asie Les cours du pétrole étaient en hausse vendredi en Asie, après des déclarations jugées favorables de l'Arabie saoudite sur sa production d'or noir. Vers 04H00 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI), la référence américaine du brut, pour livraison en août, prenait six cents, à 69,52 dollars, dans les échanges électroniques en Asie. Le baril de Brent de la mer du Nord, principale référence sur le marché mondial, pour septembre, gagnait un cent, à 72,59 dollars. D'après l'agence financière Bloomberg, l'Arabie saoudite, leader de facto de l'Opep, a laissé entendre qu'elle ne produirait pas davantage que les besoins de ses clients. Ses exportations seront "à peu près égales" à celle de juin et reculeront de 100.000 barils par jour en août, selon la même source. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires ont annoncé fin juin l'assouplissement de leur accord de limitation de la production alors que le président américain Donald Trump fait pression sur le cartel pour qu'il fasse baisser les cours. Jeudi, le Brent a clôturé à 72,58 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 32 cents. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le WTI a progressé de 70 cents à 69,46 dollars.