Les Bourses européennes ont terminé en ordre dispersé jeudi, dans un climat de calme estival après la publication des derniers résultats trimestriels d'entreprises en Allemagne. "Il y a très peu de tendance depuis le début de la semaine sur le marché. C'est peut-être la période la plus calme de l'année", a affirmé à Paris Marco Bruzzo, directeur général délégué de Mirabaud Asset Management. La Bourse de New York évoluait aussi en ordre dispersé à la mi-séance: vers 16H25 GMT le Dow Jones Industrial Average perdait 0,13% à 25.549,73 points, l'indice élargi S&P 500 lâchait 0,01% à 2.857,50 points, et le Nasdaq prenait 0,28% à 7.910,38 points. A l'occasion d'une séance très calme, les acteurs du marché hésitaient entre des inscriptions hebdomadaires au chômage en baisse aux Etats-Unis et les incertitudes liées à la guerre commerciale que se livrent Pékin et Washington.
L'Eurostoxx 50 en légère hausse de 0,02%. La Bourse de Paris a fini quasi stable, l'indice CAC 40 grignotant 0,01% à 5.502,25 points. Le secteur du luxe a terminé dans le vert, à l'image de Kering (+1,81% à 472,90 euros), LVMH (+1,20% à 303 euros) ou Hermès (+1,65% à 553 euros). Le secteur automobile a globalement fini bien orienté, comme Peugeot (+1,77% à 25,23 euros), Valeo (+1,49% à 42,12 euros) et Faurecia (+1,08% à 56,16 euros). Renault a toutefois cédé 0,49% à 72,89 euros. L'Oréal a été affecté (-0,66% à 211 euros) par un abaissement de sa recommandation par Berenberg. Archos a de son côté cédé 9,34% à 0,76 euro, pénalisé par une perte nette de 5,1 millions d'euros au premier semestre. La Bourse de Francfort a fini en légère hausse, l'indice vedette Dax prenant 0,34% à 12.676,11 points. Adidas a terminé en tête avec un bond de 9,42% à 208,50 euros, l'équipementier sportif allemand ayant vu son bénéfice net part du groupe décoller de 151% au deuxième trimestre, à 396 millions d'euros, porté par le Mondial de football en Russie et la poursuite de son recentrage sur l'Asie, les Etats-Unis et la vente en ligne. Deutsche Telekom s'est effrité de 0,07% à 14,28 euros, affecté par le plongeon de son bénéfice net de 43,4% au deuxième trimestre, à 495 millions d'euros. Le groupe pharmaceutique Merck KGaA a gagné 0,27% à 90,70 euros malgré un bénéfice net en baisse de 41,4% à 251 millions d'euros, plombé par des effets de change et là aussi plusieurs facteurs exceptionnels. Thyssenkrupp a cédé 1,72% à 21,09 euros. L'industriel a publié une perte nette part du groupe de 131 millions d'euros au troisième trimestre de son exercice décalé, contre un bénéfice de 120 millions sur la même période en 2016/2017. La Bourse de Londres a perdu du terrain, l'indice FTSE-100 des principales valeurs cédant 0,45% à 7.741,77 points. British Americain Tobacco a perdu 0,43% à 4.194 pence, le groupe de défense BAE Systems 0,67% à 623,80 pence, le motoriste Rolls-Royce 0,46% à 1.084 pence et le spécialiste des services éducatifs Pearson 0,41% à 917 pence. Le groupe de tourisme TUI a lourdement chuté (-2,53% à 1.542,50 pence) après avoir publié des résultats mitigés. La Bourse de Milan a fini en recul, l'indice phare FTSE Mib perdant 0,72% à 21.634 points. Saipem a gagné 2,50% à 4,475 euros, suivi de Tenaris (+0,80% à 15,2 euros) et Finecobank (+0,75% à 10,065 euros). Unipol a cédé 2,01% à 3,358 euros, UnCredit 1,90% à 14,46 euros, Poste italiane 1,69% à 7,21 euros et CNH Industrial 1,60% à 10,13 euros. A Madrid, l'indice Ibex-35 des valeurs vedettes de la Bourse a terminé pratiquement étale, gagnant 0,08% à 9.754,60 points. Seul le géant du textile Inditex s'est distingué en progressant de 1,85%, à 28,02 euros. Les deux plus grandes banques du pays ont perdu du terrain: Santander 0,56% à 4,67 euros et BBVA 0,92% à 5,95 euros. Le groupe de supermarchés Dia, chahuté depuis la semaine dernière, a perdu 2,09% à 2,02 euros, effaçant le gain de 1,18% de la veille. Il avait perdu 6,09% mardi. L'indice PSI 20 de la Bourse de Lisbonne a avancé de 0,11% à 5.642,35 points. La banque BCP s'est appréciée de 0,65% à 0,2634 euro. Galp Energia a perdu 0,92% à 17,17 euros, EDP a gagné 0,17% à 3,468 euros et sa filiale dans le renouvelable EDP Renovais a progressé de 0,34% à 8,80 euros. Jeronimo Martins a perdu 0,46% à 13,065 euros. Le papetier The Navigator a pris 0,30% à 5,045 euros. La Bourse suisse a poursuivi sa chute, plombée par les poids lourds de la cote, l'indice SMI des valeurs vedettes perdant 0,33% à 9.145,68 points. Le numéro un mondial du travail temporaire Adecco, qui a publié des résultats inférieurs aux attentes, a reculé de 2,01% à 59,48 CHF. Le groupe pharmaceutique Roche, lanterne rouge la veille, a encore reculé de 0,76% à 240,50 CHF. Son concurrent Novartis a perdu 0,48% (82,54 CHF) et le géant alimentaire Nestlé 0,15% (81,74 CHF). Le chimiste suisse Lonza a progressé de 1,08% à 318,50 CHF. L'assureur Zurich Insurance, qui a dévoilé un bénéfice net en hausse au premier semestre, a gagné 0,30% à 301,50 CHF. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en baisse de 0,26% à 572,22 points. Le chimiste et pétrolier Vopak a chuté de 1,39% à 42,49 euros et le fabricant néerlandais de systèmes de lithographie pour l'industrie de microprocesseurs ASML a perdu 0,89% à 183 euros. Le groupe média Altice Europe a gagné 2,03% à 2,46 euros et le géant néerlando-belge de la distribution Ahold Delhaize a pris 1,40% à 20,95 euros. La Bourse de Bruxelles a progressé de 0,65%, l'indice Bel-20 des valeurs vedettes terminant la séance à 3.888,81 points. Le postier BPost a continué sa remontée en bondissant de 6,57% à 14,27 euros au lendemain de la publication de résultats pour le deuxième trimestre bien accueillis par les investisseurs. Ontex, fabricant de produits d'hygiène, a chuté de 1,56% à 25,30 euros.
Wall Street encore plombée par le secteur pétrolier La Bourse de New York a fini essentiellement en baisse jeudi, sous le coup de nouvelles pertes des secteurs pétrolier et industriel et d'un compartiment technologique qui a finalement terminé dans le rouge après avoir été le principal soutien de la cote pendant une bonne partie de la séance. L'indice Dow Jones a cédé 0,29%, soit 74,52 points, à 25.509,23. Le S&P-500, plus large, a abandonné 4,12 points, soit 0,14%, à 2.853,58. Le Nasdaq a avancé de son côté de 3,46 points (+0,04%) à 7.891,78. Ce dernier a ainsi clôturé à une quarantaine de points de son record de 7.933,31 inscrit le 25 juillet. Le compartiment technologique, avec des locomotives telles qu'Apple (+0,79%), Amazon.com (+0,64%) et Microsoft (0,16%), est à la pointe du rebond du marché actions depuis le trou d'air de février. La technologie "est une partie intégrante de plus en plus importante des entreprises. Le rôle accru de la technologie explique cet élan haussier", a déclaré Bryan Himmon, gérant de portefeuille chez Motley Fool Global Opportunities Fund. Le titre Tesla fini en baisse de 4,83% à 325,45, perdant encore du terrain après son bond de 11% mardi suivant les propos d'Elon Musk, fondateur et P-DG de groupe de voitures électriques, disant qu'il envisageait de le retirer de la cote. Le segment des semi-conducteurs a de son côté été plombé par un déclassement de Morgan Stanley, avec Micron cédant 2,12%, Applied Materials 2,03% et ON Semiconductor 2,23%.
Bonne statistique de l'emploi La cote a un temps été portée par des données montrant que le nombre des inscriptions au chômage avait diminué contre toute attente la semaine dernière aux Etats-Unis, un contexte économique porteur semblant épauler le marché du travail en dépit des menaces que font peser les tensions commerciales internationales. Ces données macro-économiques ont favorisé le dollar, qui a gagné plus de 0,5% face à un panier de devises internationales. Le prix des emprunts du Trésor à 10 ans, référence du marché obligataire, a de son côté pris 0,3%. Le secteur pétrolier a perdu 0,89%, soit le recul le plus marqué du jour, en raison notamment d'une nouvelle baisse des cours du brut du fait de ces tensions et de leurs éventuelle conséquence sur la demande d'or noir. Sinclair Broadcast a gagné 2,58% après que Tribune Media (+2,85%) a annoncé que le premier n'entendait plus racheter le second, une opération de 3,9 milliards de dollars qui avait suscité des réserves du président de la Federal Communications Commission (FCC), Ajit Pai. Le titre Rite Aid a plongé de 11,49% après que l'une des principales chaînes de "drugstores" des Etats-Unis a annoncé renoncer à son projet de fusion avec le groupe de distribution Albertsons. Environ 5,9 milliards d'actions ont été échangés, soit moins que la moyenne quotidienne de 6,3 milliards observée au cours de ces 20 dernières séances.