Les cours du pétrole continuent leur jeu de yo-yo. Ainsi, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, a avancé vendredi clôturant à 73,07 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 49 cents par rapport à la clôture de jeudi. Cette avance intervient après un net recul du nombre de puits de pétrole actifs aux Etats-Unis, au moment où l'Arabie saoudite a affirmé vouloir limiter sa production pour ne pas entraîner une surabondance de l'offre. Les cours du brent ont profité du recul du dollar et d'une baisse prévisible des exportations saoudiennes en août, autant d'éléments qui contrebalancent les effets négatifs des tensions commerciales entre Pékin et Washington. L'Arabie saoudite estime que ses exportations de brut diminueront d'une centaine de milliers de barils par jour (bpj) en août, le royaume voulant être certains de ne pas servir ses clients au-delà de leurs besoins, a déclaré jeudi son délégué auprès de l'Opep. Le gouverneur saoudien de l'Opep a affirmé jeudi que les exportations du Royaume n'augmenteraient pas en juillet et reculeraient légèrement en août, a rapporté l'agence Bloomberg. Le nombre de puits a diminué de cinq dans la semaine au 20 juillet, au total de 858, a annoncé vendredi le parapétrolier Baker Hughes, filiale de General Electric. Cette diminution est la plus importante depuis mars. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI), pour le contrat d'août, a pris 1,00 dollar, à 70,46 dollars. Le nombre de puits de pétrole actifs aux Etats-Unis, un indicateur avancé de la production américaine publié chaque vendredi par la société Baker Hughes, a baissé de 5 unités, à 858 puits. Pour le moment, la production américaine montre toutefois encore des signes de solidité, celle-ci ayant atteint un nouveau record à 11,00 millions de barils par jour, selon les dernières statistiques hebdomadaires publiées par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA). Par ailleurs, on sait que, selon un communiqué de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), publié sur son site web, se référant à la première téléconférence du Comité ministériel conjoint de suivi de l'accord Opep-non Opep (JMMC, qui regroupe l'Algérie, le Koweit, le Venezuela, la Russie et Oman), la production pétrolière de l'Opep et ses dix partenaires non-Opep, c'est à dire les pays participants à la déclaration de coopération, a atteint en juin dernier un niveau de conformité de 121% suite à leurs engagements de réduction. Pour rappel, le JMMC a été créé à la suite de la 171ème Conférence ministérielle de l'OPEP du 30 novembre 2016 et de la «Déclaration de coopération» de la réunion ministérielle mixte OPEP- pays non membres de l'OPEP tenue le 10 décembre 2016. Le JMMC est chargé de veiller à ce que ces objectifs soient réalisés grâce à la mise en œuvre des ajustements volontaires de la production du pétrole des pays Opep et non-Opep. L'accord Opep-non Opep, conclu à Vienne entre les 14 membres de l'organisation et 10 autres producteurs de pétrole, Russie en tête, a pour objectif de baisser le niveau de production de 1,8 million de barils par jour afin de réduire l'excédent d'offre de brut sur le marché et soutenir les prix. Cet accord qui court jusqu'à la fin 2018, a permis de réduire l'abondance de l'offre et de pousser les prix vers le haut, le baril atteignant les 70 dollars contre 30 dollars en janvier 2016. La prochaine téléconférence du JMMC aura lieu le 20 août après la réunion du JTC le même jour.