L'Algérie compte quelque 400.000 véhicules roulant au GPL sur un total dépassant les 6 millions. Le Programme national de promotion de l'utilisation des carburants propres qui s'étale jusqu'en 2030 prévoit la conversion d'un million de véhicules au GPL. Dans le cadre de ce programme, Naftal (Société nationale de commercialisation et de distribution de produits pétroliers), premier installateur d'équipements GPL du pays, vise à implanter, d'ici 2030, du GPL dans 1000 stations-service pour renforcer les 600 déjà opérationnelles. A côté de Naftal et de Ghazal, le marché compte actuellement une centaine de petites entreprises spécialisées dans la conversion des véhicules au GPL. Pas plus tard que mardi dernier, le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni a affirmé, à Mostaganem, que l'utilisation du gaz du pétrole liquéfié (GPL) par un demi-million de véhicules réduira la facture d'importation des dérivés du pétrole de 30 pour cent à l'horizon 2020. Lors de sa visite d'inspection dans la wilaya, Mustapha Guitouni a déclaré à la presse que le nombre de véhicules ayant opté pour l'utilisation du GPL est passé de 260.000 véhicules en 2016 à 400.000 cette année et devra atteindre en 2020 plus de 500.000. Le ministre a fait savoir que l'Algérie produit actuellement 11,5 millions de tonnes de dérivés du pétrole par an et importe 3,5 millions de tonnes de ces produits raffinés pour satisfaire les besoins nationaux. Ce chiffre sera revu à la baisse dans les prochaines années grâce à la raffinerie d'Arzew (Oran) qui aura une capacité de production de 2 à 3 millions t/an et l'utilisation du GPL . Là, il est utile de rappeler que les pouvoirs publics ont décidé la réduction des importations du carburant. C'est l'un des objectifs inscrits en première. Une tendance qui devrait être rectifiée à l'horizon 2020 à la faveur de la réhabilitation de la raffinerie d'Alger, dont le date de réception est prévue pour ce mois d'octobre 2018, qui devrait permettre d'augmenter de 35% les capacités de raffinage de cette unité laquelle avait traité 2,8 millions de tonnes (Mt) par an d'hydrocarbures en 2014, comme l'a affirmé Mustapha Guitouni, ministre de l'Énergie, à l'occasion de sa visite d'inspection et de travail dans la wilaya d'Alger. Au cours de cette sortie, le premier responsable du secteur de l'Energie, accompagné de Abdelkader Zoukh, wali d'Alger, du P-DG de la Sonatrach ainsi que des cadres de son département ministériel, a précisé que l'Algérie produit actuellement 11,5 millions de tonnes (Mt) par an de carburants, contre une consommation globale de 15 Mt/an, alors que le déficit (3,5 Mt/an) est comblé par l'importation pour un montant de deux (2) milliards de dollars/an. Le ministre de l'Énergie a ajouté que la consommation nationale en carburants avait connu une augmentation annuelle de 7% ces dix dernières années, un accroissement induit à la fois par l'amélioration du pouvoir d'achat des citoyens, l'augmentation du parc automobile national ainsi que les prix bas des carburants. Pour répondre à cette demande en hausse continue, l'État a alors décidé de la réalisation de deux autres nouvelles raffineries à Hassi Messaoud (5 mt/an) et Tiaret (5 mt/an) dont la réception est prévue pour 2020. Selon le ministre, les capacités globales de raffinage de l'Algérie devront être portées à 40 mt/an à l'horizon 2021 à la faveur de la réalisation de nouvelles raffineries et de la réhabilitation de celle d'Alger. Sur ce point, le ministre de l'Énergie a assuré que l'Algérie serait autosuffisante en carburants et pourrait même exporter à partir de 2020, soit après l'entrée en service des nouvelles raffineries. Le premier objectif attendu est que l'Algérie aura dans les deux à trois années à venir opté pour le raffinage et la production des dérivés du pétrole à l'intérieur du pays et se dirigera vers l'exportation de ces produits vers des pays africains ayant fait des demandes dans ce sens, comme l'a si bien indiqué mardi dernier le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni .